>Je pense que nombre de jeune médecin serait heureux de pouvoir >s’engager dans la médecine général sans l’épée de Damoclès de la >constitution d’une clientèle.
Vous avez raison.
Mais avez vous pensé aux coûts suivants, que votre projet implique ? (mis bout à bout, ils sont faramineux) :
- Construction d’un réseau de dispensaire en France (cf l’échec des maisons de garde : 9 collectivité sur 10 n’a pas voulu financer)
- baisse de l’impot perçu sur les rémunérations des médecins (grille d’imposition des prof. libérales vs prof. salariées)
- Nécessaire hausse du nombre de médecins (fonction implique statut, avec horaire travaillé hebdomadaire défini : 35h légalement aujourd’hui, contre 45-50 en pratique)
- Prise en charge des retraites des médecins par l’Etat (actuellement, les médecins en exercice alimentent cette caisse. Pour mémoire, il y a environ 200 000 médecins en exercice en france, moyenne d’age autour de 50 ans.
Enfin, vous tablez sur un objectif (sanitairement essentiel, certes):la prévention, dont le but est un non évenenement (l’absence de survenue d’une maladie. 2 remarques :
- la prévention est aléatoire, car elle dépend certes de la qualité du médecin, mais également de la compliance et de la compréhension du malade
- personne ne peut donc avancer un gain financier prévisible lié à la prévention
dans ces conditions, il est bien difficile de défendre votre projet devant une commission budgétaire d’un organisme social endetté, dans un Etat non moins endetté (pensez vous que personne n’ait jamais eu cette idée auparavant ?)
Croyez bien que je me fais l’avocat du diable d’autant plus à regret qu’il serait bien plus intellectuellement stimulant pour moi d’exercer une médecine délestée de son versant mercantile
bien à vous,