Il serait peut-être judicieux de relativiser le poids de la personalité de Vladimir Vladimirovitch Poutine dans le « durcissement » et l« autoritarisme » de sa politique :
- Ce n’est pas l’URSS qui a été démantelée, mais bel et bien la Russie, dont Kiev a été la capitale pendant près de mille ans.
- Nous (les occidentaux) avons applaudi au dépeçage de la Russie historique et la création des pays fictifs : l’Ukraine, la Biélorussie (« Pays des Russes Blancs »), le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, ...
- Par un « hasard » extraordinaire, les USA y installent des bases et/ou soutiennent des régimes quasi-dictatoriaux encerclant ce qu’il reste de la Russie.
- La population russe, dans sa très grande majorité, gronde contre cette véritable invasion, comme contre l’introduction forcée d’une « libéralisation » s’étant traduite par une chute de 40% du PIB et de 60% du pouvoir d’achat de la grande majorité des gens. Et cela sous la houlette de Boris Eltsine, porté à bout de bras par les USA, le FMI et la Banque Mondiale (relire « La grande Désillusion » de Joseph E. Stiglitz) ... et les russes le savent !
- Poutine doit donc tenir compte du ressentiment de sa population vis à vis de « l’occident » en général. Ainsi que de son rejet, aussi bien de Gorbatchev que de Eltsine, perçus comme les bradeurs du pays.
- Enfin, la Russie n’a aucune culture démocratique, la seule parenthèse démocratique qu’elle ait connue allant de février à novembre 1918.
Quant à l’armée russe, bien que « s’exerçant en conditions réelles » en Tchétchénie (où la guerre dure depuis 150 ans ... détail), elle n’est plus grand chose. Déjà qu’elle avait été volontairement surestimée durant la guerre froide, elle n’est plus capable de mener la moindre opération de « haute intensité » comme disent les militaires.