En effet, pas l’ombre d’une auto-critique de la part des enseignants : ils enseignent.
Qu’enseignent-ils ? à quelle fin ? de quelle façon ? avec quels outils ? quel enthousiasme ?
Ce « problème » de la sélection à l’entrée en Master n’est-il pas l’arbre qui cache la jungle ?
Je me souviens d’une époque pas si éloignée où le projet pédagogique s’élaborait en temps réel, réactif, attentif aussi aux conditions socio-économiques ; où il était aussi créatif, en quelque sorte.
Aurelien a raison de soulever ce fait que plus personne dans l’éducation ne songe à remettre en cause quoi que ce soit de l’ordre mondial qui règne. Et que celui-ci exige évidemment l’échange optimisé d’un stock de savoir abîmé qui ne sert que ses propres intérêts.
Quel étudiant sort aujourd’hui de l’université en ayant envie de « changer le monde », de le rendre meilleur, d’y apporter sa contribution ? Et disposant pour ce faire d’un savoir dynamique ?
On voit surtout des des jeunes êtres désabusés et dégoutés dans le meilleur des cas ; ou bien des cerveaux abîmés, tout prêts à rester dans le rang, plus capitalistes que la fed reserve, quel que soit leur domaine d’activité envisagé, dans le pire des cas.
Avec les journalistes, les enseignants sont décidemment l’espèce d’agents les plus méprisables d’un système qui les a tellement oppressés, qu’ils songent aujourd’hui bien plus à leur confort qu’à leur mission, à leurs performances plutôt qu’à l’épanouissement de leurs élèves, ce que je considère pour ma part comme sacré dans l’enseignement.
cf. St Augustin sur la conception du « doctorat ».
La déferlante d’avis négatifs qui va suivre est dûe au simple fait que tous ces « enseignants » s’identifient si pleinement au discours de leurs maître, qu’ils ne le connaissent pas.