Ainsi l’univers carcéral serait une cocotte-minute
C’est en tout cas ce que soutiennent des syndicalistes du monde pénitentiaire (Daniel Dreux, secrétaire général de la Confédération des cadres pénitentiaire, David Besson de l’Union fédérale autonome pénitentiaire), alors que se pose la question de la remise en cause de la « tradition républicaine » de la grâce présidentielle.
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Les prisons - les maisons d’arrêt - seraient ainsi au bord de l’explosion du fait de leur surpopulation. « Le principe de la grâce est devenu un mode de gestion pour maintenir le calme l’été », observe Marie-Paule Mougis, de l’association de défense des détenus Ban public, nous dit-on. Que ne fait-on pour « maintenir le calme » dans les prisons : c’est aussi ce maintien du calme qui justifie des politiques de réductions de peines dont le caractère automatique avait de quoi surprendre, avant que ce caractère automatique de fait soit devenu de droit (trois mois pour la première année, deux mois pour les années suivantes et sept jours par mois pour les peines inférieures à un an). Ainsi, déjà au nom du maintien du calme, au nom d’une vision des prisons comme de lieux que l’on ne sait pas gérer, systématiquement au bord de l’explosion, on fait prononcer aux juridictions des quantum de peine qu’on ne sait jamais réaliser.
Mais il semblerait qu’en plus de pervertir le quantum prononcé (au moins sur la forme ; on se doute que les juridictions en tiennent compte), on doive aussi se satisfaire d’une vision perverse de la nature de la condamnation, du statut des condamnés ou des mis en examen placés en détention provisoire. Lorsque Daniel Dreux nous dit que « c’est le principe de la cocotte-minute : évacuer un peu d’air pour éviter l’explosion », il semblerait que l’on doive comprendre que l’écroué n’est qu’un peu d’air, semblable à tout ce qui circule autour de nous, que c’est juste sous la pression de la cocotte-prison qu’il s’agite. L’écroué est-il donc un simple citoyen qu’une juridiction en furie aurait décidé d’écarter de la société sans raison particulière ?
Pour « éviter l’explosion », il paraîtrait que « des consignes de la direction de l’administration pénitentiaire circulent actuellement afin de donner du lest à la population pénale ». De même, il serait « largement suggéré dans le monde de la pénitentiaire [d’]inciter la chancellerie à favoriser les réductions de peine individuelles et les mesures de libération conditionnelle ». Est-il souhaitable pour la société que déambulent dans ses rues des individus qu’on ne parvient pas à maîtriser même dans le cadre carcéral ? Ces individus étaient-ils des enfants de coeur avant leur incarcération, le seront-ils au sortir de prison si le critère de leur libération est leur dangerosité en prison ? Car il s’agit bien de cela au fond : on nous propose de libérer des gens non pas parce qu’ils sont réinsérés, mais parce qu’ils sont incontrôlables, comme si la société devait une fois encore les subir.
101 réactions à cet article
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Bien sur que la France à besoin de prison moderne et aux normes internationnales (si elles existent) ,mais nous ne pouvons accepter d’avoir de la compassion pour des voyoux multi-recidivistes qui n’attendent qu’une chose :
Ressortir pour recommencer
C’est l’autorité de l’Etat de droit républicain qui est restauré dans la « non grace présidentielle »,car la république ,n’a pas à privilègier les condamnés aux détriments des victimes.
Quand aux syndicats corporatistes qui freinent toutes réformes ,ils conviendraient de les remettre à leur place
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Gazi BORAT 12 juillet 2007 15:47@ lerma
« .. Quand aux syndicats corporatistes qui freinent toutes réformes ,ils conviendraient de les remettre à leur place .. »
- En prison ?
gAZi bORAt
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NPM 12 juillet 2007 10:52« on nous propose de libérer des gens non pas parce qu’ils sont réinsérés, mais parce qu’ils sont incontrôlables »
Ils ont le crimes dans le sang : rien ne les arretera que la mort.
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Djanel 12 juillet 2007 11:03Les deux nigauds sont arrivés encore les premiers. Il n’y a plus aucun doute. NPM c’est un parasite. Il ne fout rien de la journée. Il va falloir lui passer la cravate à Louis XVI. Pas facile à porter mais elle lui ira très bien. Remarquez que si on lui coupe la tête, cela ne l’handicapera pas beaucoup.
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Gazi BORAT 12 juillet 2007 15:48« ..rien ne les arretera que la mort.. »
Encore une victime du jeu vidéo :
- « Shoot the Inmates ! »
gAZi bORat
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haddock 12 juillet 2007 18:53NPM
Rien non plus ne vous arrêtera jamais , comment va Madame ?
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Bonjour,
Peut etre que, effectivement, il faut que les gens jugés ayant été condamnés purgent leurs peines en entier. Mais le problème de la cocotte minute est essentiellement causé par les conditions de vie inimaginables dans les prisons. Elle sont surpeuplées à 250%. Y sont melangés des gens en attentes du résultat de leur procès, les tueurs et des violeurs, des gens qui sont atteint de graves troubles psychiatriques, des fraudeurs, les petits delinquants ect... C’est tout le système carcérale français qui est à revoir. Même pour les gardiens c’est issoutenable. Les prisons françaises sont une honte.
Même si je ne suis pas foncièrement en desaccord, j’ai l’impression que l’article oublie de citer les problème en amont...
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Bulgroz 12 juillet 2007 11:39« Elle sont surpeuplées à 250% »
Lilian devrait faire gaffe à ne pas raconter n’importe quoi.
Les 188 prisons françaises hébergent actuellement autour de 63.000 détenus, pour environ 50.000 places. le taux d’occupation est donc de 126% soit 26% de surpopulation.
Par ailleurs, pour couper court aux racontars, Rachida Dati veut donner la priorité aux aménagements de peine en lieu et place d’une amnistie arbitraire, aveugle et non démocratique et qui relâche hors de prison des individus qui n’ont pas été préparés. Ce sont désormais des personnels spécialisés qui vont déterminer et préparer les candidats à la réduction de l’incarcération.
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Mais je l’ai lu il y a deux jours ! Pas pour toutes, mais il me semble bien que j’ai lu qu’il y a des prisons qui sont surpeuplé entre 200 et 250%. Je vais chercher. Mais ça n’enlève rien au fait que le système carceral français et très précaire non ? J’ai téléchargé un documentaire qui s’eppelle « Prisons, la honte de la république », il me semble que c’est passé sur canal.
