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Commentaire de DD

sur « Minorités visibles » et leur représentativité politique


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DD 27 juin 2007 12:20

Le fait de vouloir mettre en place des quotas pour les « minorités visibles » relèvent purement et simplement du racialisme.

Le racialisme, c’est considérer qu’il existe des races au sein de l’espèce humaine, et que chaque individu pris au hasard est défini de manière incontestable et essentielle par son appartenance à la supposée race.

Le racisme, c’est postuler la hiérarchisation des races, et mettre en place un modèle social s’appuyant sur cette classification.

On le voit bien, il n’y a qu’un pas entre le racialisme et le racisme.

La discrimination positive, qui prétend vouloir corriger la racialisation socio-professionnelle procède d’une démarche raciste, puisqu’elle prône une représentation raciale au sein des classes sociales strictement égale à la répartition raciale au sein de la population totale.

Cela signifie que les individus, indépendamment de leurs qualités intellectuelles, culturelles, personnelles, etc. doivent être rangées dans une case qui leur est réservée, au détriment ou bien au bénéfice d’un autre individu n’appartenant pas à la même race. C’est ignoble.

L’ennui, avec le métissage, c’est que la « palette des couleurs » s’étend, et cela va être de plus en plus difficile pour les racialistes et a fortiori les racistes de définir précisément l’appartenance à telle ou telle race. On imagine mal un individu devoir remplir un formulaire avec une case « race » : blanc catégorie 1, blanc catégorie 2, blanc catégorie 3, noir tendance a, noir sous-catégorie b, arabe tendance jaune dégénéré rouge avec ascendance blanche mélangée à une dose de marron... On atteint le comble du grotesque et de l’humiliation.

Enfin soyons sérieux, la diversité de l’espèce humaine est une richesse exceptionnelle. Le risque le plus grand est la standardisation et l’uniformisation. Un individu doit être considéré en tant que tel et respecté pour sa singularité, point. Lorsque l’on rencontre une personne, on ne se dit pas : alors, elle appartient à la classe sociale de type 23.A.B.45, à la race GH.56.89, etc. La discrimination est la négation de l’individu.

S’il y a un combat à mener pour lutter contre la racialisation socio-professionnelle, ce n’est pas celui de la discrimination positive fondée sur des critères raciaux, mais celle fondée sur des critères sociaux. Il faudra l’expliquer à notre Président de la République.


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