Oui, il y manipulation télé, mais ici le sujet télé n’est qu’un prétexte.
Il y a surtout une moitié des jeunes laissés à la dérive parce qu’un appareil vielli impose et formate d’en haut « l’éducation » avec une philosophie du temps de la guerre froide.
Les chercheurs n’avancent pas non plus en la matière : comment serait-il possible de le faire si la recherche est, elle aussi, financée par l’Education Nationale. En matière de pédagogie, la recherche devrait être indépendante. Ainsi, au Cnam ou d’en d’autres centres de recherche, on craint la critique de la situation.
Un exemple simple, 20 ans qu’on débat à propos de la lecture globale ! On sait très bien qu’on apprend ET globalement ET syllabiquement. J’ai beaucoup enseigné et alphabétisé, je l’ai vu. Dans ce sens, un Français = un Peul.
Au lieu d’apprendre l’Allemand avec des profs qui font des fautes tout le temps et qui vous enseignent (pour compenser) « la culture allemande », il faut enseigner la langue-outil d’un côté et la culture de l’autre. Cette demande d’efficacité anti-formatage est dans l’air.
Les jeunes délaissés et pleins de potentiel ne sont pas destinés à etre les OS de Renault mais des travailleurs polyvalents, changeants, multimétiers. Personnellement, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas être technicien, puis cuisinier, puis graphiste, puis animateur sportif. C’est à ça qu’il faut préparer. On n’y échappera pas. Sarko lui, l’a compris.
Cordialement, Pierre