De la « discrimination positive » à l’école ?
Les instituteurs, malgré de bonnes intentions d’ouverture culturelle, seraient-ils parfois à l’origine tout simplement de discriminations ?
Fin d’année scolaire, ma fille vient de finir le CP. Elle semble garder un très bon souvenir, aucune ombre au tableau à première vue. Les instituteurs ont-ils rempli leur mission intégralement ? D’un certain point de vue, oui, elle sait lire à peu près convenablement et elle éprouve du plaisir à écrire même si c’est truffé de fautes d’orthographe. Pourtant, pour moi en tant que parent, une inquiétude flotte dans mon cœur, l’entrée à l’école de mes enfants serait-ce aussi le signal de départ d’un long combat contre la discrimination ? Quels principes prône l’Education nationale au niveau de l’éducation de nos enfants, de leur intégration dans la société ? L’école forme-t-elle vraiment des citoyens ou se trouve-t-elle en position de fabriquer malgré de bonnes intentions des citoyens de seconde zone ?
Nous sommes fin 2006, ma fille me réclame un jour nos passeports ou nos cartes d’identité de nos pays d’origine. Nous sommes deux parents d’origine étrangère. La maîtresse frappée par cette union étrange de deux destins souhaiterait montrer aux autres élèves qu’ils existent d’autres nations sur cette chère planète ! Cette demande nous interpella, car ce n’est jamais à nos yeux une demande anodine. On comprit la démarche de la maîtresse malgré tout. Bien avant, les enfants pouvaient déjà par exemple apporter des CD de musique des pays de leurs parents. Ouverture aux autres cultures, donc la demande de documents d’identité malgré son caractère désagréable fut comprise et sourcils froncés, nous y accédâmes. Je me demandai toutefois, qu’aurais-je fait si j’avais été en situation irrégulière ?
Ce fut le début des désagréments, car ce travail d’ouverture que j’estime superficiel, une fois la classe finie, n’eut plus aucune prise sur les enfants. La brèche était ouverte, on avait pointé du doigt la différence, moqueries, singeries d’accents, de chansons commencèrent allègrement, ma fille fut obligé de se justifier : « Mais je suis comme vous, je suis née ici ! » Elle me fit remarquer que ses copains d’origine italienne ne subissaient pas le même sort. Je réagis, je fis un courrier en expliquant que la seule façon valable de valoriser les autres cultures tout comme la culture française et européenne était de présenter des livres, des expositions d’art, des films, des documentaires, les histoires des inventions, etc., tout cela sans aucun renvoi aux origines précises de tel ou de tel élève. Certes, une partie de tout cela fut fait.
Plusieurs mois après, je retrouvai dans le cahier de mon enfants, une phrase proposée par un des enfants et retenue, validée donc pour la lecture en classe : « Clara (ma fille) n’est pas de la même région que nous ? »
Il y a deux semaines à peine l’enfant alertée revient à la maison en me disant : « Maman, j’ai pleuré aujourd’hui, la maîtresse a dit qu’il y avait eu beaucoup de morts chez toi ! » Pour un enfant dont les grands-parents sont encore vivants et d’un certain âge ce genre de nouvelle a de quoi alarmer.
Hier même, un médecin trouvait que c’était extraordinaire d’être dans une configuration de couple originale, je lui rétorquai que j’aurais souhaité qu’on le rappelle moins à mes enfants dans le cadre scolaire. Nous sommes Français désormais, nous avons tourné une page de notre existence qui ne fut pas forcément gaie alors on voudrait vivre en sérénité dorénavant. Mais cela forgera le caractère de vos enfants !, me répondit- il.
Est-ce que mes enfants seraient en droit de ne pas se forger le caractère de cette façon ? Est-ce qu’il serait possible d’ouvrir des horizons culturels sans aucun renvoi aux familles qui de toute façon transmettent ce qu’ils ont à transmettre à leur propre façon et s’ils en éprouvent l’envie et la capacité.
Moi, en tant que parent parlant français, j’ai réagi, j’ai écrit, mais que font ceux dont les parents ne sont pas en mesure de s’exprimer et encaissent les quolibets de leurs camarades dès leur plus jeune âge ? Comment réagissent-ils, se rassemblent-ils avec leurs pairs, font bande à part, certains brûlent-ils les maternelles à 16 ans ? Ma fille a trouvé la force de retourner la différence à son avantage, mais cela est dû à son caractère. Elle manifeste une curiosité plus accrue pour nos cultures, elle nous défend à sa manière.
N’étant pas confrontés à ce problème, moi et mon époux, savons pertinemment d’où nous venons, que l’on soit interrogés sur nos origines, cela nous semble à peu près normal, on ne le nie pas, ce sont nos racines, nous avons même été formés et bien formés ailleurs, mais nous avons quitté nos pays comme on quitte une prison, pas envie d’en parler, pas envie d’y retourner. Il est pour nous indéniable que l’on est de là où on est nés. Nous expliquons à nos enfants qu’ils sont Français, ils ont assumé cette identité dès leur plus jeune âge, mais ils tirent également leurs racines d’ailleurs.
J’ai toutefois peur que le moment venu certains leur fassent comprendre que leur place n’est pas ici tout comme on l’a fait comprendre à d’autres jeunes issus de l’immigration et qui, malgré leurs diplômes, ont dû chercher leur fortune dans d’autres pays.
En dehors du cas personnel, la réflexion qui s’entame est « Quels citoyens français et européens voulons-nous ? » Et si nous réfléchissons plus profondément aux enjeux d’aujourd’hui, ne devrions plutôt nous approprier la pensée de Cyrano de Bergerac :
"Un honnête homme n’est ni français, ni allemand, ni espagnol, il est citoyen du monde et sa patrie est partout." ?
Mais dans ce cas, il faut que les représentants de l’Education nationale prennent conscience qu’il y a un hiatus entre les discours, les bonnes intentions officielles et ce qui se passe en dehors des classes. La rue réagit autrement à la différence, aux instituteurs de trouver la bonne voie de l’éducation citoyenne, car au lieu d’être en partie à l’origine, ils peuvent creuser les clivages. Citoyens du monde, soit, mais dans ce cas-là, faisons en sorte à ce que l’on le soit tous et à tout moment.
Pour finir, une autre trouvaille éducationnelle datant de cette année et concernant un autre enfant, à méditer dans ses conséquences :
« Toi qui es d’origine étrangère, tu dois être un exemple de sagesse pour les autres enfants ! Mais je suis Français, Madame ! »
58 réactions à cet article
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L’éducation nationale dans sa grande majorité, est plus idéologue que pédagogue, le pire est lorsque l’on mélange les deux, ce qui malheureusement souvent le cas.
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De manière générale les enfants sont méchants et directe. Je suis désolé de vous apprendre cela, mais c’est la vie, si votre enfant est plus grand on le traitera de girafe, si il ets petit de nain. Si il est handicapé, on se moquera de son handicape. Que comptez vous faire contre cela ?
De même, les instituteurs (professeurs des écoles) sortent parfois des stupidités. Ils restent humains, vous avez peut être le cas dans votre classe. Mais que comptez vous faire ? Que tous les enfants qui disent des choses méchants soient punis ( au passage, on ne les punis déjà pas pour insulte à un prof) ?
