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Commentaire de Fuchinran

sur Agoravox : où sont les femmes ?


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Fuchinran Fuchinran 27 juin 2007 01:48

Il règne surtout un grand individualisme qui s’exprime souvent par un ego surdimensionné de certains rédacteurs ; dont certains sont des piliers, qui cherchent avant tout à être reconnus avec tout un système de normes quasiment « consumériste » (cf Ciao.com). Quand ils sont déjà médiatisés, les auteurs surfent sur la pseudo mode du blog collectif qu’ils additionnent à leur blog personnel, dans le but de donner plus d’écho vraisemblablement à leurs propos, dans la mesure où un nom de personnalité ou de journaliste ne garantit en rien le succès des blogs (cf le Top 10 des 10 blogs politiques par exemple, d’après Wikipedia). Cet éclatement des activités (malgré une certaine redondance des habitudes) réduit le temps accordé à chaque espace et à leur découverte et entraîne aussi une amplification de la démarche individualiste.

Quand je prends la peine d’écrire un commentaire, j’espère viser le plus de lecteurs possible qui passeraient sur l’article et attirer leur attention, tout comme un auteur qui espère être lu, commenté. Ce serait aussi un gage de crédibilité et de « confiance » (des travaux sur la confiance sur internet prouvent tout à fait comment se construisent les interactions en fonction des habitudes d’utilisation d’un support). Ces émotions et ces objectifs sont satisfaisants et donnent le sentiment de faire partie de l’univers en question, d’y avoir sa place et d’y être respecté, si possible reconnu pour sa pertinence.

En l’occurrence, après une longue période de non participation (juste après une courte tentative de découverte), j’ai une impression de manque de convivialité, de territorialités très/trop marquées qui rendent l’appréhension et l’adhésion difficiles, à moins de correspondre par ses écrits et ses comportements aux normes des rédacteurs les plus en vue. J’ai eu envie de commenter cette critique qui présente quelques idées intéressantes bien que je n’en partage pas toutes les hypothèses. Or, je ne retrouve qu’un commentaire qui fait référence à mes messages, ce qui dans le fond démontre aussi que les gens sont beaucoup plus attachés en règle générale à déposer leurs idées, qu’à interagir, débattre, remettre vraiment en question, critiquer avec des arguments si possible « intellectuels » ou du moins subjectifs mais constructifs. Au final, je passe une heure pour lire ce qui a suivi mes participations pour vérifier les réactions suivantes et remettre en perspective l’ensemble des commentaires afin de développer de nouveaux commentaires. C’est très long... Soit, on consacre ce temps, mais il faut en avoir. C’est le cas d’une minorité, je suppose. Soit, on dépose sa marque et on survole, on revient ou pas ; rien est sûr et du coup, les interactions sont « primaires ». Le problème d’une plateforme qui est un mélange des blogs et des sites de consommateurs comme Ciao pour ne pas le nommer, c’est qu’il y a trop de monde pour créer des cercles comme sur les blogs privatifs et il n’y en a pas assez qui sont investis activement et dans divers domaines pour construire une véritable « communauté de pratiques ».

La politique d’accueil est à revoir, en effet, de même qu’un format qui complique la lecture des fils d’échange. Cela manque de clarté, d’intuitivité. Pourtant, l’idée des notes, déjà lancée par un modèle comme Ciao est très fidélisante car elle renvoie à l’idée de confiance et de reconnaissance, nécessaire à l’ego et inhérente à la plupart des actes de publication en ligne au grand public.


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