Bon article qui reprend celui que j’avais envie d’écrire
...
Le cas de Juppé est proche de celui d’Emmanuelli, victimes consentantes et « acteurs actifs » d’un système de financement occulte. Au moins n’y a-t-il pas eu d’enrichissement personnel puisque l’affaire concernant le modeste 190m2 que Juppé occupait à Paris a été classée (certains diraient enterrée
)...
En revanche, je suis atterré par le cas des politiques, détenteurs de mandats électifs ou non, qui s’enrichissent sur le dos des contribuables. Citons le maire de Nîmes, Cacharel, condamné en 1996, à un an de prison ferme pour avoir fait payer la surveillance de son modeste château à la ville dont il est l’élu (il y en avait quand même pour 200 000 € environ), ou plus près de nous Michel Giraud, condamné à quelques mois de prison avec sursis pour « prise illégale d’intérêts », et au versement de 130 000 € environ de dommages et intérêts à la région qu’il avait grugée... Dans les très doués aussi, le sémillant Carrignon a toute sa place.
Le cas le plus intéressant reste à mon avis celui de Balkany, le remarquable maire de Levallois (si, si vous savez, celui qui déclarait il n y’ a pas si longtemps qu’il n’y avait pas de pauvreté en France et que les plus pauvres y vivaient bien). Condamné à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d’amende et deux ans d’inéligibilité, pour avoir rémunéré sur fonds publics trois personnes affectées à l’entretien de ses logements, il n’hésite pas à se représenter devant les électeurs pour être élu. La première élection ayant été invalidée (il était encore inéligible, mais cela devait le démanger le bougre !), il se représente une seconde fois et est élu... Pour élire un délinquant comme lui
, faut vraiment être doté d’un QI inférieur à la valeur de la température rectale au repos (dixit le regretté Pierre Desproges), et se comporter comme un électeur minable et un citoyen lamentable finalement peu soucieux des intérêts de sa commune.
Au-delà du simple coup de gueule il y a plus grave : ce genre de démarche de la part d’électeurs conduisent à l’élection de personnes à la moralité douteuse aux affaires. N’oublions pas, comme le disait un de nos sages, que les peuples ont les dictateurs qu’ils méritent. Nous avons donc une part de responsabilité dans l’existence de certaines factions corrompues de la classe politique qui nous gouverne...