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Oui au risque d’insister bétement il y a aussi des gens qui n’ont rien fait
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Est-il souhaitable pour la société que déambulent dans ses rues des individus qu’on ne parvient pas à maîtriser même dans le cadre carcéral ?
Je crois que je préfère supporter la vue de bêêêtes iiiivres de sang dans les rues, plutôt que la lecture de telles conneries.
Zappé, trappé l’article.
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Bulgroz, tu as raison, j’ai trouvé le chiffre de 121.7% mais il n’est pas rare dans les maison d’arret de voir le taux de 180 % dépassé. Voilà, désolée pour l’erreur.
http://prisons.free.fr/surpopulationpenale.htm http://www.eleves.ens.fr/pollens/seminaire/seances/prisons/surpopulation.ht ml
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Bulgroz 12 juillet 2007 13:42Tout le monde peut se tromper, Lilian, moi aussi.
Voir par ailleurs, cette étude comparative.
Voir aussi, la présentation du budget 2007 de la justice (dont dépend l’administration pénitentiaire)où on apprend que moins de 75% des incarcérations jugées et décidées sont effectivement exécutées.
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Je n’ai lu que le premier lien mais il était bien.
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Oui, ça a l’air idiot de libérer arbitrairement des gens condamnés, mais ça s’explique par le fait qu’il n’y a tout bonnement pas de place pour eux. Il faut que les politiques pénales et carcérales soient cohérentes. Ca ne sert à rien d’avoir sorti déjà douze lois en 6 ans pour aggraver la politique pénale, s’il n’y a pas plus de prisons.
Pour la première fois cette année, l’AP a été condamnée pour les conditions de logement de détenus.
Deux autres points importants pour l’AP.
Une étude a montré que la moitié des détenus souffrent de troubles psychiatriques, et beaucoup d’entre eux n’auraient pas atterri là si l’Etat n’avait pas fermé depuis ces mêmes 6 années une grande proportion des lits en psychiatrie dans le public.
Enfin, nous avons encore une marge de progression avec 60 000 détenus, si la société US est le modèle qui inspire Pinocchio. En effet, si nous avions en proportion de la population autant de détenus que les US, nous en aurions 400 000.
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@Forest ent
merci d’avoir apporté ces quelques chiffres qui eclairent un peu sur les raisons de cette « cocotte-minute ». Bonne journée
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Bulgroz 12 juillet 2007 13:48Je crois que le fait de systématiquement invoquer le nom Pinochio en lieu et place de Nicolas Sarkozy enlève toute crédibilité à son auteur.
Forest Ent, pour vous épargner du temps, je ne vous demande pas de lister les 100 plus gros mensonges de Sarkozy, ni même les 50, ni les trente, ni les dix, non, je vous demande de me lister les 5 plus gros mensonges.
Merci de vous donner cette peine.
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Bulgroz
jetez un oeil ici et on en reparle
http://homopoliticucus.blogspot.com/2007/04/les-mensonges-de-sarkozy.html
Cordialement
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pas mal la chtite video, une de plus...
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Oui je crois que les 5 y sont largement.
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Bulgroz 12 juillet 2007 14:35pas de montage vidéo, siouplait, merci. pas d’extrait de paroles verbales sorties de leur contexte style Canal ou Canard Enchaîné.
Des mensonges, je veux, des vrais, qui permettent d’adosser le qualificatif de Pinochio au Président de tous les Français.
et puis, je veux que ce soit Forest Ent qui réponde. Na !
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Désolé Bulgroz,
je ne veux pas parler à la place de Forest Ent.
Je vous en cite quelques uns de mémoire quand même :
« 50 % de la délinquance est le fruit de 5% de multirécidivistes » débat pour le second tour de la présidentielle.
La privatisation d’EDF
Le plus énorme pour moi, c’est « j’ai changé ».
http://www.pcf-echirolles-eybens.org/non/2007/05/les_sept_menson.html
Là ils en ont trouvé 7
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on avais super menteur,maintenant c’est le tour d’hyper menteur et sa bande de dégénérés qui gobent tout !!!
pauvre france !
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Bulgroz 12 juillet 2007 17:32un vrai mensonge, Masuyer, c’est par exemple ceci :
Sarkozy dit pendant sa campagne : il y aura amnistie puis, une fois élu, il n’y a pas amnistie.Ca c’est un mensonge
ou l’inverse, tu vois la différence entre un mensonge et un revirement sans conséquence si ce n’est la contradiction des mots.
Mais le mieux serait que Forest Ent justifie l’acronyme de Pinocchio en nous listant les 5 plus gros mensonges de Sarkozy et que ça colle avec la définition du mensonge.
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Ben là il y a quelques mensonges ou ce que vous voulez que ça s’appelle, revirements de dernière minute, voltes faces, autant de mots pour dire qu’il n’est pas un menteur mais tout juste du bout des lèvres un opportuniste... allez..
omophobie : « le comportement homosexuel est une menace pour la survie de l’humanité » Il plagiait ainsi Hitler, qui avait dit la même chose du « comportement juif », mais aussi des « efféminés », dans Mein Kampf.
Nicolas Sarkozy promettait l’exclusion de Vanneste il n’en a rien fait
Les émeutes : « Il n’est pas indifférent de noter que 75 à 80% des personnes interpellées ces derniers jours pour des faits de violences urbaines sont déjà connus pour de nombreux méfaits, que les fauteurs de troubles appartiennent aux milieux de la délinquance » (Assemblée Nationale, 15 novembre 2005) Or, contrairement aux propos tenus par le ministre de l’Intérieur, les personnes qui ont été interpellées pendant ces incidents étaient à 90% de nationalité française (120 étrangers sur 1.800) et près de 60% n’avaient jamais eu affaire à la justice.
Afrique : « la france n’a pas besoin de l’afrique » Nos généraux englués ou les patrons du pétrole made in france ne sont effectivement que des vues de l’esprit
TVA : « Il n’y aura pas de hausse de VA qui influera sur la consommation » Or un papier rédigé par LUI-MEME en 2004 rejetait l’idée d’une TVA dite « sociale » sous le prétexte qu’elle déprécierait le niveau de vie des contribuables, et que c’est contre productifs vis-à-vis de l’europe
Banlieue : « J’irai » On attend toujours
Autres Débilité : "Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale." très gentille petite phrase en direction de nos puissants voisins (et non NS tu le sais, on l’a pas inventé mais on ne peut pas vraiment dire qu’on n’y a pas largement participé, idem pour l’algérie...)
