@ierma
Votre analyse est bonne concernant la situation d’un individu. S’il travaille plus, nécessairement il gagne plus.
Sur l’ensemble de la société, c’est plus litigieux comme principe. En effet, votre deuxième emploi vous a rapporté plus, et indirectement a rapporté à la collectivité ce que vous avez consommé de ce supplément. Je doute qu’il ait été question de dépenser l’intégralité de votre surplus.
Si un autre informaticien (chomeur par exemple) avait eu cet emploi à votre place, il aurait gagné un salaire, qui correspondrait à votre surplus. La collectivité aurait gagné sa consommation (probablement plus que ce que vous même avez consommé sur ce supplément de salaire), ET aurait gagné la non dépense des allocations chomage. Indirectement la collectivité aurait eu intérêt à ce qu’un chomeur ait cet emploi à votre place. Ca n’aurait pas été dans votre intérêt, mais cela aurait été dans celui de la collectivité.
C’est cela que vous ne semblez pas comprendre.
Les suisses ne sont pas particulièrement gauchistes, ni férus de fonction publiques, entreprises publiques, subventions, etc.... Pourtant c’est un des pays qui pratiquent le plus le temps partiel.
Le principe est pourtant simple. Passé un certain revenu, le surplus ne va pas en concommation mais en épargne. Or l’épargne n’induit que peu de croissance. Vous me répondrez, l’épargne, c’est l’investissement, mais c’est faux. L’investissement n’a pas d’issu s’il n’y a pas de consommation. Sans clients pour acheter sa production, il ne sert à rien d’investir dans cette production !
@sam
l’idée générale retenue par les pays nordiques et la suisse, c’est que la somme des intérêts particuliers (travailler individuellement plus pour qu’individuellement on puisse s’enrichir) ne se fait qu’au profit de ceux qui peuvent travailler plus.
En partant sur cette idée, la collectivité a intérêt à ce que la nation dans son ensemble travaille plus pour que la nation gagne plus.
Or il est plus facile d’augmenter le volume d’heures travaillées par le pays en « embauchant » 100 000 chomeurs à 1200h/an, que de répartir 120 millions d’heure de travail sur 400 000 de salariés.
En suisse, le dogme est donc que l’on puisse tous travailler, quitte à ce que chacun travaille moins. Cela est fait sans imposer de réduction de temps de travail, mais en favorisant l’idée que travailler permet d’avoir du temps pour se former, pour se détendre et donc être plus efficace au travail, pour instruire ses enfants et leur permettre d’accéder à des emplois à forte valeur ajoutée, etc....
Deux conceptions de l’intérêt général.
La différence principale : la suisse,le danemark, la suède, la finlande pratiquent cette solution. Or ces pays sont souvent cité en exemple par nos gouvernants. La solution proposée par le gouvernement n’a pas fait ses preuves. Nous verrons à l’usage si l’efficacité est au rendez vous.