Si vous vous sentez offenser. C’est malheureusement la vie..
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C’est le côté : comment dois-je me comporter, où est mon petit manuel ?
Une vision étroite que d’aucuns pensent améliorer dans les livres. La vie, la vraie s’apprend au contact des autres.
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En effet, les enfants sont cruels et directs. Ils n’ont que faire de la bienséance.
Les instituteurs font un effort énorme sur l’intégration des populations d’origine étrangère, même si parfois il y a quelques ratés inévitables.
Vous critiquez à loisir, mais que proposez-vous comme solution de remplacement ? Allez-y, on vous écoute...
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Je demande des excuses dans un premier temps pour la division un peu trop espacée de l’article, cela peut en gêner la lecture. Je critique à peine, j’ai relevé des faits surtout et je m’inquiète en partie pour mes enfants, mais aussi pour les générations à venir. Pour ce qui est des enfants, ils s’en sortiront chacun à leur manière. On doit les épauler le temps qu’il faudra. Dans le cadre scolaire, j’ai déjà écrit dans l’article que la seule ouverture culturelle sans aucun renvoi aux origines des uns et des autres était suffisante. Les enfants seront de toute façon sensibles aux efforts faits. Pointer des identités me semble desservir l’éducation citoyenne.
je suis pour ma part opposée au communautarisme et profondément attachée à la laîcité. Vivre dans un pays surtout dans les conditions où on le choisit équivaut adhésion à ses valeurs et à un savoir-vivre qui lui est spécifique. Notre propre culture de départ s’y ajoutera par petites touches, la toile de fond existe si on ajoute une touche, autant qu’elle soit harmonieuse avec tout le reste et pour ce qui est de la France on parle de siècles d’Histoire et de culture tout cela à l’unisson avec la culture européenne.
Il me semble important pour un enfant d’aimer le pays où il est né, d’y être heureux et d’en devenir un citoyen responsable et soucieux d’un bien être général. je n’aimerais que ni mes enfants ni autres enfants issus de l’immigration se sentent les « mal aimés de la République française ». J’ai quitté mon pays sans regret même si j’y ai reçu une excellente formation. Pourquoi sans regret ? Parce que mon pays ne m’inspirait pas du respect au niveau de la classe politique, deux poids et deux mesures et dans un pays démocratique ou qui se prétend comme tel, nous ressentons le besoin de respecter ceux qui nous gouvernent pour leur probité. Le bien être d’un pays se mesure à l’intérêt que ses dirigeants à tous les niveaux, du maire jusqu’au président, élus par nous tous, portent au bien être général. La mécanique est certes plus complexe, car d’autres parties rentrent en compte lorsqu’il s’agit de l’état général d’une société. C’est ce que j’ai admiré en France pendant longtemps et c’est ce que je n’ai jamais eu l’occasion d’admirer dans mon pays d’origine.
je souhaite que mes enfants soient attachés à la France, qu’ils ne doutent jamais de leur identité française et qu’ils en deviennent des citoyens ayant de l’amour et du respect pour leur pays tel que moi, je l’éprouve.
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Merci pour ces précisions. Je « +1 » votre article.
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C’est difficile mais les railleries a l’ecole sont generalement benefiques pour la majorite des enfants qui s’en trouvent grandis. La vie est injuste et inegalitaire, le plus tot on l’apprend le mieux on gere ces problemes plus tard. Malheureusement, certains enfants le vivent mal.
ps : par rapport a l’exemple de parents en situation irreguliere, il est certes dommage mais la France ne peut pas accepter tout le monde.
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superbe article qui soulève bien des questions, merci
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je ne partage pas l’avis des « commenteurs » ci-dessus :
1- les enfants ne sont pas (+,-) méchants que les adultes, si on n’appelle pas « méchants » le fait qu’ils soient, à un certain age et pour la plupart assez conservateurs et « normatifs » ; mais là encore, ce ne serait pas une spécificité enfantine
2- il n’ya pas une « vrai » vie et une « fausse », dans les livres. Par contre, il me semblait jusqu’à présent qu’il y avait un lieu, l’école, ou l’on apprenait, entre autre par la médiation des livres, à se comporter dans la cour de récré. J’apprends donc aujourd’hui que c’est dans la cour de récré que l’on apprend comment on doit se comporter à l’école. Bonjour le progrès ! Bonjour le projet !
Mais si je comprends l’agacement de madame, je crois qu’il faut se faire à l’idée qu’il n’y a pas de recette. Prendre des exemples autour de soi n’est pas stigmatiser, et vous devez savoir comme moi que quelque soit l’environnement socio-professionnel, chacun est désigné par ce qui le différencie : il est donc nécessaire d’apprendre à se prévaloir de ses différences pour que la différence repérée soit plus valorisante que dénigrante, ce que votre fille, qui semble apprendre autant de la classe que de la cour à l’air d’avoir tout à fait intégré. Comme le disait l’ auteur du 1° commentaire, « L’éducation nationale dans sa grande majorité, est plus idéologue que pédagogue, le pire est lorsque l’on mélange les deux », mais le meilleur, c’est que la plupart des éducateurs ont vraiment envie que les choses se passent bien pour les enfants dont ils ont la charge et qu’ils font, me semble-t-il de leur mieux, acceptant éventuellement le dialogue.
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Si, les enfants sont mechants ! Tres mechants ! je sais de quoi je parle, moi le vilain petit canard. Neanmoins le vilain petit canard est devenu un signe, et les jolis petits canards, des canards. Oh si, les enfants sont mechants et cruels !
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D’autant plus méchants que leurs parents ? Sur la question, j’ai quelques souvenirs scolaires et personnels pas tristes, ou plutôt si : très tristes.
Parce que n’oublions quand même pas qu’un enfant est une véritable « éponge » : tout ce qu’il voit, entend autour de lui, il le considère « normal » jusqu’à ce que qqun d’autre fasse la démarche pédagogique, ou lui-même commence à se poser des questions genre « on est méchant avec moi mais ne l’ai-je pas été dans tel cas ? » (on remarquera le niveau de certains commentaires dans bon nombre de forums, allant exactement dans l’autre sens, des adultes pourtant).
Il me semble que l’enseignant a raté largement son cours contrairement à d’autres qui parviennent (sont parvenus, j’ai d’autres souvenirs personnels) à faire passer le message.
Je retrouve malheureusement dans plusieurs posts, cette notion de violence nécessaire pour grandir, mûrir. Désolée mais on ne grandit pas, ne mûrit pas « à cause » des autres mais « grâce à soi ». Il semblerait que le « respect » ne soit qu’une vague notion alors qu’elle est la base de toute relation épanouissante (sans tomber dans l’effacement ce qui ne serait qu’une violence contre soi-même quand la violence contre les autres est regardée comme panacée d’évolution personnelle... pour ceux qui subissent !). Sans parler de la confusion entre la taille, les rouquins, d’une part, et la xénophobie, l’homophobie (non citée, autre cas vécu d’enfant rejeté parce que pas non plus dans la « norme » càd... le MOULE, le STEREOTYPE, le CONFORMISME) etc, d’autre part.
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« Nous sommes Français désormais »
J’adore cette phrase, comme si un papier pouvait donner une histoire/un passé/des racines avec un pays.
