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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur « Sans repentance, il n'est pas de rédemption possible »


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 24 juin 2007 01:15

Désolé, mon message (hopefully ci-dessus) s’adressait à Florentin Piffard.

@ Sarah, je répondrais, pour aller à l’essentiel que la bienveillance, la compassion vis-à-vis de la victime ne remplacent aucunement la reconnaissance par l’agresseur de son fait. Les Indiens ont des avantages à gogo qui pourraient apparaître comme de généreuses compensations. Il n’en est rien car l’essentiel manque. Ils l’attendent toujours. Les USA et le Canada n’ont pas reconnu officiellement le génocide indien. Que des citoyens étasuniens ou canadiens soient capables de le faire à titre individuel est une très bonne chose, certes, mais elle n’atteindra jamais la valeur symbolique d’un représentant de l’état qui, parlant au nom de l’état et de la nation, fait acte de repentance. On peut alors sortir du conflit des représentations. Une réalité s’instaure, qui apaise alors toutes les parties. Chacun peut dire « ouf », les choses reviennent à leur place. Elles sont alors censément indiscutables, donc apaisantes parce que supposément unanimes.

Pour le deuxième point, je répondrais qu’il importe vraiment peu de savoir si j’ai quelque prétention que ce soit à dire quelque chose qui serait de l’ordre de la vérité. Qu’importe que je crois foncièrement à ce que je dis ou que je sois porté au doute. Ce qui compte, c’est comment chacun, en toute bonne volonté et rationalité, entendra ce que je propose. Si nous nous accordons sur telle ou telle représentation, si un consensus intersubjectif émerge, chacun aura le sentiment de tenir une representation sinon solide, du moins, pertinente, puisqu’elle aura passé l’épreuve du jugement du groupe. Bref, au-delà des positions individuelles que chacun est libre d’adopter, ce qui a valeur, c’est le fait que nous puissions convenir d’une perspective. Encore une fois, le consensus intersubjectif, l’unanimité, c’est la condition sine qua non de l’accès à ce que l’on peut tenir pour la réalité.


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