Argent : OU EST SON PATRIMOINE ???
etc... etc...
C’est le roi du mensonge, Chirac devrait être vert de jalousie, Sarko a des collants de super menteur en bien meilleur état que ceux de son prédecesseur...
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D’ailleurs je vous rappelle de manière tout à fait annexe que pour l’instant rien n’a encore été fait... (malgré les guignolades et autres fanfaronnades de ces dernières semaines : un remaniement ministériel, du recrutement tous azimuts PS, des cocktails dinatoires à droite et à gauche) bref, pour l’instant tout le monde lui sourit (à part les UMPistes qui attendent encore leur nomination dans un cabinet quelconque)...
Il n’y a pas que les prisons qui seront échauffées à la fin de l’été...
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@ Bulgroz
Le mot « Pinocchio » est modéré. Si je me laissais aller, j’utiliserais un vocabulaire plus Devedjianesque. Il ne désigne pas uniquement ses mensonges permanents, mais également le fait qu’il est actionné en coulisses par ses amis financiers.
Les 5 plus gros mensonges de Pinocchio ? C’est comme si vous me demandiez mes 5 bouquins préférés. Ca me déchire de penser à tous ceux que j’oublie.
Quelques uns de mes préférés :
« Je ne privatiserai jamais EdF ni GdF. Je ne toucherai jamais aux régimes spéciaux. »
« Je suis opposé aux baisses d’impots. »
« Je n’ai jamais soutenu l’intervention US en Irak. »
« J’ai payé mon appartement de Neuilly au prix du marché. »
« Mon bilan en tant que Ministre de l’Intérieur est d’un million de victimes en moins. »
etc...
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Oué c’est pas mal pour un mec qui vend de l’« irréprochable »...
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Bulgroz 12 juillet 2007 18:46Forest Ent,
Vous confondez mensonges et les procès d’intention que vous faites.
EDF-GDF est toujours dans le giron de l’état avec une partcipation sup à 50%.
La France n’a pas envoyé de troupes en Irak
Je suis opposé aux baisses d’impots : pas entendu celle là, référence ? (durant la campagne électorale bien sur)
J’ai payé mon appartement de Neuilly au prix du marché : prouvez le contraire, faites un procès puisque personne ne la fait. Vous lisez trop le Canard. Attention, le seul mensonge que la justice condamne c’est la diffamation.
Mon bilan en tant que Ministre de l’Intérieur est d’un million de victimes en moins : pas entendu pendant la campagne électorale, donnez les noms du million de victimes de la police. Pour ne pas perdre de temps, donnez les noms de 5 des victimes de la police Sarkozième.
Par contre, je luis reconnais un mensonge, quand il était très jeune, Sarkozy a dit :
“A keresõfelületet az MTA SZTAKI Elosztott Rendszerek Osztálya készítette és üzemelteti. A szótárral kapcsolatos észrevételeiket, véleményüket és mogyorós csokoládé felajánlásaikat Pataki Balázshoz”
Mais il était très jeune.
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hé oui niveau mensonge les autre sont pas encore partis que lui est déjà arrivé.
perso je ne m’inquiete pas pour lui,mais plutot des personnes qui ont voté pour lui.
ne pas admettre une évidence releve de la psy,a mon avis... ;
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en fait bulgroz j’ai compris t’es une caricature d’un zorg’l’homme...
eviv zorglub
grand malade và....
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On ne peut pas expliquer la forte présence en prison d’individus affectés par des troubles psychiques plus ou moins importants par la simple fermeture de lits d’hôpital.
Le problème réside en large part dans le fait que la psychiatrie n’apporte pas de solutions définitives pour tous, que beaucoup de ces cas psychiatriques, après plusieurs hospitalisations, rechutent, notamment en commettant des infractions pénales plus ou moins graves. Or, lors de la commission de certaines infractions, la part du trouble existe mais ne détermine par le tout, ne justifiant pas une irresponsabilité pénale. Par ailleurs, il existe un certain flou dans la gestion hospitalière de ces individus, qui ne donne pas de garanties à la justice.
La présence d’insensés en prison est donc une donnée réelle, néanmoins les hôpitaux n’ont pas la possibilité de totalement prendre en charge nombre de ces individus, qui sont dangereux pour eux ou autrui même lorsque s’efface les aspects clairement maladifs de leur comportement.
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Bulgroz,
J’essaie de vous comprendre.
Quand Sarkozy fait quelque chose qu’il a dit, ce serait un mensonge s’il ne l’avait pas fait. Par contre si il a dit quelquechose et qu’il a fait exactement le contraire, alors là ce n’est pas un mensonge.
C’est confus, mais ça doit se défendre
Ah les tendres méandres de la pensée Sarkolâtre.
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« J’ai payé mon appartement de Neuilly au prix du marché : prouvez le contraire, faites un procès puisque personne ne la fait. Vous lisez trop le Canard. Attention, le seul mensonge que la justice condamne c’est la diffamation. »
alors je me demande pourquoi Sarko n’a pas attaqué le Canard.
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Bulgroz 12 juillet 2007 19:43Masuyer,
Dans la vie, on a toujours besoin d’un chef, un père, un grand père, un patron, un commandant, un capitaine, etc...
Je constate que celui pour lequel j’ai voté sans l’ombre d’une hésitation a été élu à 53% sur un programme clair et courageux.
Alors, je ne suis pas en embuscade à guetter les faits et gestes d’hier et d’avant hier.
Je souhaite tout simplement que Sarkozy et ses équipes réussissent pour la France et on se revoit dans 5 ans.
en attendant, traiter Sarkozy de Pinocchio à tout bout de champ est totalement improductif et stérile.
Si certains pensent que Ségo aurait été parfaite dans ce poste, qu’ils préparent les élections avec un plateforme convainquante et constructive.
Le dénigrement a toujours été la marque d’une faiblesse de pensée rédhibitoire ou d’un fonds de commerce comme pour le Canard Enchaîné.
Sarkozy est président pour 5 ans, 2 options sont possibles :
- croire dans le succès de ses actions
- préparer les prochains rendez vous électoraux avec des programmes dignes de ce nom.En ce qui me concerne, je pense que la France a eu une grande chance d’avoir Sarkozy comme président.
