C’est quoi la zakât ? L’Imâm Ash-Shâfi`î Ben Bulgroz répond .
La zakât est une obligation faisant partie des cinq piliers de l’islam.
Elle incombe au musulman une fois que sa fortune dépasse la quotité fixée par la sharîah, qu’elle soit restée en sa possession pendant une année lunaire échue, qu’elle soit libre de toute dette et en excès par rapport aux besoins de l’individu et des personnes dont il a la charge. (donc très facile à déterminer !!!).
La quotité correspond au prix de 85 grammes d’or à 21 carats, selon le prix du marché au moment du versement de la zakât. Si la fortune détenue par un musulman est supérieure à cette valeur, il est soumis à la zakât.
Par exemple, dans le cas d’un placement d’argent productif d’intérêts, le musulman pour s’acquitter de sa dette envers Dieu doit verser la zakât due sur l’ensemble de son capital déposé en banque et non sur le seul revenu (intérêt) qu’il en tire puisqu’il le dépense au fur et à mesure pour faire face à ses besoins courants.
Le montant de la zakât correspond au quarantième, soit 2,5% de l’épargne.
Comment verser la zakât ?
Les juristes divergèrent concernant la forme que prend le versement de la zakât. L’Imâm Ash-Shâfi`î, l’Imâm Ahmad et quelques jurisconsultes malékites s’opposèrent au versement de la zakât en nature et tinrent le paiement en espèces pour obligatoire. Par contre, l’Imâm Abû Hanîfah et ses compagnons, jugèrent comme permis de verser la zakât en nature.
Par conséquent, s’il s’avère que le versement de la zakât en nature est plus profitable pour les pauvres, rien n’empêche le demandeur de s’acquitter de sa zakât en nature.
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, mes amis, la semaine prochaine, nous verrons ensemble « à qui verser la zakât ? », à cet effet, mon invité sera Mustafa Abou Al-Yazid, aussi appelé cheikh Said, le financier d’Al Quaida qui nous parlera en direct de sa zone tribale pakistanaise du Waziristan, limitrophe du Pakistan. Il nous parlera entre autres de son dernier ouvrage « avant de verser la zakât, bien choisir l’organisation terroriste concernée, le guide pour ne pas se tromper »