Et ceux sont les même qui vous traitent de raciste, quand vous leurs cités le nom de vos parents qui se trouvent sur les monuments dédiés aux morts des grandes guerres ou que vous faites une quelconque référence régional à l’origine de votre nom.
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J’ai trouvé votre article très touchant. Je n’ai ni avis ni solution à vous proposez mais sachez que la lectrure de votre article m’a fait ressentir le malaise que vous éprouvez face aux anecdotes décrites. Et ça me fais réflechir.
bonne journée.
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Parkway, vous semblez avoir lu l’article en diagonale : si l’instit demandait les passeports des parents, ce n’était pas pour une vérification d’identité (qui, vraisemblablement, avait dû être effectuée au moment de l’inscription de l’enfant à l’école...), mais pour que ces documents fassent l’objet d’une sorte de « leçon de choses » sur les personnes d’origine étrangère.
Quel manque de tact, quelle beaufitude, que de faire d’ un élève, à travers ses parents et ses ancêtres qui plus est, une espèce de singe savant sous le regard de ses camarades !
On frémit que de tels enseignants puissent exister, et on frémit que des commentateurs puissent ici leur donner raison !
Enfin, Parkway, vous prétendez travaillez dans un rectorat : no comment...
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Ca va au delà de l’éducation national, je vous promet de nombreuses réflexions sur ce sujet tout du long de la vie de votre fille.
Faut dire c’est pas simple. Lorsqu’on est Français née de parents d’origine étrangère (c’est aussi mon cas) il est difficile de se situer et de se faire situer. Se faire accepter et s’accepter comme étant un Français lambda voila une tache de très longue haleine.
Il n’est pas question de nier la part « étrangère » de notre culture, c’est bien même tout le contraire. Je pense que maintenant, être Français, c’est aussi, parfois, avoir ce lien qui nous unis à d’autres cultures. Faire accepter ca n’est pas une sinécure croyez moi, des barbus aux barbouzes on a droit au levé de bouclier.
Beaucoup de jeunes son perdus aujourd’hui face à cette problématique. On leur refuse le droit d’être totalement français, et eux même se le refusent de peu de trahir leur origine. Le rejet qu’ils subissent exacerbe encore plus leur repli identitaire et ce repli exacerbe encore plus le rejet. L’histoire du serpent qui se mort la queue ...
L’équilibre n’est pas simple à trouver. Vous parlez à un moment de brûler des maternelles, cela nous renvoi à l’embrasement des cités en automne dernier. Effectivement je pense que cette problématique l’une des principales causse des émeutes. D’ailleurs si on regarde bien la seule ville ou aucun incident n’a été déploré alors qu’il y a de nombreuses cités est Marseille. Ce n’est pas anodin. Labas, jeune, vieux, blancs, noirs tout le monde se sent Marseillais et accepte sont voisin comme tel (je parle pas des parisiens qui débarquent hein là c’est un autre problème ahah)
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Pour avoir fait des colonies de vacances et des centres aérés.. Entre dent de lapin, gueule d’acier ( merci l appareil dentaire) (cça c’est moi personnellement) LE gros tas, le sdf ( un gamin qui était pauvre) , biquette, etc.. De plus vous parlez de francais, pas francais ... A titre d info je n étais pas originaire de la région dans laquelle j ai passé mon enfance... J ai eu le droit au même topo ... genre il n’est pas de notre région etc... bref ca ne touche pas qu une certaine partie de la population chacun y a eu le droit.
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Vous avez titré sur la discrimination supposée faite par les PDE (Professeurs des écoles, je préfère moi aussi instits), mais je ne vois pas dans votre article où se situe cette discrimination.
Vous parlez de votre souhait de « tourner la page », mais n’allez-vous pas jusqu’à réclamer en somme un effacement complet de ce passé, sa négation ? Or, il est impossible de changer le passé ou ses origines.
Et comme l’ont dit plusieurs commentaires, les enfants sont directs, plus souvent directs que méchants, et ils traiteront celui/cele qui a des lunetets de « binoclard », la grande gigue de « girafe »,etc. et si jamais ils sentent une réaction émotionnelle forte, les plus agressifs répèteront régulièrement leur attaque. par ailleurs, beaucoup de PDe aiment l’aspect de leur métier qui concerne la vie en collectivité, la découverte des autres, l’éducation à la vie en société, parfois même ils jugent cet aspect plus important que l’enseignement traditionnel ! A mon avis, ce que vous décrivez rentre simplement dans ce cadre.
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Hello à l’auteur, De tout coeur avec toi pour tes inquiétudes de mère, mais...
Ce que tu racontes de l’école ressemble à une « très lourde bonne volonté », franchement, est ce qu’il y a vraiment de quoi en faire un article.
Mon fiston (type caucasien !) rentrait tous les soirs de l’école primaire en pleurs parcequ’il se faisait traiter de clochard et que les autres garçons ne voulaient pas qu’il joue avec eux à la récré parcequ’il n’avait pas de basket de marque.(non, je n’habite pas le 16 ème et pas le 93 non plus). De la violence ordinaire à l’école...
Mille fois bienvenue à toi, mais par pitié, la victimisation, assez !
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@ l’auteure.
Bonjour et merci pour ce bel article qui pose des questions essentielles et douloureuses.
La première concernant la prétendue « méchanceté » ou « cruauté » des enfants : les enfants ne sont pas plus « méchants » ou « cruels » qu’un crocodile affamé ou qu’une lionne qui chasse une « gentille » gazelle pour nourrir ses petits ! Les enfants sont des adultes en devenir : l’enfance n’est pas un état définitif. C’est une étape transitoire de la vie au cours de laquelle on est particulièrement vulnérable, et qui appelle protection et éducation.
En tant que personne vulnérable, l’enfant développe des défenses, l’une d’elle étant l’appartenance à un groupe, à une « meute » qui le rassure. Il doit être « comme les autres » sous peine d’être « moins bien » que les autres. Il n’y a rien de pire pour un enfant que de se découvrir « différent », que ce soit par la couleur, la culture, le handicap ou la catégorie sociale, et ceux qui trouvent la force d’accepter cette originalité, souvent même en passant par une phase revendicative plus ou moins violente et agressive de rejet de la « norme », sont toujours des enfants qui ont eu la chance de vivre dans leur petite enfance une phase d’amour inconditionnel.
Le « caractère » de votre fille qui lui permet aujourd’hui de surmonter les épreuves de la socialisation- en l’occurrence, une épreuve culturelle, mais tous les enfants ont les leurs : port de lunettes, petite taille, laideur, maladie... même une précocité ou une beauté exceptionnelle peuvent susciter le rejet : tout ce qui n’est pas médiocre est « hors normes »-, ce caractère, elle ne le doit qu’à vous ou tout autre présence « maternante » qui l’a bercée quand elle avait peur, soignée quand elle avait mal, nourrie quand elle avait faim, couverte quand elle avait froid, baignée quand elle avait chaud et qu’elle était totalement dépendante.
Cela vous semble sans doute aller de soi, pourtant il est frappant d’observer comme la satisfaction de ces besoins élémentaires est directement liée à l’estime de soi de l’enfant et de l’adulte. Les professionnels (éducateurs, rééducateurs et psys) en prennent toute la mesure lorsqu’ils doivent travailler à la restauration narcissique d’enfants victimes de négligences et/ou de maltraitances.