Mon dieu, imaginons la catastrophe si Ségo avait pu un instant incarné « La France Présidente ».
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Bin la le « - » c’est moi Mr Bulgroz
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C’est vrai que sous l’Empire Mitran on a vidé les hopitaux psy et que les psychopates envahissent nos rues c’est un vrai probléme mais que faire ?
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Alors promis Bulgroz je ne serais plus jamais méchant avec le petit nicolas, mais c’est juste pour vous faire plaisir.
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@ bulgroz
« Mon dieu, imaginons la catastrophe si Ségo avait pu un instant incarné »La France Présidente« . »
t’as pas totalement tort, cependant
« Mon dieu on a un nain surdimensionné égocentrique probush grandegueule menteur hyperactif et sûrement pas sportif »
suffit déjà amplement à occuper mes pires craintes...
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Bulgroz 12 juillet 2007 20:22Un fan anonyme a tapé un plus, Jako, et cela renverse complètement la tendance.
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super ! encore un ange sans doutes
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@ l’auteur
Le lien entre carcéral et psychiatrique est souvent indirect. Une majorité de détenus sont des drogués qui ont volé pour se payer leur drogue. Il faudrait d’ailleurs faire une fois sérieusement le bilan de la pénalisation.
@ Bulgroz
« EDF-GDF est toujours dans le giron de l’état avec une participation sup à 50%. »
Voui, mais c’est bien Pinocchio qui a fait voter en tant que président de l’UMP la loi autorisant la privatisation complète. Pour celle-ci, on ne devrait plus avoir trop à attendre, puisqu’il s’est engagé à décider sous 15 jours. Pour les régimes spéciaux, il dit maintenant qu’il veut les supprimer, donc il y a au moins une des deux fois où il ment.
« La France n’a pas envoyé de troupes en Irak »
Bel exercice de pieds au mur.
« Je suis opposé aux baisses d’impots : pas entendu celle là, référence ? (durant la campagne électorale bien sur) »
Ben non. C’était une déclaration collatérale en 2003 alors qu’il était ministre de l’intérieur.
« J’ai payé mon appartement de Neuilly au prix du marché : prouvez le contraire, faites un procès puisque personne ne la fait. Vous lisez trop le Canard. Attention, le seul mensonge que la justice condamne c’est la diffamation. »
Ben justement. Le « canard » l’a explicitement accusé de corruption. Tout homme honnête aurait porté plainte. Maintenant, il a l’immunité présidentielle, donc plus la peine.
« Mon bilan en tant que Ministre de l’Intérieur est d’un million de victimes en moins : pas entendu pendant la campagne électorale »
Lol. C’était sa première déclaration pendant le débat entre les deux tours.
« donnez les noms du million de victimes de la police »
Je ne vois pas le rapport.
« donnez les noms de 5 des victimes de la police Sarkozième »
J’ai oublié de citer l’histoire des deux mecs grillés dans le transfo, sur lesquels Pinocchio a battu un record de mensonges indécents : « c’étaient des voleurs », « ils n’étaient pas poursuivis », ...
Pour ce qui concerne l’attitude à avoir pour les 5 ans à venir, j’ai écrit un article sur les quelques idées que j’avais pour « refonder une opposition ». Je ne vois pas en quoi ça va m’empêcher de critiquer la majorité, surtout si je pense qu’elle oeuvre en sens contraire de l’intérêt du pays et qu’il faudra derrière réparer les pots cassés. Je n’aimerais pas être le prochain président démocrate US. D’autant plus que Pinocchio a construit sa campagne et son image sur la division, le combat, l’animosité, l’opposition, bref tout le contraire de l’unité nationale. Et ce n’est pas le débauchage grotesque de vieux éléphants qui y change quelque chose.
Pinocchio, une chance pour la France ? De rigoler jaune, oui. Une chance pour Bouygues, sans doute.
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oui cela est très vrai surtout si on compte l’année de « elections » en 2011 donc il reste à pinokio que 4 ans pour agir mais il faut commencer................
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Je ne sais pas d’où vous vient l’information précise qui voudrait que la majorité des détenus soient toxicomanes et que leur délinquance n’aurait eu que pour seul objet de subvenir à leur besoin imposé par leur toxicomanie.
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Bulgroz 13 juillet 2007 09:15Forest Ent,
J’enregistre vos réponses sans être convaincu.
Quand vous évoquez l’incident du transfo (personne ne les a poussés à y pénétrer), je comprends que votre indignation est très sélective. Je vous relate le premier mort des incidents de Novembre 2005. Mais la mort d’un blanc français vous importe peu.
Après avoir été plongé dans un coma profond, Jean-Claude Le Chenadec, 61 ans, avait perdu la vie, trois jours plus tard, le 7 novembre 2005 des suites de ses blessures. Même si aucun lien n’était établi avec celles-ci, c’était le premier mort des émeutes qui avaient embrasé les banlieues pendant l’automne.
Le drame s’était déroulé le soir du 4 novembre 2005.
L’ancien carrossier dormait paisiblement. Il avait été sorti de son sommeil vers 23 heures par son voisin, Jean-Pierre Moreau. Ce dernier lui avait demandé de l’accompagner pour surveiller les conteneurs placés derrière leur immeuble situé boulevard Maxime-Gorki. Les deux membres du conseil syndical de l’immeuble avaient d’ailleurs dû éteindre un feu de poubelles. Ce qui leur avait valu d’être pris à partie, peu avant minuit, par une bande de jeunes. La situation avait rapidement dégénéré lorsque l’un des membres du groupe, le visage caché sous une capuche, s’était rapproché d’eux.
Jean-Pierre Moreau avait été assommé par un coup de poing. Il s’en était tiré avec une minerve autour du cou. Jean-Jacques Le Chenadec avait quant à lui été frappé en pleine figure. Il était tombé à la renverse et avait violemment heurté un portail avant de s’effondrer au sol. Sans jamais plus se réveiller. La mort du sexagénaire avait suscité une vive émotion. Des centaines d’habitants de Stains avaient défilé pour clamer leur « refus de la violence » et rendre hommage « à un grand gaillard que tout le monde adorait ».
À l’époque, Nicole Le Chenadec, la veuve de la victime, avait été reçue par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Elle avait raconté que son époux se faisait « provoquer depuis un an » tout en parlant de la piste « d’une vengeance préméditée ». Elle souhaitait que les personnes responsables de cet acte criminel soient punies. Elle pourra peut-être bientôt commencer son deuil.
