« toute décision économique doit s’affranchir de la prise en compte de ses conséquences éthiques, sociales ou environnementales »
Tout à fait,mais ces conséquences peuvent être appreciées d’un point de vue économique.On peut calculer leur coût financier .Et les actionnaires d’une entreprise peuvent comprendre que c’est dans leur intérêt bien compris de limiter les conséquences négatives de leurs activités.
Mais à titre personnel(car je ne suis qu’un béotien),je reste très hostile à la moralisation.L’enfer est pavé de bonnes intentions.
Par exemple, « les licenciements sauvages »,peut être s’inscrivent ils dans dans une stratégie de l’entreprise pour réagir à des changements anticipés sur le marché.Alors ne serait-il pas nocifs à terme en l’empêcher de procéder à des ajustement nécessaires pendant qu’il est encore le temps ?Je pense par exemple au cas de Pfizer.
L’objectif d’une entreprise est de faire des profits pour ses propriétaires.Elle agit dans un cadre économique,social et légal qui est largement indépendant d’elle(encore qu’il existe certainement des retroactions).
On ne peut pas les juger sur des critères moraux, cela n’a pas de sens.Soit elles violent la loi et sont sanctionnées ou elles la respectent et sont libres d’agir à leur guise dans les limites du cadre.
Mais il faut toujours garder à l’esprit que plus le cadre est restreint plus le risque d’étouffement est élevé.Il faut donc trouver un équilibre en gardant à l’esprit que l’entreprise à ses propres objectifs:Elle ne licencie pas pour le plaisir,les contraintes légales en matières de protection de l’environnement augmente ses coûts,etc.
Or l’entreprise est le noyau de notre économie,de la boulangerie en allant jusqu’à la multinational.Si la familles et la cellule de base de la société, alors je crois qu’on peut dire que l’entreprise est la cellule de base de l’économie.Sans elle,pas d’emploi(à moins que vous soyez pour la collectivisation mais on connait les splendides résultats soviétiques en matière d’environnement)donc prudence.
Cela signifie pas que l’on doit renoncer à toute contraintes et exigences légales(j’insiste sur l’adjectif), juste que ,comme dans tout domaine,l’enfer est pavé de bonnes intentions et qu’une mesure aura toujours des effets difficiles à prévoir.
J’ajouterais qu’une entreprise est forcement amoral, ce sont les individus qui composent l’organisme qui ont un sens moral.Une entreprise ne trahis pas,elle ne tue pas,ce sont les individus.Si un PDG licenciait 1000 personnes pour en retirer un avantage personnel,ce serait immoral mais si ce dernier le fait dans l’intérêt de l’entreprise comment cela pourrait-il être immoral ?Après tout,notre PDG ne le fait pas dans son intérêt propre mais dans celui d’une entité abstraite,il peut même dire pour sa défense qu’en licenciant 1000 personnes il protègent des emplois à venir.
On peut discuter de la validité du raisonnement(et de ses merveilleuses implications juridiques)mais la réponse n’est en tout cas pas évidente.