Rassurée, protégée, elle l’a été et doit encore l’être. Eduquée et instruite, elle l’est, mais pas toute seule, avec les autres, eux aussi « sauvageons », pas encore tout à fait « civilisés ». C’est « en cours ».
Quant aux tentatives (maladroites en l’occurrence ) des enseignants pour ouvrir les enfants sur le monde, c’est tout le problème de l’école « publique, laïque et obligatoire » que vous pointez là. Cette école qui a pour mission, Ô combien louable, de donner les mêmes chances à tous, n’y parvient malheureusement pas pour la simple et bonne raison qu’elle doit faire le choix d’une moyenne, d’une « norme » qui corresponde au plus grand nombre, et il y a dans nos écoles de moins en moins d’enfants « comme tout le monde », et donc de plus en plus qui restent sur le bord de la route. Cette école reste « le moins pire des systèmes » pour la majorité qui se reconnaît dans les représentations qu’elle véhicule, mais tous les autres, en plus des efforts d’apprentissage, doivent en plus fournir des efforts d’imagination. Regardez les manuels : dans les années 60, papa y lisait le journal en fumant sa pipe pendant que maman faisait la vaisselle. Ce schéma correspondait effectivement à la réalité vécue par la majorité des enfants scolarisés. Par la suite, on nous a pondu un rat vert, un fantôme, et autres sorcières, histoire de ne pas traumatiser les enfants de divorcés ou les féministes, mais on peut toujours trouver à redire : le métro qui exclut de fait toute la population rurale, les vacances à la mer et à la montagne qui laisse sur le carreau tous ceux qui n’y ont pas accès, et ne parlons pas de toute cette imagerie des saisons qui laisse perplexe les petits écoliers d’outre-mer !
En suivant les directives officielles du cycle 2 (travail sur l’identité, éducation à la citoyenneté - documents officiels-, travail sur l’histoire familiale et les générations-structuration du temps- travail sur l’espace proche et lointain), je suis prête à parier l’enseignant , (forcément ex- bon élève et probablement français depuis plus d’une génération, quoi que les choses bougent un peu, mais ce n’est qu’un frémissement...) l’enseignant donc ne s’est pas douté une seconde qu’il pouvait mettre une famille en difficulté, car pour lui, quand bien même vous seriez nés à l’étranger, quand bien même vous auriez vécu une histoire douloureuse, il est totalement inconcevable que vous puissiez le vivre comme une discrimination et en souffrir encore. Comment le pourrait-il d’ailleurs, n’ayant vraisemblablement jamais eu à expérimenter lui-même cette « hors-normalité » ?
Enfin, je tenais à relever le début de cette phrase cruelle à la fin de l’article : « Toi qui es d’origine étrangère, tu dois être un exemple de sagesse pour les autres enfants ! ».
On l’a aussi servie aux femmes qui ont dû « faire leurs preuves » dans les métiers d’ « hommes ». Les femmes ne pouvaient pas répondre : « mais je suis un homme Monsieur ! », mais certaines ont cru nécessaire de se comporter comme eux pour le faire croire et la majorité reste obligée d’en faire deux fois plus et de faire mieux pour ne pas démériter. Il faudra beaucoup de temps pour que ça change, mais en attendant, ça reste vrai.
Malheureusement, c’est encore aux exclus, aux discriminés, aux victimes d’injustices de refuser de répondre aux provocations, de respecter la loi et de l’utiliser pour que justice leur soit rendue.
C’est un fait, déplorable, mais un fait incontestable : vous vous devez d’être exemplaire ( et apparemment, vous l’avez été jusque là), pour gagner le droit d’être critique, ce que vous faites très bien.
Encore merci, et permettez -moi de vous recommander ce livre : « Je suis comme une truie qui doute » de Claude Duneton, paru en poche. C’est un ouvrage savoureux et très critique qui aide à prendre suffisamment de distance avec l’école en la montrant telle qu’elle est, et à comprendre qu’à elle seule, elle ne peut pas tout.
On peut aider à la changer en y entrant. Votre fille peut-être, un jour ?
Et elle saura réfléchir avant de demander une pièce d’identité à un parent d’élève !
Cordialement.
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Merci infiniment pour toutes ces précisions que je n’aurais pu avoir autrement, j’attendais ce genre d’explication. Et merci aussi pour la suggestion de lecture, je n’y manquerai pas. Bonne nuit !
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Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut voir : on ne parle pas ici d’une demande de papiers d’identité, ni de quolibets que les enfants s’assènent dans les cours de récré, on parle de la mise en avant d’origines différentes à travers une maladroite personnalisation. Et semble dire l’auteur, on ne vous en demande pas tant, oubliez nous, traitez nous comme tout un chacun.
Difficile de lutter contre les lieux communs. Ma charmante belle-mère, aucune ironie la dedans, elle l’est vraiment, par ailleurs ne peut absolument pas concevoir qu’un noir soit français. C’est au dessus de son entendement.
Mon père né français s’est fait traiter de « métèque » par sa belle-famille.
Des exemples comme celui-ci il y en a à la pelle, et quand je faisais référence à la vie, et non pas le politiquement correct artificiel, je pense à ma vie d’enfant passée en Amérique, en Afrique, dans une ville à l’époque internationale où toutes les races et les religions se côtoyaient sans que l’on s’en rende compte. Ca ne s’étudie pas dans les livres, cette expérience là.
A travers le brassage, les mouvements de population et bien sûr le temps, ces dinosaures « bien-pensants » d’un autre âge disparaitront.
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Bois-Guisbert 4 juillet 2007 17:09Ma charmante belle-mère, aucune ironie la dedans, elle l’est vraiment, par ailleurs ne peut absolument pas concevoir qu’un noir soit français. C’est au dessus de son entendement.
Ce n’est pas une question d’entendement, mais de formulation. Un Noir peut être citoyen français, mais certainement pas Français au sens originel du terme.
Le Noir naturalisé - ça ne veut pas dire empaillé - qui parlerait de « ses ancêtres les Gaulois », serait aussi ridicule que l’instituteur qui, il y a cent ans, enseignait « nos ancêtres les Gaulois » aux petits Sénégalais ou aux petits Malgaches...
Un passeport consacre une citoyenneté, pas une appartenance raciale, ethnique, territoriale ou culturelle, c’est l’évidence même ! Donc l’incompréhension de madame votre belle-mère est légitime*.
...une ville à l’époque internationale où toutes les races et les religions se côtoyaient sans que l’on s’en rende compte. Ca ne s’étudie pas dans les livres, cette expérience là.
Quoique généralement, ça ne mène pas loin. On le voit à Genève (40 % d’étrangers dans la population) où les groupes se côtoient et ne se voient pas... Il s’agit donc de conglomérats que personne n’a souhaité et dans lequel chacun s’abstrait...
Mais, bien entendu, ça n’interdit pas aux rêveurs de rêver...
* J’ose espérer que vous aurez l’honnêteté intellectuelle de lui faire tenir ma petite mise au point...
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@ Bois -Guisbert qui affirme : « Un Noir peut être citoyen français, mais certainement pas Français au sens originel du terme ».