Figaro du 13/07/07
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@ l’auteur
Ce n’est pas une info très secrète. Par exemple, tapez « détenus toxicomanes » sur google et lisez le premier lien qui apparait. J’ai lu ce genre d’info dans plusieurs articles dans plusieurs journaux de gauche et de droite.
La toxicomanie est un problème grave et sérieux. La pénalisation est une réponse possible et moralement séduisante, mais elle ne s’avère pas très efficace, comme ne l’a pas été la prohibition de l’alcool aux US. Je pèse un peu mes mots ici, car la loi interdit l’incitation à la consommation de stupéfiants. Je précise donc bien que je la considère néfaste pour l’individu et à déconseiller et désapprouver le plus formellement. Néanmoins, la pénalisation ne fonctionne quand même pas. Il y a d’ailleurs déjà eu plusieurs articles sur ce sujet ici.
@ Bulgroz
« Votre indignation est très sélective. (...) La mort d’un blanc français vous importe peu. »
Ce n’est pas gentil et ce n’est pas honnête. Toute mort violente m’attriste et me choque, que ce soit celle d’un français blanc ou d’un ivoirien noir. Pas plus, pas moins. Vous voulez m’entraîner insidieusement à dire ce que je ne pense pas, à savoir qu’il faut traiter différemment français et étrangers, délinquants français et délinquants étrangers.
Puisque c’est comme cela, je vais vous dire le fond de ma pensée sur Pinocchio et la sécurité. Le fait pour l’UMP de revendiquer assurer mieux la sécurité que le PS est une sinistre plaisanterie. Strictement aucun chiffre ne le démontre en termes de résultats. En termes de moyens, il n’y a pas plus de policiers et ils ne sont pas mieux déployés qu’avant aux endroits où il y en a besoin. Il y en a plus à Neuilly et moins à Argenteuil. Enfin, la seule mesure réelle prise, la suppression de l’ilotage et de la prévention, a fait l’unanimité contre elle.
Il reste quoi ? Un type qui vocifère à la télé des paroles de fermeté. La vache ! Ca terrorise les délinquants. Qui ne voit qu’il ne s’agit que de parachever une gloriole personnelle ? Et si j’ai cité le « mensonge du transfo », ce n’est pas essentiellement à cause des faits, c’est parce qu’ils ont été proférés à fin principale que l’histoire ne porte pas atteinte à la carrière de leur auteur.
On attend du ministre de l’intérieur, du chef de la police, du « superintendant », que ce soit une homme calme, froid et lucide, capable de jauger une situation et de refroidir les esprits en cas de besoin. Tant qu’à prendre, à ce poste, je préférais encore Joxe, tout PS qu’il était.
Mais si au fond votre motivation pour soutenir Pinocchio, c’est l’espoir d’un « crackdown » sur la population immigrée, vous vous trompez sur deux tableaux. Tout d’abord, on ne peut pas gagner une guerre civile, juste la pérenniser. Ensuite vous vous trompez d’homme, car Pinocchio n’en a foncièrement rien à cirer. Ce qui comptait pour lui était d’arriver au pouvoir. Pour cela, il était prêt à mentir sur tout. Je n’ai pas fini d’énumérer ses mensonges.
Quand à dire que ça vaut toujours mieux que Royal, nous ne le saurons jamais, n’est-ce pas ? Pas plus que ce que les médias en ont dit en début d’année. Qu’est-ce qui se serait passé si Gore avait été élu en 2000 ? Nous n’en saurons jamais rien non plus. Cet argument est définitivement out.
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La prevention et la repression sont toutes les deux utiles donc il faut fabriquer des prisons pour eviter la surpopulation mais il faut aussi aider les associations dans les quartiers difficiles qui sur le terrain ont plus de chance de reussir que les hommes politiques qui sont trop loin des problemes.
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une cocotte minute ? j’espere que la soupape de sécurité n’est pas obsolète(made in taiwan ?)
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que ferai pas nos hommes politique pour faire des économies !!! ah oui j"oubliai que le peuple a bon dos et paie puor tout merci la droite !!!! s
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LES PRISONS FRANCAISES RISQUENT D’EXPLOSER A CAUSE DE LA SURPOPULATION : L’ENTASSEMENT INCITE AU SUICIDE ET VIOLE LE CODE DE PROCEDURE PENALE (articles 716 et 719 - D.83 à D.85 et D.95). Le traitement des personnes détenues devient totalement inhumain, dégradant, et rejoint les conditions de l’esclavage, pourtant aboli par la France en 1848.
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t’en connais toi des taulards ?
g un pote qui a pris 2mois ferme pour avoir critiqué la manière d’agir des flics !!!(ils appellent ça outrage et rebelion)un autre du sursis pour avoir défendus un clodo(lui faisait partis des don quichotte)etc etc...
si c’est genre de personne qu’on incarsère il y’a un probleme sérieux
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Bulgroz 12 juillet 2007 17:23et alors, il a fait de la prison en dehors de la garde à vue ?
Cela m’étonnerait, je suis même sur du contraire, 25% des condamnations de prison ne sont pas exécutées.
puis rébellion et outrage, pour moi, c’est très grave.
Pour moi, la police, c’est honneur et respect, point et j’invite tous les policiers à porter plainte dans les cas d’outrage à agents.
Tu vois, Koton, on a pas les mêmes opinions, et il faut faire avec.
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Tenez par exemple,rien que pour ton « ortograve » je te mettrai en taule koutounou !
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à zorglub,
honneur et respect,je suis d’accord avec toi. mais on respecte une personne respectable et honorable.
se n’est pas un uniforme,une assermentation,une robe,un costume qui change la personnalité,le caractère,la névrose d’un homme.
l’habit ne fait le moine !
pour moi une crapule en costume en robe etc reste une crapule
la loi devrai etre la meme pour tous,non ?
meme ou le fric est roi !
n’oubli pas que tu n’es pas a l’abri
; ?
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Koton,
Pouvez-vous nous citer vos sources ?
De la prison ferme pour un simple outrage et rebellion, cela me semble de l’inédit. A moins bien sur que le mis en cause soit un multirécidiviste (au sens légal, c’est à dire déjà condamné).
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Non c’est vrai vous savez bien que suite aux « emeutes » après la presidentielle il y a eu des jeunes étudiants sans précédents condamnés à des peines fermes allant je crois jusqu’à 4 mois !!!!! (à faire après les examens....)
