Effectivement il y a déjà une sélection à l’entrée de la Fac, c’est le bac. Un bac général n’est pas, ou n’est plus, un examen sanctionnant la fin d’un cursus mais bien une épreuve sélective. Je parle ici de son rôle, pas de ce qui se passe dans la réalité et qui mérite un autre débat.
Ce qui me pose question c’est ce discours utilitariste sur les études. C’est vrai que pour les gens de ma génération, comme le souligne Le Chacal, les études nous étaient vendues comme le moyen de décrocher un emploi à rémunération confortable. Forcément il y a des déceptions.
« De plus la société civile, n’a que faire de bac+4/5/6. Elle a besoin de personne ayant un CAP/BEP/Bac Pro. Si on essayait plutôt de fournit une formation qui donne du travail aux jeunes, au lieu de les bourrer dans des facs de sociologie, il n’y aurait plus de problème de sélection à l’université, car elle aurait juste le nombre d’élève dont elle a besoin. » dit Cris Wilkinson.
Cela parait frappé au coin du bon sens. Mais quand on y réfléchit un peu, quel serait le moyen d’y parvenir, sinon des sortes de « plans quinquennaux d’orientation » ? Les métiers manuels sont dévalorisés pour plusieurs raisons :
- On y vient de moins en moins par choix, mais par défaut. Cela pose d’ailleurs un réel problème pour les employeurs. Je me souviens par exemple que quand j’étais apprenti-cuisinier, certains apprentis n’étaient pas capable de préparer un repas pour 2 personnes à partir d’une recette pour 4.
- Il y a un échec de l’école qui n’a pas su s’adapter. Je simplifierai ici, mais certains travaillent très bien dans le concret et d’autres dans l’abstraction. Quand on ne fait appel qu’à une forme de connaissance on exclut tous ceux qui ne s’y épanouissent pas.
Désolé je n’ai pas le temps de développer plus.