@ fred et bof
« En quoi je ne respecte pas la dignite humaine ? Tu ne te forces pas a etre ami avec des gens que tu n’aimes pas, pourquoi est-ce qu’un patron devrait se forcer a employer quelqu’un qu’il n’aime pas ? »
Faites un peu l’effort de prendre le problème sous un autre angle.
N’oublions pas que dès lors qu’un individu lambda a trouvé un emploi à partir duquel il a fait des projets de construction de sa vie, sa stabilité, ainsi que celle des siens est un problème d’ordre social, et non individuel.
Nous sommes tous conscients qu’un emploi ne fait pas vivre que l’employé qui l’occupe ; il sert très souvent à subvenir aux besoins de plusieurs personnes. D’où le caractère social de l’emploi.
La société peut-elle s’offrir le luxe de voir un employeur, sous prétexte que la boite lui appartient, foutre à la porte notre ami lambda au seul motif que sa gueule ne l’inspire pas ?
Autrement dit, la seule convenance ou le seul confort de l’employeur suffit-il à justifier que l’avenir d’une famille entière soit compromis ? Il va de soit que si ce genre de démarche est autorisé, notre ami lambda ne sera certainement pas le seul à se retrouver dans une telle situation. D’où la question de savoir si le seul confort d’un employeur suffit à justifier que la société toute entière doive marche avec un potentiel de déstabilisation aussi élevé.
Sauf à être inconscient, il est difficile de répondre par l’affirmative à une telle question. Ce qui revient à dire à l’employeur que dès lors que sa structure contribue à nourrir plus d’une famille, son devenir (le devenir de sa structure) ne relève plus exclusivement de lui, car elle contribue à l’évolution de la société toute entière, et peut aussi être la l’origine de la déstabilisation de celle-ci (la société).
D’où la nécessité pour les dirigeants d’encadrer de manière rigoureuse le contrat de travail par des lois et règlements.