Article technique qui évite de se pencher sur le fond.
Pourquoi une nouvelle taxe sur les pauvres et un peu moins pauvres, c’est-à-dire nous ?..
Depuis vingt ans nous avons eu droit à la permanence des allègments de charge qui ont surtout montré que les patrons ne fournissent aucun compte sur l’utilisation de ces centaines de milliards d’euros qu’ils ont empoché, ni aucun résultat, puisque le chomage stagne dramatiquement autour de dix pour cent (malgré la gomme ANPE) depuis 10 ans.
Depuis, et en sus des allègements de charges, chaque gouvernement a crée de nouvelles taxes, directes ou indirectes, mais pesant toujours sur les salariés, pauvres et moyens et jamais sur la rente, jamais sur cet argent qui dort ou qui spécule, jamais sur Lagardère ou Bouygues.
Les grandes entreprises n’ont cessé de licencier pendant qu’elles touchaient continuement des aides, faut-il rappeler ce fait quand même insupportable ?!...
Leurs bénéfices, la fortune de l’entreprise, comme la fortune des dirigeants et des actionnaires, n’a cessé de grossir selon un facteur multiplicatif.
Les licenciements aussi, l’assèchement des investissements aussi, les économies de tous côtés aussi, pour préserver le retour sur investissement.
Toute cette austérité contre nature a eu, naturellement, des répercussions de plus en plus fortes sur les myriades de moyennes entreprises qui sont aux ordres des « majors ». Ainsi, celles-ci se voient contraintes - quand elles ne s’engouffrent pas avec plaisir dans le goulot d’étranglement à salaires et emplois - de réduire la voilure, de licencier bientôt pour survivre à l’austérité injustifiée totalement mais absolument juteuse des grosses boites du CAC, notamment.
La dette, elle aussi a crû, pendant qu’ils nous tondaient un peu plus chaque jour.
Pour résumer ce commentaire qui veut rappeler qu’il y a une histoire et une mémoire collective et que ce n’est pas en dévoloppant de manière techniquement correcte un propos qu’on arrivera à un résultat juste et efficace, si les premisses de départ du raisonnement sont faux.
Hors, à l’évidence, il apparaît que les taxes qui nous matraque toujours plus depuis vingt ans - et qu’on nous promet temporaires, toujours - n’ont pas d’efficacité en termes d’emplois, au contraire. Et il apparaît aussi qu’elles n’ont aucun effet sur la dette, puisque celle-ci a spectaculairement grossi depuis vingt ans.
Enfin, il me semble bien de rappeler, sur la dette, que sa croissance vient du fait qu’aujourd’hui l’Etat emprunte sur les marchés financiers aux taux qui ont extrèmement augmentés. Résultat : l’augmentation de la dette entre 1980 et 2004 est de 861 milliards d’euros dont 211 milliards de capital et... 650 milliards d’intérêts cumulés.
Donc, d’une part cette dette permet à ceux qui jouent sur les marchés financiers de s’enrichir énormément, alors qu’ils ont déjà bcp trop d’argent. Et, d’autre part, de nous ruiner encore plus, alors qu’ils s’enrichissent. C’est une escroquerie monstrueuse, qui souligne à quel point la balance est truquée pour le patronat et la finance, et combien toute ce baratin « TVA Sociale », qui envahit les bouches de nos dirigeants et des canards est un enfumage total, une daube immense.
Il me semble, pour raison garder, qu’au lieu de nous obliger tous à payer aux financiers des sommes exhorbitantes, l’Etat devrait mettre en place, tout de suite,k des emprunts à taux très bas, voire nuls. Ce serait une action politique aussi juste que citoyenne et tellement pour les salariés et leurs services publics.
Car la dette, c’est normalement de l’argent emprunté pour l’intérêt général. Il me semble, à moi, mais peut-être qu’on va nous expliquer que ce temps n’a plus cours, que c’est un intérêt qui doit passer avant celui de la finance.
Cette mesure courageuse et intelligente aurait pour conséquence d’assécher très rapidement les intérêts, puis la dette et d’éviter, accessoirement, à l’Etat de nous balancer une nouvelle TVA inutile et coûteuse, pour nous tous.