@ fred et bof
« Votre position est facile a tenir quand ce n’est pas votre argent que vous risquez. Mais le patron de PME (plus de 92% des patrons en France) n’a pas forcemment le luxe de garder un employe avec lequel il a du mal a travailler. Un employe qui se fait virer a droit a des indemnites de licenciement et le chomage ; un petit patron n’a droit a rien. »
Je regrette de le dire, mais cette approche me parait quelque peu simpliste. Accepter que l’on précarise la situation des employés parce que les patrons de PME/PMI vivent dans une certaine précarité sur le plan social, ne me semble pas être la meilleur des approches.
En raisonnant de la sorte, on ne résout ni le problème des salariés, ni celui de employeurs.
Je suis certain qu’en regardant bien, il y a, dans le carcan juridique en vigueur, des textes qui permettent aux employeurs de gérer sans trop de dommages les employés à problème.
En ce qui concerne les indemnités de licenciement, je doute qu’elles soient systématiquement accordées à tous les employés par les textes actuellement en vigueur. Les cas d’abus y donnent lieu, ce qui est justifié.
Concernant les indemnités de chômage, il appartient au patronat d’entreprendre les démarches utiles à trouver un palliatif à une telle situation.
N’oublions cependant pas que le salarié et son patron n’ont pas souvent le même revenu, ni la même marge de manœuvre quant la conservation de leur emploi. Le salarié bénéficie en effet d’une présomption de faiblesse sur ce plan, vis-à-vis de son employeur. Ce qui est, somme toute, logique.
En ce qui concerne la prise de risque financier, vous aurez l’obligeance de reconnaître qu’elle ne se fait pas gratuitement. Elle est effectivement rétribuée par les bénéfices, auxquelles les salariés ne participent que pour une portion congrue.
Le salaire versé ne justifie pas, à mon avis, que soient minimisées l’énergie, la disponibilité et l’ingéniosité investies par les salariés pour la bonne marche de l’entreprise. Jusqu’à preuve du contraire, sans ces apports des salariés, aucune entreprise ne fonctionnerait, et ce, quelque soit le montant investi.
Toute proportion gardée, je suis convaincu que le salaire ne rétribue pas suffisamment ces investissements qui sont très souvent passés sous silence dans tous les débats sur le travail et l’emploi. Ils sont pourtant la principale source de valeur ajoutée dont l’entreprise et la société toute entière tire l’essentiel de ses bénéfices.