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Les délinquants en col blanc, eux, s’en sortent beaucoup mieux, la nouvelle procédure du « plaider coupable » leur évitant la honte d’un procès public pour une peine minime.
Allez, avant que la France se transforme en un Guantánamo géant version républicaine, taggons sur les murs de l’Assemblée : Bédier, Juppé et Co, bande organisée ! Perben au placard, Sarko au mitard !
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C’est étonnant, au début les détracteurs de la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité déclarait qu’il s’agirait de faire condamner des innocents mal renseignés et mal conseillés, en leur faisant miroiter une courte peine contre la reconnaissance de culpabilité, quand bien même il serait innocent.
A présent, la comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité serait une astuce pour éviter aux cols blancs (les cols bleus existent-ils encore en France en 2007 ?) l’aspect infamant d’une comparution en audience correctionnelle ?
Il faudrait se décider...
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@ wieeinstlilimarleen
Vous avez une conception étrange de la justice, à vous lire on peut penser que vous préférez un innocent en prison qu’un présumé coupable en liberté.
A suivre...
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A vrai dire la meilleure solution pour désengorger les prisons serait de rétablir la peine mort !
Soit, les cimétières seront alors trop Exigus, mais il est de bon ton, très bon chic bon genre de ce faire incinérer en Gaule et ce genre de machabée est vraiment très écologique.
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si tu penses comme ça adama je te plaints je prefer pener que tu plaisantes !
pour l’ortograve,j’essairaé dalé moins viiiit
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Bulgroz 12 juillet 2007 18:58koton parle en roumain de moldavie, il faut s’y habituer, à côté de chez moi, il y a une mendiante moldave (elle dit qu’elle est roumaine mais c’est bidon) et s’exprime en français pareil.
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mille pardon à toi qui est parfait !!!
t’es de la race supérieur,toi !!!
moi le sous homme,je n’ai que le mensonge pour m’exprimer !!!
t’es un déscendant d’are !!!
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Bulgroz
ta mendiante moldave ne dit pas que des conneries
tiens instruis toi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moldavie_(pays)
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Bulgroz 12 juillet 2007 19:51Ce que tu ignores, Masuyer, c’est que pour contrer la main mise de la Russie sur la Moldavie, la Roumanie donne des passeports roumains à tous les mendiants Moldaves qui en font la demande. et hop plus besoin de visas Schengen.
J’en ai vu des pays, mais avec la Moldavie, on touche le fond.
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« J’en ai vu des pays, mais avec la Moldavie, on touche le fond. »
Je me suis laissé dire qu’avec la « France d’après » ça risquait d’être pas mal non plus
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Bulgroz 12 juillet 2007 20:00je pense, Masuyer que tu devrais visiter certains pays pas très loin de chez nous.
Il y a la Moldavie bien sur où les infirmières gagent 5 euros par mois, l’Albanie ensuite et puis surtout le Kosovo (à égalité avec la Moldavie en plus musulman). Tu rigolerais moins de la France et tu serais plus fier de ton passeport.
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Ahhh ce Boulegrosse
J’aime le « en plus musulman », qu’est-ce à dire ?
Seuls les pays musulmans seraient vindicatifs, escrocs et miséreux ? Ou il est préférable d’être musulman au Kosovo, sous-entendu et chrétien ici ?
On touche franchement le fond.
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D’accord, avec Fred, nous avons besoin des deux, construire des prisons parce que nos conditions de détention sont indignes et condamnées par l’UE. Construisons, quand le bâtiment va, tout va. Et pourquoi pas chercher des types de prisons moins coûteuses ? Tous les prisonniers ne relèvent pas de la haute sécurité. Exigeons de l’ imagination de la part des architectes, ils aiment créer.
Mais il faut aussi de la prévention, de la proximité, c’est nous qui créons les criminels, pas la génétique. Sarkozy aurait été plus grand s’il avait reconnu son erreur de la suppression de la fameuse « police de proximité ». Je regrette qu’on ait élu un politicien qu’un journal a accusé preuves à l’appui de corruption et prise illégale d’intérêt, mais sur ce coup, je trouve qu’il a bien assuré, car les grâces présidentielles font un peu droit divin. Il existe déjà des commissions pour attribuer au cas par cas des réductions ou des aménagements de peine.
L’auteur,
« il existe un certain flou dans la gestion hospitalière de ces individus, qui ne donne pas de garanties à la justice. »
C’est une question difficile pour toutes les sociétés, car les maladies mentales sont pratiquement toutes chroniques. Et qui dit chronique, dit risque de rechute, et me^me de crise malgré le traitement.
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Concernant les rechutes, le problème, c’est qu’elles font des victimes. A un moment donné, il faut se demander si on veut payer le prix de ces rechutes.
Concernant la police de proximité, elle n’a jamais été supprimée : il y a toujours des bureaux de police éparpillés ci et là (trop dans certains secteurs). Certains bureaux ont été fermés, ceci permettant de déployer plus d’effectifs sur la voie publique. Et, bien sur, l’expérience toulousaine des policiers entraineurs de football a été mise à la poubelle, dans la mesure où avoir un policier ami des jeunes, jeunes haïssant néanmoins les collègues dudit policier, ne résoud en rien la délinquance - ce qui ne signifie pas qu’il est ininteressant d’organiser des match de football, mais ce n’est pas en soit une activité de police. Les trafics sont trop importants pour qu’il suffise de croire que faire connaître un flic sympa, sympa en particulier parce qu’il n’assume pas la dimension répressive de la mise en oeuvre de l’application de lois, puisse y mettre terme. Le rapport récent à propos du 93 qui à fait scandale disait dans ces conclusions qu’il faudrait accepter l’idée d’une confrontation brêve et intense avec la délinquance. Une telle confrontation n’existe pas autrement que dans le langage, pour le moment. Ce n’est pas transformer les policiers en animateurs socio-sportifs, qui ne manquent pas dans les zones urbaines difficiles où l’on construit plus d’infrastructures culturelles, sociales et sportives que nulle part ailleurs (CAF, Poste, médiathèque, stade, tout est sur place... sauf les commerces qui en ont marre de se faire dépouiller), que l’on va changer cela.
