C’est exactement la même tactique politicienne qu’a fait le PS avec le PCF.
Introduire des éléments d’un courant autre, qui se veut novateur et bienfaisant dans un gouvernement d’obédiance néo-socialiste (ou néo-libéral dans le cas de l’UMP), de simples personalités, et faire en sorte que jamais ces éléments ne soient dénoncés et spoliés par ce courant, du moins pas suffisament pour totalement les en désolidariser. Ensuite, faire constater que non, définitivement, ils ne parviennent pas à mettre en oeuvre leurs promesses, alors qu’ils sont au gouvernement ! Et le fait de n’avoir que deux ministères secondaires sous la férule des ministres de la majorité n’est pas une excuse, non mais !
Après ça, c’est le discrédit, le rejet des élécteurs et des sympathisants et la fin éléctoral du parti. Le FN a su se maintenir vingt ans en refusant systématiquement de s’allier avec la « droite républicaine » (sauf dans le cas de Dreux), car ce parti était tenu d’une main de fer par son dirigeant.
Bayrou n’ayant pas la carure ni la personalité d’un leader incontestable (limite dictatorial), il lui faudra compter sur l’intégrité de ses cadres pour ne pas sombrer dans le manège décrit plus haut. C’est quelque part une chance pour lui que ce Nouveau Centre qui s’est suffisament éloigné de lui pour que tout le monde comprenne bien qu’ils ne sont plus liés que par quelques points sans importance. Il faut espérer pour le MoDem que cette ligne de conduite reste strictement la même, car au contraire de Lepen, il sera extrêmement difficile de diaboliser Bayrou et son mouvement, lequel pourra donc plus facilement s’imposer à l’avenir.