1/ Vous choisissez de définir l’homosexualité comme une pratique sexuelle. Selon moi, l’homosexualité n’est pas une pratique sexuelle mais une orientation sexuelle, c’est-à-dire : une attirance et une préférence, indépendantes de la volonté, envers le même sexe. Quand je parle d’homophobie, cela concerne l’orientation sexuelle. Les pratiques, elles, relèvent strictement de la vie intime, et certaines peuvent choquer certains et plaire à d’autres.
Donc il faut que nous fassions attention aux définitions.
2/ Vous dénoncez à juste titre « l’escalade de la différence », ou en d’autres termes le communautarisme. Je vous rejoins complètement. On va tout droit à l’éclatement de la société. Les revendications particulières de tel ou tel groupe sont illégitimes car discriminatoires. Effectivement, le « lobby homosexuel » fait un tort considérable aux homosexuels : ce lobby s’est autoproclamé représentant d’une communauté qui n’existe pas en tant que tel, véhiculant une image unique, faussée, fantaisiste, exubérante qui nuit à l’image des homosexuels.
Les homosexuels ont tout intérêt à réclamer non pas le droit à la différence, mais le droit à l’indifférence, tout simplement. Oui, vous avez raison, les « communautés », à supposer qu’elles existent, ne doivent pas empiêter sur le domaine public.
J’espère avoir clarifié ma position.