Peste ! Je serais curieuse de connaître cette France au sens originel ? Le Royaume de Clovis ? Nous ne serions pas nombreux, ou carrément éteints, dégénérés et abrutis par la consanguinité.
J’espère pour Bois-Guisbert qu’il n’est pas niçois : il serait Français depuis moins longtemps que les antillais ou que les miséreux italiens et espagnols qui ont fui leurs pays pour coloniser l’Algérie !
Monsieur Bois-Guisbert pourrait -il produire son arbre généalogique avant de parler de « sens originel » et de se piquer d’humour (noir !) en jouant avec une subtilité toute relative sur les mots « naturalisé » et « empaillé » ?
Ce sont bien les « Bois-Guisbert » et leurs arguments de pureté originelle qui mériteraient d’être « empaillés » et exposés au Museum d’Histoire Naturelle pour l’édification des jeunes générations !
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mais c’est un pas un peu finis ces histoires de races !!!la génétique a fait des progrés !de nos jours il est question d’espèce humaine !bois guibert embarque paradisial et consort et retourne vivre dans le passé stp !ça nous fera des vacances,sombre crétin.ouvre un dico avant de parler de ce que tu ne comprends pas !!!
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a l’auteur,
c’est louche tout de meme,amener des papiers d’identité au cp !!!!!!!!perso je suis un peu choqué !je ne comprends pas trés bien...meme si les momes passent beaucoup de temps à l’école,l’éducation incombe fondamentalement aux parents.y’a pas de secret... courage.
a parkway,
c’est pas aux enfants de cp qu’on demande de justifier leurs identité où celle des parents(pendant la classe,en plus) ! t’es de la gestapo ou quoi ?
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Bois-Guisbert 4 juillet 2007 23:26Peste ! Je serais curieuse de connaître cette France au sens originel ? Le Royaume de Clovis ?
Ravi, Mango, que vous ne soyez pas entrée en matière sur ses ancêtres les Gaulois, d’Aimé Césaire, par exemple, écrivain et poète martiniquais, dont les entretiens avec Françoise Vergès ont été publiés sous le titre Nègre je suis, nègre je resterai.
J’espère pour Bois-Guisbert qu’il n’est pas niçois : il serait Français depuis moins longtemps que les antillais ou que les miséreux italiens et espagnols qui ont fui leurs pays pour coloniser l’Algérie !
Vous confondez nationalité et appartenance culturelle, mais rassurez-vous, c’est très fréquent, chez les gens comme vous. Je veux dire chez ceux qui croient encore à l’universalisme républicain, cette fumisterie d’intello...
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Bois-Guisbert 4 juillet 2007 23:39mais c’est un pas un peu finis ces histoires de races !!!la génétique a fait des progrés !de nos jours il est question d’espèce humaine !
Te fatigue pas, môme. Le fossé, il n’est pas dans les gènes, il est culturel. L’absence de différence génétique, il a fallu aller la débusquer avec des microscopes ultraperformants, dans l’infiniment petit, tandis que la différence culturelle, il suffit de regarder, même machinalement, autour de soi, sans matos aussi coûteux que sophistiqué, en France et n’importe où dans le monde, pour qu’elle saute aux yeux à chaque seconde...
Même Chirac, qu’est pas une épée du tout, l’avait remarquée, cette différence-là, lors d’une virée en banlieue, il y a une quinzaine d’années... A l’époque, certains lui avaient énormément voulu d’avoir dit que le roi était nu. Et même aujourd’hui encore...
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meme alexandre le grand l’avait compris,le métissage c’est l’avenir(j’te renvoie à babylone)et ça date...et qui dit metissage dit mixité culturelle...la richesse est intérieur.franchement ton raisonement date !ce qui te sauve c’est que la connerie soit unniverselle et intemporelle !!!
ps:désolé de dévier du sujet mais les trolls appellent aux trollage ! allez,arrète de perdre ton temps,stp. et bonne nuit,car elle porte conseil !
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Bois-Guisbert 5 juillet 2007 00:40le métissage c’est l’avenir
Ca se vérifie tous les jours dans ces phares de l’humanité métissée que sont le Guatémala, le Honduras, le Pérou, l’Equateur ou la Bolivie
qui dit metissage dit mixité culturelle...la richesse est intérieur.
Surtout dans les pays précités, of course...
franchement ton raisonement date !
Ouais, mais mes exemples, eux, ils sont tout récents
ce qui te sauve c’est que la connerie soit unniverselle et intemporelle !!!
...abstraction faite, évidemment, des pays métissés qui sont l’honneur et la fierté de la planète...
Encore cent cinquante millions de sous-développés, et l’Europe sera sur le bon chemin...
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« Intello »
L’injure et lâchée !!!
Il est curieux que dans une société « méritocratique », le fait d’être un intellectuel, c’est à dire de ne devoir sa réussite qu’à soi-même, car on ne pense qu’avec son propre cerveau, même si la pensée se nourrit des autres, de leurs expériences, de leurs réflexions et de leurs écrits, soit péjoratif, alors que d’hériter du fauteuil de papa est considéré comme respectable. C’est le triomphe de Paris Hilton face à ... Rachida Dati, par exemple, pour prendre un exemple qui ne heurte pas les sensibilités majoritaires.
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Mais qu’est-ce qu’on va nous chercher l’Amérique du Sud comme exemple de société métissée !!!
Métissée depuis quand ? Par qui ? Depuis 500 à 600 ans par une poignée de colons espagnols et portuguais et les esclaves qui ont suivi...
Une goutte d’eau, le temps d’un soupir dans l’histoire de l’humanité...
La France est largement plus métissée et depuis plus longtemps.
Laissez-donc à ces peuples le temps de grandir comme nous le laissons à nos enfants. Ils sont jeunes, indisciplinés, fougueux et ils ont autant d’énergie à nous apporter que nous avons d’expérience à leur transmettre.
Et SVP, lisez Césaire avant de le citer : revendiquer sa négritude ne l’a jamais empêché d’être français, et au passage, d’intégrer Normale Sup... Saleté d’intello, direz-vous !
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Je ne sais pourquoi, mais la vieille ganache de sous-off qui me tenais lieu de grand-père, je vous vois sous ses traits, Bois-Guibert. La ville internationale dont je parle n’est sûrement pas un lieu où toute la ploutocratie-voyoucratie mondiale était venu y abriter ses millions volés, même si ce qui y avait attiré des dizaines de nationalités différentes était, ce qui est légitime, un avenir meilleur.
J’y ai côtoyé des musulmans fêtant noel, des catholiques à des fêtes juives, un espagnol premier de la classe en français et un français, votre serviteur, premier de la classe en espagnol. Tout un monde que je regrette que vous n’ayez pas connu, celà aurait peut-être changé votre vision.
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Bois-Guisbert 5 juillet 2007 10:12Il est curieux que dans une société "méritocratique », le fait d’être un intellectuel, c’est à dire de ne devoir sa réussite qu’à soi-même (...) soit péjoratif...
Il y a intellectuel et intellectuel. Il s’agit dans mon esprit et dans le cas particulier de l’utopique délirant, du sodomiseur de diptères, qui triture la réalité pour la rendre conforme à ses postulats dogmatiques.
C’est le triomphe de Paris Hilton face à ... Rachida Dati, par exemple, pour prendre un exemple qui ne heurte pas les sensibilités majoritaires.
