Noé, je ne mélange pas tout. Je répondais à un commentaire où justement tout était mélangé.Relisez le message d’Internationaliste : le mien est une réponse .

J’ai dit : « Accueillir les immigrés : oui ; les aider ; payer et travailler pour les aider : oui ; mais accueillir les immigrés pour s’entendre traiter de raciste et d’assassin, quelques fois c’est un peu dur... »

Et à Internationaliste qui dit :« Je n’ai pas encore entendu qu’un sans papier licenciait des travailleurs alors que l’entreprise faisait des profits. Ce n’est pas un sans papier qui emploit des patrons au noir. Ce ne sont pas des sans papiers qui louent des taudis hors de prix. »

Je réponds : « Y a pas de risque car pour être patron ou propriétaire faut avoir des papiers. Mais les »sans papiers« sont des êtres humains comme nous (je sens que cela vous choque , là)et ils commettent d’autres délits , comme celui , propre aux sans papiers d’entrée illégale dans le pays ; quand à leur sur-représentation dans des délits comme le vol ou les violences elle est aussi »normale« , car n’ayant pas de moyens »légaux« d’existence ils s’arrangent comme ils peuvent. A l’inverse il est trés peu probable qu’un patron à 100000 Euros par mois vienne vous casser la figure pour vous délester de 20 Euros... »

Bon ceci dit je veux bien qu’on m’explique en quoi je mélange tout. Ou alors dites moi que vous avez vu, vous un sans-papier employer un patron au noir, ou louer un taudis (quoique ça , en fait, je l’ai vu , mais bon ne généralisons pas).

Quand à l’identité française, ce n’est pas moi qui vous ferai un cours magistral là-dessus.

Mais quand vous vous balladerez en France, avec un simple sac à dos, à pied ou à vélo , de Bretagne en Provence, de la Loire à la Savoie, vous pourrez vous impregner de quelques petites choses.

Les noms des villes et villages : des noms de Saints partout, des noms de tribus gauloises (les parissii , entre autres)...Vous pourrez parler avec les gens partout ;les accents, les restes de patois, les langues (gallo, celtique, occitan...) qu’on essaye de se réapproprier..Vous y verrez le noms des rues : Voltaire, Danton, Henri 4, Jeanne d’Arc...Et aussi : des avenues Pétain ou Abdelkader ou Staline...des noms au goût de guerres civiles ou de massacres....

Vous y verrez des gens accueillants dont les familles qui vivent ici depuis des milliers d’années, se sont mélangées dans le sang et la douleur avec tous les envahisseurs possibles : Huns, Arabes, Goths..... C’est vrai qu’ils ne sont pas toujours aimables, ni tolérants ; mais ils ont une qualité (qui est aussi un grand défaut) ils sont d’une grande indifférence à l’autre.. Ce qui fait aussi qu’ils l’acceptent sans trop de mal ,l’autre à partir du moment où , lui, n’essaye pas d’imposer sa différence...

L’identité ? Moi quand je lis Dumas (le Batard de Mauléon, Ange Pitou surtout), Hugo (les misérables bien sur), Rimbaud (les illuminations par dessus tout), Louise Labbé (qu’il faut baiser et rebaiser...),Verlaine et ses amants blafards, Villon et ses dames du temps jadis, ...Et bien d’autre je me sens Français...

Ah Dumas était noir ? Et alors ? Brassens que j’aime plus que tout était d’origine italienne ?Idem Uderzo ? Ils ne seraient pas Français pour autant ?...Ils incarnent pour moi l’âme française ...La France est une idée et un peu plus...

J’aime bien les autres pays , mais celui-là c’est le mien. Effectivement plutot moins bien fichu que la Suéde ou la Chine...Mais c’est le mien ; j’en ai pas d’autre ; pas de double nationalité ; pas de pognon plein les poches pour acquerir des passeports américains ou brésiliens...

Evidemment j’avoue une certaine réticence devant une immigration qui ne respecte rien de cette identité, qui la nie, qui la criminalise aussi.... Je sais aussi que le probléme ne tient pas tant aux immigrés eux-mêmes , mais à nous-mêmes ,ou à beaucoup de nous-mêmes, nous Français bourrelés de culpabilité et de haine de nous mêmes...

Alors je ne sais pas... Que Voltaire n’ait pas la même couleur de peau que Diziz , ne doit pas être un raison pour jeter Voltaire aux Wc..Ni l’inverse, d’ailleurs , mais ce qui est caractéristique c’est que cette idée ne vient à personne...

Vous ne savez pas ce qu’est la France ? L’idée ce serait peut-être qu’elle sache qui vous êtes, vous .