Je ne reviendrais pas sur la cocotte minute que vous évoquez, si ce n’est que je crois qu’il faut que vous relâchiez la soupape
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Je ne connais pas de simples contrevenants récidivistes, par contre je crois connaître des êtres qui font de la violence et la délinquance un véritable savoir faire, et que malheureusement la justice puisse être amenée à les condamner fermement. Quoi que malheureusement ne soit pas le terme, j’opterais finalement pour heureusement !
Si vous ne comprenez pas la logique pénitentiaire des autorités judiciaires, c’est que finalement vous ne comprenez pas aussi naturellement les victimes dont vous parlez. Car oui vous faites bien d’employer le terme de victime qu’il est en général de bon ton de ne pas oublier.
Quant à proposer d’autres alternatives à l’incarcération, la médecine, la psychologie voir même la religion n’y sont pas parvenus. Certes certains bien-pensants vous diront en toute honnêteté que les délinquants sont aussi des victimes. Victimes de la société, de l’origine, des conditions d’éducation etc. etc. Mais le libre arbitre, la volonté de vivre en paix, le respect de l’autre disparaissent de toute analyse dans ces cas là. Un chimpanzé pourrait certes se satisfaire de cette explication, un être humain j’ai de sérieux doutes !
Incarcérer une personne est forcément un échec. Mais il l’est avant tout pour celui qui finit dans ces conditions. Il est peut-être temps d’arrêter de penser que la société doit se substituer à toutes les déviances de l’être humain.
Quant à la volonté de vengeance que vous évoquez comme seule raison de l’incarcération me semble un peu raccourci, quid de la protection des autres, de la préservation de ceux qui n’ont pas demandé à figurer sur une liste de victimes. C’est un raisonnement un peu tiré par les cheveux !
Certes il est évident que l’univers carcéral n’offre quasiment aucune chance de se sortir de la spirale de l’échec, mais ça n’est pas une raison suffisante pour condamner aussi aveuglement la justice et son fonctionnement.
A ce sujet je vous rappelle que l’univers carcéral a ses propres lois, parfois bien plus rudes que la justice elle-même, qui oblige à séparer par exemple les violeurs d’enfants des autres détenus sous peine de se voir affliger une sentence bien plus définitive que l’incarcération.
Cela donne matière à réflexions.
Cordialement
Romain