Bien que je ne connaisse rien de ces deux personnes, je ne serais pas surpris de découvrir beaucoup plus de bon sens chez la première que chez la seconde. Les gens simples, voire très simples, sont beaucoup moins vulnérables à toutes sortes de foutaises doctrinales qui enflamment les gens instruits.
Mais qu’est-ce qu’on va nous chercher l’Amérique du Sud comme exemple de société métissée !!!
Parce que c’est là-bas que le métissage a été le plus poussé et qu’il développe ses conséquences les plus désastreuses.
Laissez-donc à ces peuples le temps de grandir comme nous le laissons à nos enfants.
Nous sommes en présence de peuples complètement avachis, anarchiques, ingouvernables et vous voulez les laisser grandir ? Dans quel sens ?
...ils ont autant d’énergie à nous apporter que nous avons d’expérience à leur transmettre.
C’est ça ! Parlez-nous dont de l’énergie des Brésiliens, dont le pays, fabuleusement riche, serait une des toutes premières puissances mondiales, si ses ressources humaines étaient de qualité de moitié moindre que celles des Etats-Unis.
Il y a une vingtaine d’années, j’ai connu un très vieux monsieur, un industriel qui avait débuté sa carrière là-bas, comme ingénieur. Il me dit qu’à l’époque, les Brésiliens lucides disaient déjà, avec un sourire jaune : « Le Brésil est un pays d’avenir..., qui le restera longtemps, longtemps, longtemps, longtemps... » On ne peut donc pas dire qu’il ait beaucoup grandi dans l’intervalle
Et SVP, lisez Césaire avant de le citer...
C’est fait merci, et ça me permet de vous dire qu’il s’est toujours considéré comme Nègre, avant d’être Français, comme il le démontre lorsqu’il parle du Nègre fondamental qui est en lui « par-delà toutes les couches de civilisation »... (p. 27, de l’ouvrage mentionné).
La France est largement plus métissée et depuis plus longtemps.
Puis-je vous demander quelle est votre définition du métissage ? Parce qu’elle ne doit pas correspondre à celle des dictionnaires...
En outre, comme tous les universalistes républicains qui traitent de ces questions, vous accordez une importance démesurée aux frontières nationales - parce que ça vous arrange - et aucune aux aires culturelles qui les chevauchent, et qui constituent des entités humaines plus consistantes que celles que déterminent les frontières tracées par l’histoire.
C’est ce qui fait que la progéniture d’un Français caucasien et d’une Genevoise caucasienne est infiniment moins métissée que celle d’un couple formé d’une Lilloise caucasienne et d’un descendant, né en France, d’esclave guyanais...
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Bois-Guisbert 5 juillet 2007 10:28La ville internationale dont je parle n’est sûrement pas un lieu où toute la ploutocratie-voyoucratie mondiale était venu y abriter...
Vous êtes ridicule, mon bon ami. Genève n’offre qu’une très faible attractivité fiscale pour les résidents. Ce qui fait que le caractère cosmopolite de Genève vient fondamentalement de la multitude d’organisations internationales, ouvernementales ou non, qui y ont leur siège.
Alors remballez vos clichés, à la mords-moi le noeud et revenez nous voir avec des arguments consistants...
J’y ai côtoyé des musulmans fêtant noel, des catholiques à des fêtes juives, un espagnol premier de la classe en français et un français, votre serviteur, premier de la classe en espagnol.
Je suis absolument qu’on pouvait observer des choses semblables en ex-Yougoslavie pendant cinquante ou soixante ans. Et puis le couvercle a sauté, vous connaissez certainement la suite...
Quant à votre grand-père, j’imagine que c’était quelqu’un qui ne se laissait pas berlurer par des théories vaseuses, prenant racine dans les vaticinations des Lumières. Si tel est le cas, il est vraiment dommage que vous n’ayez pas hérité de son bon sens...
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Bois-Guisbert 5 juillet 2007 11:01Ne pensez-vous pas baron que tous ces Francs , tard venus du 3è /4è siècle voire 5è font un peu traîne-savate par rapport à notre beau patrimoine culturel gallo-romain ?
Ces considérations sont hautement subjectives et sur certains points hors sujet, puisque l’identité française (gauloise) telle que nous la connaissons n’a pas été fondamentalement modifiée, par rapport à la description qu’en ont faite les auteurs latins, comme le souligne André Siegfried dans L’Ame des peuples (Payot, 1950) :
« Il y a dans la psychologie des peuples, un fond de permanence qui se retrouve toujours. Nous sommes encore, par combien de traits, semblables aux Gaulois nos ancêtres, et les caractéristiques que Tacite notait chez les Barbares ou les Juifs de son temps, sont encore reconnaissables dans les Allemands, les Israéliens d’aujourd’hui. »
Je n’ai plus en tête le nom de ce chevalier coureur de dames , compositeur duelliste qui faisait fureur dans les salons du XVIIIè.....Etait-il un français selon vos voeux oui ou non ?
Son père étant Hollandais, « ses ancêtres les Bataves » eut mieux convenu et on ne peut certes pas parler de Français, non pas selon mes vœux, mais en tant que dépositaire du « fond de permanence » observé par Siefried.
Je reviens à ces barbares du IVè siècle ne les trouvez-vous pas insuffisamment « souchiens » ?
On peut penser que les Francs, comme d’autres envahisseurs avant dans l’histoire, ont été phagocytés par les autochtones, puisqu’ils se sont latinisés...
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Et de son goût de la dive bouteille !
Laissez moi mes souvenirs, mon bon-ami, et gardez les vôtres. Je ne vous envie pas.
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a bois de boulogne,
rien à dire,tes commentaires sont stérile,comme ta pensée et comme(je souhaite)que tu le sois.
et que ta progéniture t’es fui le plus loin de ta conception de l’humanité.
bonne journée,triste baron
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Vous réactions soulèvent des critiques, mais vous posez néanmoins quelques questions et vous distinguez appartenance culturelle et citoyenneté. Ma lecture de Spengler date un peu, je fais allusion à l’ouvrage « Le Déclin de l’Occident », si me souvenirs sont bons il met en évidence l’existence de huit grandes cultures, je crois. Appartenant à la culture européenne, malgré quelques différences, je me retrouve en espace occidental dans un espace connu. Je conçois que des populations venant d’ailleurs avec des modèles culturels, conception de la cellule familiale, s’il ne s’agit que de cela, se retrouvent perdus dans un nouvel espace culturel qu’ils connaissent très mal et auquel ils peuvent ne pas adhérer. un exemple : des enfants de trois ou qautre ans, issus des familles africaines restent seuls dehors dans mon quartier, jusqu’à des heures très tardives. Les parents partent à leur recherche sans inquiétude vers 21h. on les récupère toujours, vivants, chez un voisin. Pour ma part, j’en serais incapable, mais je suppose que pour une famille africaine un quartier est un village et le village prend et doit prendre soin de ses enfants. C’était surprenant. Pour ce qui est de la citoyenneté, il est vrai que je suis citoyenne française, mais j’éprouve une pudeur et une réserve à me dire Française pour la simple raison que je n’ai pas grandi dans cet espace même si je m’y retrouve culturellement.
