« trop carriériste, trop égocentrique, trop individualiste, trop dans l’à-peu-près pour parvenir à autre chose qu’à un constat d’échec supplémentaire... »
tout ça pourrait s’appliquer à la plupart des personnages politiques français de 1er plan, y compris, et surtout, à l’actuel président de la république (qui a en commun avec Royal le fait d’avoir été trompé par sa femme)...
Mais à une femme on ne personne rien, pour une femme le pouvoir est toujours « trop ».
Je ne suis pas fan inconditionnelle de Royal, elle a ses qualités et ses défauts, mais je trouve ce lynchage nauséabond...
Cette femme est Présidente de Région mais personne pendant la campagne l’a attaquée sur son bilan. Excellent. Evidemment la gestion de la res publica, elle sait faire ! La seule attaque, de la part de quelques membre de l’opposition régionale : elle est « trop dure ».
La position de Hollande a dû être difficile elle aussi. La France est un pays très macho : avoir une position de 2è rang en rapport à sa partenaire, supporter les blagues, les grandes interrogations philosophiques sur son éventuel rôle de 1st lady masculine.... !
La qualité des attaques contre Royal, me fait penser que ça n’existe pas encore, en France (mais aussi dans beaucoup d’autres pays), une manière « acceptable et acceptée » de faire de la politique pour l’accès au poste suprême de président de la république.
Le poste de Présidente de la République n’existe pas. Ce poste se décline seulement au masculin.
Peut être que la cause de tout ça est que la France est un pays profondément monarchique, on élit un roi, pas un président.
La Reine est un accessoire du Château, même si indispensable.
A la nouvelle Marie Antoinette on pardonne ses caprices et ses amants, ses infractions au protocole, on lui laisse creuser des piscines pour noyer l’ennui, on la montre avec ses belles robes.
Mais le Roi, même moche, petit, complexé et minable, est toujours le Roi.
Tout le monde se doit de lui faire allégeance.
Face à Sarkozy, à son bilan, à son programme l’élection était « imperdable ».
Pour un homme.
Un homme aurait eu tout son parti avec lui. Mais pour une femme c’est « trop » demander.