Fine analyse. Je rappelle que l’UMP devait s’appeler originellement Union pour une Majorité Présidentielle, ce qui apporte encore de l’eau à votre moulin. J’en profite pour signaler que l’UMP est née officiellement près d’un an après l’élection de Chirac, alors qu’il s’était présenté sous cette étiquette !
En revanche, je ne suis pas très d’accord avec votre analyse côté PS. Ce même débat (que celui que nous avons maintenant) a eu d’ailleurs lieu au cours du catastrophique Congrès de Rennes, au cours duquel Fabius posa carrément (et courageusement, doit-on ajouter) la question : le PS est-il un appareil à conserver une doctrine ou une machine à gagner les élections ? L’échec à trouver une motion « qui rassemble » fit que cette question cruciale est passée aux poubelles de l’histoire, mais le PS est passé à côté de cette opportunité de devenir une « UMP de gauche ».
Par ailleurs, il manque dans votre revue les innombrables Partis Radicaux (Valoisiens, de Gauche, du Centre, du Dessus), dont la pugnace dénomination « radicale » laisse songeur, et le Monstre, à savoir le Front National, de dénomination paramilitaire (« ligne de front »).
Mentionnons aussi, tant qu’à faire, Lutte Ouvrière et la Ligue Communiste Révolutionnaire, au couteau entre les dents, prêtes à prendre l’Elysée d’assaut et à pendre le dernier bourgeois avec les tripes du dernier curé.
Beaucoup d’énergies dans ces mots pour arriver à pas grand-chose en fait, non ?