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Commentaire de Bois-Guisbert

sur « Minorités visibles » et leur représentativité politique


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Bois-Guisbert 29 juin 2007 11:01

Expliquez-moi, je ne demande qu’à comprendre.

Ne vous fatiguez pas smiley

L’appel à « nos morts » m’a tiré des larmes.

C’est très con comme remarque. De vous, elle ne surprend pas, mais elle reste très con, parce que vous ne l’auriez jamais faite à un juif parlant de la Mémoire et de ses morts à lui. Ce sont les Français morts qui stimulent votre verve ironique...

Une manière d’être française pourquoi pas ? Mais les savoyards peuvent-ils la partager eux qui ne sont devenus français qu’au milieu du XIXème siècle ?

Absolument, mais teintée d’une forte identité régionale. Les Savoyards baignent depuis toujours dans un environnement qui est le même que celui de « Français » plus anciens, dont ils partageaient les origines ethniques, la civilisation et la culture.

Dans le même ordre d’idées, on note souvent, lors de consultations populaires (« votations »), qu’une majorité de Suisses romands cultivent un égalitarisme à la française que la majorité de leurs compatriotes alémaniques ne partagent pas. Ces « cousinages » sont fréquents, naturels et normaux. Ils font qu’on peut facilement vivre ensemble.

On se souvient, aussi, que le Pays de Vaud, le plus vaste et le plus peuplé des cantons suisses francophones, a été terre des comtes de Savoie de 1207 à 1475... Ca crée non seulement des liens, mais également, entre les « de souche » de part et d’autre du Léman, des sentiments communs presque familiaux, des sympathies, voire des complicités, qui se transmettent de générations en générations au long des siècles...

Avec votre raisonnement que faire, par exemple des Polynésiens, Français ou pas ?

Administrativement Français, mais de culture polynésienne. Il serait aussi ridicule de leur enseigner « Nos ancêtres les Gaulois » qu’il l’était de le faire aux petits Cochinchinois, aux petits Malgaches ou aux petits Togolais...

On doit, au contraire, tout mettre en œuvre pour les préserver d’un métissage culturel qui signifie ni plus ni moins que la mort d’un peuple, ce qui est extrêmement plus dommageable que la disparition du dodo (Raphus cucullatus de l’île Maurice, par exemple...

Les Populations des anciennes colonies françaises doivent-elles être considérées comme ayant une manière d’être française ?

Bien sûr que non. Et heureusement. Elles ont leurs civilisations et leurs cultures propres. Leurs rapports à la mort et à leurs ancêtres, pour aller tout de suite à un exemple extrême, sont totalement différents, et on sait qu’ils conditionnent grandement la perception de la vie, du rôle et de l’organisation de la société, par les différents peuples.

Ne notez-vous pas des différences flagrantes entre la manière d’être d’un provençal et celle d’un chtimi ?

Sans aucun doute, mais sur fond d‘histoire commune, d’appartenance nationale commune et de riche patrimoine culturel commun.

Maintenant, si vous vous rendez compte qu’elles sont flagrantes entre le Petit Quinquin et Marius, vous devriez pouvoir comprendre qu’elles sont abyssales entre Marcel et Mouloud, comme entre Albert et Mamadou...


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