L’auteur,
Bien reçu votre message sur vos soucis informatiques et le fait qu’on ne centre pas assez le débat.
Je veux bien essayer, mais je vois mal ce que vous voulez dire dans l’article, que je trouve moi aussi un peu confus :
Séparer culture et langue ?
Ca me paraît impossible, et inutile. Tout apprentissage de langue commence par des choses simples, des mots de base, les verbes courants, les conjugaisons les plus simples et les plus utiles, etc. Je ne pense pas qu’un seul prof fasse une lecture de Cyrano, Bérénice ou Balzac et autres classiques la première année, ni même la deuxième.
A mesure que les élèves (apprenants selon le jargon pédagol !) progressent, qu’est-ce qui empêche d’utiliser des textes « simples » mais bien écrits, classiques, en plus de l’oral, comme Poil de carotte, Topaze, des contes, etc. ?
Sur les manuels pédagogiques :
Il est possible qu’à l’étranger existent des manuels très pédagogiques d’apprentissage du français langue étrangère, dans ce cas, ils doivent se trouver dans chaque pays, en Turquie pour un manuel destiné aux Turcs, etc. C’est un problème à voir avec les éditeurs.
Connaissez-vous la revue en ligne et papier « Le Français dans le monde » ? Certains articles sont disponibles en ligne, et leurs thèmes recoupent les vôtres, les problématiques sont les mêmes.
Peut-être que parmi les lecteurs d’Avox, il y a peu de profs pour discuter des manuels disponibles Surtout l’été. Et puis chaque métier a tendance à discuter entre soi.
Sur l’alphabétisation ?
Vous ne séparez pas la problématique des enfants immigrés et des adultes. Je connais des instits qui ont eu souvent des enfants immigrés dans leur classe, beaucoup rattrapaient très vite leur retard. Maintenant, dire si c’étaient des exceptions, aucune idée.
Quant à l’alphabétisation des adultes, c’est l’ensemble des adultes qui pose problème, pas seulement les immigrés ! dans les journaux, les témoignages ne manquent pas de « coachs » qui donnent des cours d’orthographe en toute discrétion à des cadres sup, voire des PDG. Et nombre d’enseignants de grandes écoles se plaignent du médiocre français de leurs élèves ingénieurs.
Peut-être est-ce dû à l’époque de l’ image, je n’en sais rien.
Les langues d’une manière générale :
D’accord avec Faxtronic (moi aussi pour une fois... comme Skirlet)
Il faudra un jour admettre que l’apprentissage d’une langue à un niveau correct, fonctionnel, suffisant pour comprendre les idiomes courants, le langage oral et celui des infos, est un énorme travail, et entretenir ce niveau un travail équivalent. Cela n’est possible qu’en immersion dans le pays, ou avec de longues études suivies de longs séjours.
Une simplification des langues a souvent été envisagée, mais c’est plus facile à imaginer qu’à faire, et cela n’aboutit qu’à une langue abâtardie et non fonctionnelle comme le lamentable « anglais international » qu’on devrait appeler « grosse daube internationale . »
Maintenant, en ce qui concerne la communication internationale, la solution est déjà trouvée, mais boycottée par les Etats, c’est l’espéranto, régulier, logique, neutre, très facile, mais c’est un autre sujet.