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L’exemple du commissariat de Toulouse est intéressant :
il est des mauvaises langues qui prétendent que la relation de confiance qui avait été créé entre ce commissariat et la population avait abouti à un plus grand nombre de dépôts de plainte, d’où augmentation de la délinquance (au niveau statistique s’entend). Et ça vous comprendrez que le petit nicolas (tiens je lui enlève sa majuscule car il a vraiment été abject avec ces policiers) ne pouvait pas l’accepter.
Mais ce sont des mauvaises langues évidemment
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Je doute que les gens qui déposent plainte le font parce qu’ils ont particulièrement confiance en la police - mais c’est mon avis. Ils le font, à mon sens, avant tout parce que leurs assureurs le leur demande ou encore parce qu’ils connaissent l’auteur des faits et désirent réparation.
Par ailleurs, il ne me semble pas me tromper en faisant remarquer qu’avant l’arrivée de Sarkozy, une tendance très forte dans la police consistait à inviter lourdement les citoyens venus déposer plainte à se contenter de faire une déclaration enregistrée sur main-courante (bref, sans suite, sans procédure).
Le département de Toulouse était, par contre, en 2003, la lanterne rouge en taux d’élucidation des infractions constatées, vers 13 %. Cela peut certes attester d’un important nombre dépôt de plaintes. Mais cela atteste aussi d’une large faiblesse du suivi procédural. Certains départements difficiles (notamment le Bas-Rhin, connu pour ses banlieues où sont nées la tradition des incendies de véhicule automobile) parviennent à de très bons taux d’élucidation, le fait d’être en zone fortement délinquante ne contraint pas à laisser sans suite près de 90 % des demandes faites à la police, chiffre tout de même éloquent et désolant, vous en conviendrez.
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M. Masuyer vous êtes trop fort, chapeau bas.
Toulouse est emblèmatique du paraître à la sauce Tsarko, augmenter la répression en diminuant les plaintes tout en incarcérant plus des gens qui ne sont sous le coup d’aucun fait judiciaire déclaré.
Quand le serpent mord la queue du serpent qui mord la queue du...
En attendant, la France bat les records de l’incarcération préventive, coupable ou non, tous les uns sur les autres et parfois dans les autres... lamentable.
Vive le respect de l’intégrité humaine et de la présomption d’innocence.
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Ou à confier la carte bancaire d’un ministère pour que sa femme puisse faire son petit shopping hebdomadaire...
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Romain de Pescara 12 juillet 2007 20:36Il serait peut-être temps que l’on s’interroge sur les raisons de l’augmentation du nombres de détenus et des délits en France, délits qui ont connu une progression fulgurante sous les différents gouvernements depuis 30 ans.
Pour le moment je constate une violence anormale, que même la précarité ne peut totalement expliquer. Doit-on l’attribuer à une société décadente en phase d’involution, gavée de conneries télévisuelles et n’ayant plus aucun sens du contrôle de soi. Je ne suis pas loin de le penser.
Quoi qu’il en soit, et si d’autres ont des explications à présenter, je ne vois pas se profiler à l’horizon une nouvelle génération d’être humain capable d’assumer sa condition justement « d’être humain ».
Ceci étant les conditions carcérales sont souvent plus que déplorables, mais ceci étant aussi ceux qui s’y trouvent ne sont pas rentrés parce qu’ils y ont vu de la lumière.
Je n’ai que quarante ans, mais je peux vous assurer qu’il existait une époque il n’y a pas si longtemps où l’on ne s’interrogeait pas autant pour la sécurité de ceux qui nous sont chers. C’est une situation qui devient de plus en plus préoccupante et à laquelle chacun doit participer notamment par un effort d’éducation et surtout par la valeur de l’exemple.
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Romain de Pescara 12 juillet 2007 20:42Et bien évidemment par une société et un pouvoir politique qui s’emploie à réunir les conditions permettant à chacun de ceux qui le souhaitent réellement de trouver ne serait-ce déjà qu’un emploi suffisamment rémunéré dans une société apaisée.
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Romain de Pescara 12 juillet 2007 20:50- - 1 on en a un qui veut pas bosser
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Romain,
je dois être optimiste mais j’ai pas l’impression que c’était mieux avant, je ne me sens pas moins en sécurité qu’il y a 20 ans (30, ça va être dur). Il y a, à mon avis,un problème de ressenti, nous supportons de moins en moins l’accident, la mort. Quand j’étais gamin, les routes étaient déjà aussi dangereuses (voire plus) qu’aujourd’hui. Pourtant nos parents nous laissaient nous balader en vélo. Quand je vois mes amis de l’époque aujourd’hui adultes et parents, je m’aperçois que ce n’est plus le cas. Pourquoi ? je n’ai pas la réponse, mais cette évolution m’inquiète.
Pour ce qui est de l’augmentation de la criminalité, il est important de réfléchir. En 1960, 687 766 crimes et délits constatés par les forces de l’ordre. Depuis 10 ans on oscille entre 3,5 et 4 millions, donc une multiplication par 6. Inquiétant balancé comme ça.
- Dans le même temps la population est passée de 45 à plus de 60 millions.
- 60% de ces crimes et délits sont des vols, dont 95% sans violence. Cette catégorie est en diminution, sur les 20 dernières années.
- Les homicides et tentatives d’homicides restent très faibles, environ 2600 en 2002 soit un taux de 1 pour 25 000 personnes ! Sur 25 ans, on constate une stagnation.
- Les coups, blessures et agressions representent près de 7% de l’ensemble de la délinquance. Mais la moitié des agressions ne sont que verbales, un quart sans conséquences physiques, et seule une agression sur vingt nécessite un examen médical. Les gens portent en fait plainte pour des faits beaucoup moins graves qu’avant.
- Les violences familiales, les harcelements, les agressions sexuelles et les viols représentent 2% du chiffre total. Ils sont en hausse constante depuis plusieurs années. Mais attention, cela ne signifie pas qu’il y a plus de viols et violences familiales, mais que les victimes sont de mieux en mieux accompagnées, les féministes y ont joué un rôle important, et osent désormais sortir du silence.
- Les infractions à la legislation sur les stupéfiants représentent 2,6% des crimes et délits. Ce chiffre a augmenté en flèche depuis 30 ans (multiplié par 35). Les 3/4 des infractions ne sont que de simples usages de cannabis. Les chiffres de la police stigmatisent les jeunes, les pauvres et les immigrés alors que plusieurs études socilogiques ont montré que la répartition des usagers est indépendante du milieu social.
