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Commentaire de Luc-Laurent Salvador

sur « Sans repentance, il n'est pas de rédemption possible »


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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 29 juin 2007 21:18

@ Florentin

Je ne dis certainement pas qu’il y a unanimité et unanimité, de l’air de dire qu’il y a des différences subtiles. Je parle de la différence patente entre unanimité et « unanimité moins un » quand le « un » en question est vivant, résiste et empêche le consensus. Quand il est mort, le consensus est rétabli, la réalité est là , rassurante et c’est elle qui est activement recherchée.

L’aveu du coupable (sincère ou extorqué) sert cette finalité là : instaurer un consensus. Dès lors, l’aveu de l’accusé n’a pas de pouvoir intrinsèque autre que celui de permettre le consensus qui, seul, j’y insiste, valide une réalité jugée indépendante du groupe.

Le mécanisme sacrificiel décrit par Girard est le meilleur exemple de la construction de cette unanimité et donc de cette « réalité ». Son défaut est d’être violent. La version « non violente » du sacrificiel est le sacrifice de soi librement consenti.

C’est l’idéal de l’individu qui assume vers lequel la société occidentale nous pousse. C’est ce que les psychologues sociaux appellent « la norme d’internalité », c’est aussi ce qui amène aux attitudes dites « névrotiques » dans le champ psychanalytique.


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