Vous réactions soulèvent des critiques, mais vous posez néanmoins quelques questions et vous distinguez appartenance culturelle et citoyenneté. Ma lecture de Spengler date un peu, je fais allusion à l’ouvrage « Le Déclin de l’Occident », si me souvenirs sont bons il met en évidence l’existence de huit grandes cultures, je crois.
Appartenant à la culture européenne, malgré quelques différences, je me retrouve en espace occidental dans un espace connu.
Je conçois que des populations venant d’ailleurs avec des modèles culturels, conception de la cellule familiale, s’il ne s’agit que de cela, se retrouvent perdus dans un nouvel espace culturel qu’ils connaissent très mal et auquel ils peuvent ne pas adhérer.
un exemple : des enfants de trois ou qautre ans, issus des familles africaines restent seuls dehors dans mon quartier, jusqu’à des heures très tardives. Les parents partent à leur recherche sans inquiétude vers 21h. on les récupère toujours, vivants, chez un voisin. Pour ma part, j’en serais incapable, mais je suppose que pour une famille africaine un quartier est un village et le village prend et doit prendre soin de ses enfants. C’était surprenant.
Pour ce qui est de la citoyenneté, il est vrai que je suis citoyenne française, mais j’éprouve une pudeur et une réserve à me dire Française pour la simple raison que je n’ai pas grandi dans cet espace même si je m’y retrouve culturellement.
Je crois que je comprends un peu mieux aussi les personnes maghrebines d’un certain âge qui ne sont jamais allées au delà de la simple demande d’une carte de résident. Le sentiment d’appartenance à l’epace culturel d’origine reste tenace. C’est une question de fierté et de bon sens à leurs yeux. Demandez à un monsieur maghrebin entre 60 et 70 ans s’il est Français, il vous toisera de manière très circonspecte, mais rien ne l’aura empêché pendant une longue vie de labeur en France d’en respecter les lois.
Rien n’effacera dans leur mémoire le fait qu’ils appartiennent culturellement à la tribu X du coin Y et s’il est vital de rentrer c’est certainement pour se sentir rassuré sur sa permanente appartenance à sa tribu, à sa communauté. Ce sentiment est moins fort peut être chez les jeunes générations, justement celles nées en France.