Je crois que je comprends un peu mieux aussi les personnes maghrebines d’un certain âge qui ne sont jamais allées au delà de la simple demande d’une carte de résident. Le sentiment d’appartenance à l’epace culturel d’origine reste tenace. C’est une question de fierté et de bon sens à leurs yeux. Demandez à un monsieur maghrebin entre 60 et 70 ans s’il est Français, il vous toisera de manière très circonspecte, mais rien ne l’aura empêché pendant une longue vie de labeur en France d’en respecter les lois. Rien n’effacera dans leur mémoire le fait qu’ils appartiennent culturellement à la tribu X du coin Y et s’il est vital de rentrer c’est certainement pour se sentir rassuré sur sa permanente appartenance à sa tribu, à sa communauté. Ce sentiment est moins fort peut être chez les jeunes générations, justement celles nées en France.
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je tique sur le mot « souchien » qui me semble de mauvais aloi, les connotations sont péjoratives
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je pense que vous vous trompez ,si vous me permettez, au sujet de la tenacité des vieux maghrébins à respecter leur tribu locale.c’est tout méconnaître de l’histoire du Magrheb.la succession des identités est ce qui caractérise le mieux les autochtones du Magrheb.
quant à leur fierté ça fait longtemps que les régimes arabes la leur ont fait avaler et fallait pas trop compter sur l adminsitration française pour la voir rétablir(voir ces « pauvres » Harkis).
l’identité française(en fait l’occidenalité) du jeune arabe né ici est je crois encore plus risible dans sa bouche que dans celle de son grand-père.
comme le dit Nicolas durant sa campagne ,on a qu’un seul chez soi.il croyait pas si bien dire...
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Tout ce que vous dites là, notamment le malaise de votre enfant, justifie pleinement à mes yeux la création d’un ministère de l’immigration, de l’intégration, et de l’identité nationale.
C’est en effet irresponsable de laisser entrer des gens qui, de culture trop différente, et avec un accent manifeste, sont voués à l’exclusion.
Quitter la misère du pays d’origine pour subir l’exclusion du pays d’accueil : il est clair que l’on ne gagne pas au change.
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@ Philou.
Ahurissant !
Avez-vous lu l’article ? L’auteure s’y exprime dans un français parfait que nombre de nos contemporains seraient bien incapables de produire !
Comment parler dans ce cas de « culture trop différente » ?
Quant à l’« accent manifeste », il est vrai que notre territoire national en est exempt ! De Nice à Quimper, de Calvi à Dunkerque en passant par Marseille et de Biarritz à Strasbourg, partout la même diction impeccable, la même phonologie d’un purisme académique. Parions que vous-même distinguez « é » de « è », prononcez l’accent circonflexe du « a » et seriez capable d’user du subjonctif à bon escient.
Sans doute le « malaise » de cette petite fille, au demeurant douée, aimant lire et écrire, aurait-il été moindre si elle s’était bravement laissé réduire au silence ou massacrer dans son pays d’origine ?
Que faites-vous pour que ces pays dévastés, exploités, ravagés ? Prêchez-vous l’annulation de la dette ? Etes-vous engagé pour leur démocratisation, l’éducation et/ou le soin de leurs populations exsangues ? Y luttez-vous pour la liberté de la presse ? Protestez-vous quand nos dirigeants se changent en carpettes VRP devant des dictateurs ? Ou continuez-vous à leur acheter des vêtements, des voitures, des écrans plats, à y passer vos vacances ou à vous y faire ravaler la façade, le dentier, et aspirer la cellulite (le « tourisme esthétique », c’est nouveau et ça marche du feu de Dieu !) à des prix défiant toute concurrence par des salariés précaires et exploités ?
Sans doute estimez-vous que les Français ne doivent leur relative richesse qu’à eux-mêmes, qu’ils sont auto-suffisants, qu’ils pourraient vivre en parfaite autarcie...
Mais mon pauvre ami, sans les colonies vous n’auriez même pas de frites pour accompagner votre steak ! Pas de tomates pour vos pizzas ! Pas de nouilles sans les chinois, et je ne parle même pas du couscous (encore élu récemment plat préféré des français)et des merguez sans lesquelles nos « fêtes à neuneu » ne seraient pas ce qu’elles sont !
Le mythe du village d’Astérix a la vie dure. Je vais vous dire quelque chose qui va vous choquer : Goscinny était juif, originaire d’Europe de l’est, élevé en Argentine, et Astérix, c’était pour se moquer des Français... Si ! Oh, que ça fait mal !
Et c’est une « Française » dont la branche « Française » remonte à François Ier qui vous le dit : si nous n’avions pas été régulièrement « envahis » par des « hordes barbares » ou si nous n’étions pas allés, de-ci, de-là, au gré des découvertes et des conquêtes, chercher des idées nouvelles et un peu de sang neuf, nous serions aussi vivants et créatifs que les momies égyptiennes.
Les civilisations passent...
Je me réjouis de la vitalité de la mienne, l’occidentale, qui survit jusqu’ici par sa tolérance et sa capacité à intégrer les individus venus de partout qui en font la richesse et le dynamisme.
Je m’inquiète de sa récente frilosité qui annonce la vieillesse, le racornissement et la sclérose.
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Je suis originaire du Rwanda, donc je ne vois pas pourquoi vous me hurlez ce discours. C’est hallucinant.
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très bon article et qui pose une très bonne question.
serait-ce possible de connaître cette origine si problématique ?
pensez-vous qu’il suffise de convaincre vos enfants de leur appartenance à l’identité française pour partager un destin commun avec la société majoritaire ?
quand vous dites qu’on est d’où sont ses racines,n’est-ce pas parce qu’on refuse la francité à vos enfants que vous vous sentez obligé de revenir à votre lieu de naissance ?il existe des occditentaux nées en Afrique,et ils ne se sentent pas pour autant lié au destin des Africains.
ne pensez-vous pas que nous sommes déjà dans à l’heure des écoles ghettos qui regroupent majoritairement les enfants de magrébins et d’africains ensembles ?si oui, comment dans ces conditions leur faire croire qu’ils sont égaux avec leurs nouveaux compatriotes ?
merci .
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Bonsoir, ce qui peut poser problème est la perception des autres origines en général, si vous lisez un commentaire de Mango en peu plus haut vous verrez que les programmes d’enseignement préconisent de travailler au cours de ce cycle primaire sur les origines, mais des instituteurs qui connaissent mal l’immigration, ne fréquentant pas peut être pas des personnes venant d’ailleurs, risquent de générer des situations délicates. Convaincre les enfants d’une identité n’est pas suffisant, ils se l’approprient peu à peu en vivant dans un pays et le degré d’appropriation dépend en partie du milieu familial et social, je suppose. Le rôle fondamental revient toutefois à l’école et à une véritable volonté politique d’intégrer les minorités par le travail, aucune discrimination à l’emploi, malgré tous les ratés, est une source sûre d’intégration. la ghétoîsation n’est pas une solution, j’habite un quartier populaire, je côtoie une population défavorisée, le collège qui se trouve à proximité compte à 80 pour cent des élèves afro-français et maghrébo-français. La réussite de leur parcours scolaire dépend en partie de l’attitude de leurs professeurs. Assimiler des populations étrangères est un long combat, cela passe par le dialogue et aussi par la fermeté pour ce qui est du respect des lois et d’un savoir-vivre.
