« Il existe un grand nombre de contre-pouvoirs qui empêchent les autorités de favoriser des acteurs du monde économique. (...) Un ensemble de dispositifs de mise en concurrence obligent les pouvoirs publics à lancer des appels d’offre compétitifs afin de choisir le meilleur prestataire. »
Je connais la théorie. Après, il y a la pratique. La vente d’ASF a été un cadeau de plusieurs milliards d’euros du contribuable à Vinci, et aucun « contre-pouvoir » ne s’y est opposé. Pareil pour le don d’Aérospatiale à Lagardère. Pourquoi n’y a-t-il pas eu de poursuites pénales contre les majors du BTP après l’affaire Drapo ? Après les ententes sur le GSM ? Etc ... Si vous en voulez d’autres, je peux en remplir ce site. A propos des CDEC, la loi Royer a quand même été à une époque le principal pourvoyeur de fonds des partis politiques.
« 2. Risques et coûts du soutien à des politiques »
Vous ne traitez pas de ce qui me semble caractériser la situation actuelle, c’est à dire que les médias ont une personnalité individuelle et collective. La question est ce que les médias acceptent ou n’acceptent pas de montrer. Je n’ai jamais vu un reportage montrant les dommages à l’environnement des produits Procter&Gamble, des défauts des modèles Peugeot, les activités de Bouygues ou Bolloré en Afrique causant la déforestation, etc ...
« la part des médias classiques est en déclin entre 1999 et 2006, en passant de 91% à 87% des activités, alors qu’Internet connaît un essor considérable en passant de 2% à 5%. »
Je n’ai rien dit d’autre : internet reste marginal dans la formation de l’opinion, et la télé reste déterminante.
« 5. Loi sur les Droits d’Auteur et Droit Voisins (DADV) Je pense que vous faites une confusion. »
Non, mais j’ai énormément raccourci un raisonnement explicité plus en détail dans des articles précédents. Désolé. Pour la télé, l’information est une pub supplémentaire sur l’excipient « entertainment ». Les citoyens ne « s’informent » pas pour la plupart. Ils reçoivent un message publicitaire dans leur temps de cerveau disponible, attiré là par l’entertainment. Pour casser cette situation, il est nécessaire que l’entertainment soit diffusé autrement. Aujourd’hui, internet permet de se passer de « diffuseurs » comme les chaînes télés ou les FAI. Le p2p rend la diffusion gratuite. Il reste juste à trouver un moyen de la financer sans intermédiaire, ce que la DADVSI tente d’empêcher.