Hélas, je ne puis reécrire l’article, d’autant plus qu’il est raconté comme une histoire, comme un conte... Essayez de le récupérer sur mon site, ll est mieux présenté.
Cependant, ci-joint l’explication des la plus part des thermes qui posent un problème.
Je ferait mieux la prochaine fois...(quoi que...)
Soufi : Dans son introduction à l’ouvrage Les Voies d’Allah (sous la dir. d’Alexandre Popovic et de Gilles Veinstein, Fayard, 1996), Gilles Veinstein définit ainsi la confrérie musulmane : « ce que nous appelons “ordre” ou “confrérie” est en fait une tariqâ, c’est-à-dire une “voie” vers Dieu ; le maître est un murchid, c’est-à-dire un “guide” sur ce chemin ; son enseignement montre la bonne direction ; son disciple est un “cheminant” (sâlik) en même temps qu’il est un “désirant” (mûrid). Il devra franchir plusieurs stations et états avant d’atteindre les étapes ultimes : la “station de l’intimité avec Dieu”, “l’anéantissement en Dieu”. » Ainsi, pour le soufisme, la vie spirituelle, (comme la vie tout court) est, avant tout, un chemin.
Ribat : Les « sortes de couvents » qu’occupent les confréries et dans lesquels les voyageurs trouvent hospitalité sont appelés ribât (pays arabes), zâwiya (« le coin », usage contemporain), takkiyya (Inde), tekke (Empire ottoman), ou khânqah (domaine turc et persan).
Le terme de « ribât » signifiait originellement « l’engagement dans le combat pour Dieu et la communauté avant de désigner le lieu de réunion d’un maître et de ses disciples », précise Denis Gril (« Les débuts du soufisme », op. cit., p. 33).
Djihad : La pluralité de sens de djihad est restituée par Gerhard Böwering, dans le contexte de la guerre sainte menée par le Prophète, à la tête des croyants, contre ses ennemis : « il tenait aux croyants un discours en tant qu’individus, leur faisant un devoir de se frayer un chemin vers Dieu [...]. Les combats de la communauté comme les efforts religieux individuels sur le chemin de
Dieu exprimaient donc le combat total (djihâd) professé par le Coran. [...]
Alors que par le pèlerinage à La Mecque, l’islam mettait l’accent sur son centre, le djihâd l’orientait vers ses frontières où chaque jour se partageaient entre une routine dynamique et une routine statique l’activité guerrière effective ou djihâd et la surveillance aux frontières ou ribât. » (« Règles et rituels soufis »). Les soufis distinguent le « petit djihad », combat contre les ennemis, l’épée à la main, et le « combat majeur » (al-djihâd al-akbar), lutte intime contre soi-même, pour atteindre Dieu.
Le djihad, à l’origine, était le seul champ pour lequel il était levé des impôts.
Waqf est un legs religieux : aumônes, dons, en argent ou en nature constitués en un bien, souvent foncier (terres arables, fermes, oasis, puits, etc.) rapportant des revenus destinés au financement de l’administration et entretien des mosquées, des écoles coraniques, et autres institutions religieuses. Le waqf a vraisemblablement fourni une réponse aux problèmes de l’héritage dans le monde musulman, le bien légué pouvant être administré par les héritiers du donateur. Les pratiques du waqf restent au centre des préoccupations des communautés musulmanes, puisque le waqf est une bonne action (du coran légué à la mosquée édifiée pour la communauté), mais aussi une source de développement. Le patrimoine du waqf est en principe protégé de toute confiscation.
Il semble n’y avoir jamais eu de règle stricte et unique, appliquée dans le monde musulman, concernant notamment les dons faits aux confréries par le pouvoir ou les riches élites locales. Grégory C. Koslowski cite l’exemple de « Nizâm al-Dîn Awliyâ de Dehli (1325) qui décréta qu’il n’accepterait que les dons qui pouvaient être consommés ou redistribués dans la journée.
Zakât, « aumône dans l’esprit de la loi », signifie littéralement « purification ». Il désigne l’aumône obligatoire que chaque musulman verse, en vertu des règles de solidarité, au sein de la communauté musulmane. Troisième pilier de l’islam (après l’attestation de foi et la prière), la zakât est une obligation pour tout musulman aisé (Nisâb). On distingue la « zakât » versée à la fin du jeûn du mois de ramadân (zakât « ul-Fitr » ), -et qui consiste en un repas offert aux nécessiteux-, de la zakât « El-Mâl », qui est la charité ponctionnée sur les biens dormants (possessions et patrimoine). Cette forme d’impôt (2,5% à 5% annuels) est destinée, en priorité, à neuf catégories de personnes : le pauvre, l’indigent, celui qui est chargé de collecter et de distribuer les aumônes (en tant que salaire -ce qui justifie une rémunération des institutions bancaires ou des ONG qui distribuent la zakât-), celui dont le cœur s’incline vers l’islam, et enfin l’esclave et le prisonnier. Enfin, à celui qui lutte pour la défense de l’Islam et le voyageur à court de provisions.
Ribâ (« accroissement »), en tant que prêt incluant un intérêt, est bannie, en référence à la sourate 2, verset 275, du Coran. Ibrahim Warde en donne l’explication suivante : « Le mot, traduit généralement par “usure”, signifie littéralement “augmentation”. Mais son interprétation a toujours prêté à controverse : pour certains,
riba se réfère à toutes les formes d’« intérêt fixe » ; pour d’autres le mot désigne seulement l’intérêt excessif. Bien que certaines autorités religieuses - y compris l’actuel cheikh d’Al-Azhar en Égypte - aient proclamé le caractère licite de certains types d’intérêt, de nombreux ulémas continuent d’adopter une interprétation restrictive. Sans contester le principe de rémunération de l’argent prêté, la tradition islamique s’oppose à l’aspect “fixe et prédéterminé” de l’intérêt, avec ce qu’il implique en matière d’équité et de potentiel d’exploitation de l’emprunteur. L’islam prône plutôt « le partage équitable des risques et des bénéfices. »
Paradis fiscal : pays ou entité territoriale qui détaxe produits et activités en leur interdisant (en théorie) de s’investir sur place.
Port franc : port qui n’est pas soumis au service des douanes. En général, port de réaménagement des marchandises qui ne peuvent pas être introduites à l’intérieur du pays hôte. Mais cette disposition n’est pas suivie à la lettre.
Transaction informelle : transaction -essentiellement transfert de fonds-, qui n’est pas exécutée au sein d’une institution financière classique, d’une banque.