@ marcel et pari_democratique
Malthus proposait déjà une réduction drastique de la population.
En 1847, année où la famine ravagea l’Irlande (1/5ème de la population mourut de faim), pays le plus densément peuplé d’europe, il y eut de grands esprits pour préconiser l’emploi de l’arsenic pour accélérer la « disparition des pauvres ».
On commence par qui - par vous ?
Mais rassurez vous, sa vision, comme la vôtre est affectée d’une certaine myopie : En 1980 on parlait de 20 milliards d’habitants sur terre en 2000. En 2000 on parlait de 12 à 15 milliards en 2050. Aujourd’hui on parle d’une fourchette de 9 à 10 milliards à cette date.
Ce qui est inquiétant (enfin ! si l’on a quelque intérêt pour l’espèce humaine), c’est ce qui va se passer après : officiellement il y aurait « stabilisation » de la population. En fait il n’existe aucune raison pour que les tendances démographiques changent fondamentalement (ce sont des tendances dites « lourdes »). Et si l’on suit la tendance, la population commencera à décroître dans la deuxième moitié du siècle, et même de plus en plus vite.
Cela vous rassure-t-il ?
Empêchons « les autres » de vivre « comme nous » ! En voilà une solution !
Evidemment « nous », pays développés, bouffons 80% des ressources de la planète et sommes les plus gros saccageurs.
L’important, à mon sens, est ailleurs : C’est NOTRE mode de vie que nous devons changer !
Décroissance ?
Pour qui ? Les smicards ?, les RMIstes ? Les « crêve-la-faim » africains ?
J’ai l’impression d’entendre là le discours de gens qui ne sont pas directement concernés.
Alors que techniquement il est tout à fait possible, pour l’ensemble de l’humanité, de vivre très correctement, « à l’occidentale » si l’on veut, ou plutôt en disposant des avantages de la technologie occidentale, tout en réalisant des économies drastiques d’énergie et de matières premières. En ne saccageant pas la planête !
Mais PAS dans une société comme la nôtre.
Et c’est bien ça qui me pose un vrai problème : Pour y arriver faudra-t-il une véritable dictature capable d’imposer de véritables changements profonds dans notre manière de consommer, d’organiser nos territoires, nos déplacements, nos habitats ?
Pour contrecarrer la puissance des différents lobbies et intérêts.
Et pour échapper aux querelles de chapelles et guerres de religions donc ce fil se fait l’écho ?