@ Paul Villach
Les aberrations que vous analysez si justement dans votre article commencent dès l’école primaire . Ma fille a neuf ans et finit son CM1 : les enfants ne font plus de « rédactions » , mais des « créations narratives » , ce qui revient exactement au même !
La différence entre ces deux concepts est que , lorsque j’avais son âge , si les dictées étaient notées « cinq fautes = zéro » , les rédactions avaient également droit à un zéro s’il y avait dix fautes , car ces rédactions étaient notées autant sur le fond que sur la forme !
En revanche , ces « créations narratives » ne sont notées que sur le fond , les fautes d’orthographe ni sont ni soulignées , ni corrigées par l’institutrice ! Quant aux dictées , le système de notation est des plus laxistes : en effet , une dictée de cinquante mots dont quarante cinq sont correctement écrits vaut quarante cinq sur cinquante ! Je suis donc obligé de dire à ma fille qu’à mon époque , une telle copie valait zéro . J’observe d’ailleurs un contraste surprenant entre les dictées de ma fille , dans lesquelles il n’y a presque plus de fautes , et ses « créations narratives » , dans lesquelles il y a une faute tout les deux mots ! Tout se passe donc , pour ma fille , comme s’il y avait deux sortes de langues françaises : celle des dictées , qui doit être écrite correctement , et celle du reste de l’existence , pour laquelle l’orthographe n’a aucune importance ! J’observe d’ailleurs que les fautes d’orthographe ne sont pas non plus corrigées dans les interrogations d’histoire ou de géographie ... Quelle pédagogie !