Etre né en Afrique ne veut certainement pas dire épouser les problèmes des Africains, mais y vivre pleinement, et non pas dans des quartiers protégés, on doit forcément commencer par se sentir concerné par ce qui se passe.
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merci de la réponse.
ayant réfélchi au problème je pense qu’il est faux de croire que la responsabilité repose sur la volonté de quelques professeurs.c’est d’abord l’établissement qui fait le professeur et non l’inverse.le programme pédagogique n’y est pour rien non plus.
quant à l’acceptation ou non des minorités ,mais si la majorité ne la souhaitait pas (ce qui peut se défendre ?? ) quelle(s) solution(s) faudrai(en)t-il entrevoir ?
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Quel manque de simplicité !
Mes fils sont d’origine étrangère et le savent. On en parle. Ca fait partie de leur identité. C’est intéressant les parcours, ça permet de mettre de l’âme derrière la géographie, l’histoire.
Ce qui est certain, c’est qu’à force de vous faire des noeuds dans la tête et à coups de procès d’intention à des instits de bonne volonté, vous allez bien réussir à perturber votre enfant.
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l’enfer c’est les autres disait l’autre...
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pour une fois que tu n’dis pas de connerie toi,allez zou +1
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mais tu sais,fouad,n’est pas peur,il existe de bon instits !et des mauvais...
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merci ,t’es trop gentille avec moi
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Thelma Sanders provenant d’un pays où la quasi-totalité de la population excècre les communistes qui l’ont martyrisée pendant quarante trois ans, il est évident que ses enfants représentent un élément indésirable et une mauvaise conscience dans une école publique française où les instituteurs sont formatés dans le moule communiste des UFM. Pourquoi madame Sanders jette-t-elle ses enfants dans la gueule du loup alors qu’elle même y a échappé ?
Comment madame Sanders peut-elle croire que l’institutrice en question n’a pas agi par malveillance alors que les apparatchiks de la Securitate posaient exactement ce genre de questions hypocrites aux enfants des gens dénoncés comme opposants à Ceausescu, notamment quand il s’agissait d’enfants de Magyars, de Csangos, de Souabes ou de Tziganes ?
Le discours officiel des cuistres est toujours le même : après 1990, ils ont découvert que les dictatures communistes déchues ne représentaient pas le véritable communisme. Jusqu’ici, je n’en ai pas vu beaucoup protester contre la dictature de Castro quand ils vont passer des vacances en low-cost à Cuba .
Une question, madame Thelma Sanders, pourquoi n’envoyez-vous pas vos enfants dans un école privée où ce type de mesures vexatoires à l’égard des anticommunistes génétiques est exclu ?
vraitravailleur
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Le cas de madame Thelma Sanders et de ses enfants est particulier car ce n’est pas en fonction de leur race ou de leur religion réelle ou supposée qu’ils ont le sentiment de subir des vexations de la part de l’institutrice, mais en raison de leur caractéristique d’anticommunistes génétiques.
En effet, madame Sanders provient d’un pays où la population s’est vue imposer la dictature communiste en 1947 sous la pression des chars soviétiques et s’en est libérée en 1989.
Dans ces conditions, comment peut-elle être surprise de la mauvaise conscience qu’elle suscite chez les cuistres qui prétendent avoir découvert -après 1990 - que les dictatures d’Europe de l’Est ne représentaient pas le vrai communime mais ne protestent toujours pas contre la dictature de Castro quand ils vont passer des vacances à low cost à Cuba ?
Comment madame Sanders peut-elle aussi être surprise de la malveillance d’une institutrice formée dans le moule communiste des UFM et qui adopte à l’égard de ses enfants la même attitude hypocrite que les agents de la Securitate quand ils interrogeaient les enfants d’opposants, surtout s’ils étaient magyars, souabes ou tziganes ?
Pourquoi ne les inscrit-elle pas dans le privé où ils ne subiraient pas ce genre de désagrément ?
vraitravailleur
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Merci à l’apparatchik communiste Philippe Renève de confirmer ce que j’ai écrit juste avant son commentaire : dans ses propos, je reconnais exactement le discours doucereux et hypocrite des profs communistes des établissements publics en France ou des pays de l’Est européen à l’époque soviétique, lorsqu’ils parlaient de leurs enfants à ceux qui étaient opposants au régime.
Les enfants d’opposants n’étaient jamais persécutés : c’était toujours une simple maladresse de l’institutrice ou du professeur.
vraitravailleur
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Il n’y a que de moindres maux ,changer de pays c’est changer de mode de pensee . Et si l’on vous autorise a penser a haute voix c’est deja quelque chose . Encore un peu d’amertume promenez vous sur la route Americaine .
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l’éducation parfaite n’existe pas.on fait au mieux et la vie fait le reste...
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Je remercie tous les internautes qui ont montré beaucoup de sollicitude par rapport à mes inquiétudes, je ne pensais pas que cela transparaissait autant, cela aide à relativiser, car tel que vous les reconnaissez tous, les différences sont toujours source d’angoisse, mais les enfants ont la plupart du temps, des armes pour s’aguérir.
Mon agacement doit être aussi tout personnel, car après de longues « batailles », je pensais avoir retrouvé une certaine sérénité. Eh bien, non, le passé nous rattrape à la nage. Complètement coupés de l’Occident à l’Est, je liai beaucoup d’illusions à mon arrivée en France, je déchantai de plusieurs points de vue rapidement, je contemplai l’état de la société du bas de l’échelle, c’est ce qui permet de mûrir et de relativiser, sérieux et travail ont payé à long terme, mais il faut toutefois reconnaître que le « self made man » n’est pas tellement dans les moeurs françaises et faire son chemin seul est un véritable parcours de combattant. Force est de constater que l’Europe est un continent en mouvement du point de vue de la diversité des populations et les commentaires, peu à peu, en dépassant la simple sollicitude, ont pris des nuances socio-politiques, car le problème que j’ai exposé, l’est de manière sous- jacente.
On a évoqué le métissage, c’est une donnée indéniable des sociétés d’aujourd’hui. Le problème est complexe. Pour ce qui est de la France, les lois de l’immigration, depuis mon arrivée en France, car je parle de ce que je connais, sont extrêmement restrictives et protectionnistes au niveau de l’accès à la nationalité et au travail,si on veut respecter les lois et garder l’indépendance de son choix de vie, l’intégration s’avère assez longue et difficile, mais peut- être plus solide. Les lois restrictives génèrent des abus et des dérives, des entorses aux lois, dont les premières victimes sont des femmes et souvent des enfants, issus d’unions de fortune. On ne peut parler véritablement de métissage qui porte ses fruits dans ce cas. Certes, je suis également irritée et angoissée par ce que je perçois de la condition féminine en France. Mais je crois que la réussite du métissage résidera dans la force des femmes de changer en partie la donne de leurs origines. La maturité aidant, on arrive à lever beaucoup de voiles à un certain âge....., même celui qui nous encombre un peu la vue. La cécité est parfois propre à la jeunesse.
Sur ce, avec un sourire queque peu espiègle, je vous souhaite à tous et dès ce soir beaucoup de rencontres. Larguons les amarres et hissons les voiles, ceux qui nous mènent au grand large !
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