à NPM qui, une fois n’est pas coutume, produit un texte argumenté.
Vous énoncez qu’il faut éviter de faire reposer le système social sur les seuls salaires. Là dessus tout le monde ne peut qu’être d’accord.
Il faut donc - au moins pour les services universels - trouver des recettes autres. Vous n’en considérez qu’une, comme le fait le gouvernement actuel, comme l’avait fait le gouvernement Juppé quand il avait fait passer la TVA de 18,6 à 20,6% (Jospin l’avait ensuite ramenée à 19,6%).
Or il y a bien d’autres options :
- l’impôt sur le revenu (à ne pas oublier : les revenus c’est bien plus que les salaires, c’est aussi les revenus des actions, les revenus des professions libérales et commerçants etc.) est en France sensiblement plus faible que... aux Etats-Unis. Il a été diminué ces dernières années. Quel a été l’impact censément positif en matière de croissance ? Non mesurable...(la croissance française a été moins bonne que la moyenne de la zone euro, c’était l’inverse sous Jospin).
- un impôt direct sur la valeur ajoutée des entreprises, comme proposé par le PS, une « CSG employeur ». Cela est sensiblement différent d’une augmentation de la TVA et impose plus fortement la valeur ajoutée (par exemple des sociétés de négoce à l’import).
Donc, avant de conclure un peu vite que, puisqu’il faut alléger les charges sur les salaires, il faut augmenter la TVA, je vous suggère de réfléchir sérieusement aux autres options, sans préjugés.