Oui, effectivement j’en suis donc je pense être bien placé pour dire que lorsque j’élabore une stratégie de communication je ne me dis pas « j’ai à refourguer un produit à des crétins, quel est le meilleur moyen de les manipuler ? »
Ensuite une publicité ne peut être mensongère, c’est tout simplement formellement interdit. Quant à prêter à un produit des qualités qu’il n’a pas, c’est faux. A la limite lui associer des valeurs subjectives. Mais on pourrait faire tout le boniment que l’on veut sur un produit, si le produit est dégueulasse le consommateur n’y revient pas une seconde fois, point barre.
J’ai réagi un peu violemment lors de mon intervention précédente mais j’en ai assez d’être systématiquement désigné comme le parasite ultime de cette société, un ignoble manipulateur qui, s’il le pouvait, n’hésiterait pas à employer les pires moyens subliminaux pour faire marcher le troupeau dans le bon sens. La pub ne se résume pas au cliché du marketing direct ultra-agressif de la VPC.
Ou alors, ayant une trop haute idée de l’espèce humaine pour penser pouvoir les manipuler (contrairement aux anti-pubs qui partent en croisade car leurs concitoyens sont sans doute trop stupides pour se rendre compte de ce qu’on leur fait subir), je me suis gouré de métier.
Bref, la publicité n’est qu’un élément du marketing mix, qui a un objectif, créer du sens et de la notoriété. Mais aucun publicitaire, aussi génial soit-il ne fera jamais acheter de yaourt à quelqu’un qui ne supporte pas les laitages.