- Les chiffres concernant les infractions à l’ordre public (dégradations et outrages) sont également en augmentation depuis plusieurs années, principalement dans les quartiers pauvres. Cela traduit plus un comportement sans cesse médiatisé (par exemple les feux de voitures lors de la Saint-Sylvestre) ainsi que celui des policiers vis à vis des populations défavorisés.
- Les infractions constatées à la législation concernant l’immigration a, elle aussi, monté en flèche : de 6 000 en 1980, elle est désormais de plus de 50 000. Pourtant l’immigration n’a pas tellement évolué depuis, ce qui n’est pas le cas du ciblage policier !
En général, la violence diminue (moins de vols violents, moins d’agressions physiques), ce qui augmente ce n’est pas la délinquance en elle-même, mais le nombre de faits constatés.
On parle aussi souvent des violences scolaires. Mais qu’en est-il ? Sur les 240 000 faits recensés par trimeste par l’éducation nationale seuls 2,6% sont graves. Parmis eux 70% sont de simples violences verbales. Soit moins de 1000 agressions physiques par an. Les victimes de celles-ci (allant des coups et blessures à la simple bousculade) sont pour 86% des élèves. Seuls 40 fonctionnaires sont agressés par an sur les 500 000 employés de l’éducation nationale. C’est donc un fait très rare, mais l’impact médiatique potentielle est très important car, outre le fait que ce soit un sujet sensible, cela représente en moyenne un acte par semaine.
La montée de la précarité liée à une moins grande tolérance à la violence font le reste.
Il ne s’agit pas de nier l’insécurité, mais de la relativiser. Combien d’entre nous tremblent à l’idée de prendre leur voiture ? et combien d’entre nous craignent pour leur intégrité physique quand ils prennent le métro ou se promènent dans la rue, par exemple ? et pourtant dans lequel de ces deux cas coure-t-on le plus de risques ?
Cordialement
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Romain de Pescara 12 juillet 2007 22:31@Masuyer
En effet je ne nie pas que l’on entretient de nos jours un plus grand sentiment d’insécurité, cependant je peux vous assurer que dans mon cas il ne s’agit pas d’une psychose ou d’une crainte particulière.
Je dois avouer que je l’ai beaucoup plus ressenti lorsque je suis rentré en France après avoir vécu en Suisse et au Canada, et je parlerais surtout du Canada où nous avions un sentiment de quiétude très différent d’ici.
Par exemple, j’ai travaillé dans une boite de nuit je m’occupais de la communication et de l’évènementielle (boîte de nuit ou quand même on rentrait 3000 personnes et 180 salariés 3/4 jours par semaine). En un an de présence, je n’ai jamais eu à déplorer la moindre bagarre, la moindre altercation.
Pour l’avoir vécu en France, je peux vous assurer qu’on ne passait pas un week-end sans une bagarre, parfois à l’arme blanche. Je pense donc si je m’en réfère à ce que j’ai connu au Québec, que nous avons une situation très différente chez nous avec une violence sous jacente qui fait que le moindre coup de klaxon peut se transformer en champ de bataille.
Certes je vis dans le sud de la France qui n’est pas réputé pour son calme sur tous les sujets sur lesquels vous m’avez communiqué des chiffres intéressants, région d’ailleurs qui tient le haut du pavé dans beaucoup des domaines de la délinquance et de la criminalité.
En ce qui concerne les enfants qui faisaient du vélo (j’ai quelques km à mon actif plus jeune) l’augmentation du parc automobile est je pense une explication cohérente. Par exemple le village où je vis compte aujourd’hui 4500 habitants, village il y a 25 ans qui n’avait pas plus de 1500 habitants. Il faut bien que tout ce petit monde se rende dans les lieux concentrés de travail à Nice. Vu qu’ici les corbeaux volent à l’envers pour ne pas voir la misère du nombre d’entreprises qui existent
.
Voici aussi un des problèmes majeurs de la société moderne, la concentration de personnes, sans parler bien évidemment des problèmes de ghettos qui sont de véritables poudrières avec des phénomènes d’entrainements des uns et des autres. Tout ceci auquel on ajoute une société devenue plus précaire et incertaine sont bien évidemment des facteurs qui aggravent les comportements « indélicats ».
Mais je pense aussi que l’être humain fonctionne comme une machine. Une machine presse bouton qui vit sous l’influence des éléments extérieurs et qui fait que lorsqu’un élément étranger vient appuyer sur ce bouton, certains êtres perdent le contrôle au profit de ce qui les gouvernent à ce moment là.
Gurdjieff un écrivain qui m’a passionné et me passionne encore dit d’ailleurs à ce sujet que nous ne devrions pas dire « je » mais nous en parlant d’une seule personne. Ce qu’il appelle les petits « moi ». Ces petits « moi » qui peuvent prendre le pouvoir en un instant chez un être humain et le conduire au pire. Pour ma part je pense que cette perte de contrôle s’est aggravée de nos jours.
Je ne veux pas encombrer le fil de discussion d’un texte trop long, mais si cela vous intéresse je vous ferais volontiers passer par un autre moyen que ce fil d’autres éléments et vous avez aussi le titre de cet ouvrage qui y fait référence.
Très cordialement
Romain
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Romain de Pescara 12 juillet 2007 23:27@Masuyer
J’ai relu à nouveau votre message. Un élément m’a tout à coup interpellé. Vous faites état des violences scolaires. je peux vous assurer que je n’ai aucun souvenir par exemple de tentative de racket quand j’avais de 10 à 15 ans.
Remarquez de mémoire je n’avais que quelques bonbons dans les poches que je distribuais volontiers
.
Ceci pour dire de manière sympathique que la société de consommation a engendré des phénomènes de dépendances à la propiété d’un certain nombre d’objets divers et variés qui nous étaient totalement étrangers. Et que par ailleurs ces objets (téléphone portable par exemple) engendrent des besoins financiers que nous ne connaissions pas.
C’est peut-être aussi une autre piste de l’augmentation de la délinquance. Et si la société de consommation était un facteur d’augmentation.......
Bon j’arrête le rosé ça fume
Cordialement
Romain
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Romain,
je me rappelle de mon enfance et de bagarres quasi quotidiennes dans les cours d’école. Je me rappelle de bals finissant systématiquement en bagarres et pas seulement avec les poings.
Le racket existait déjà il y a 20 ans quand je suis rentré en sixième.
J’ai travaillé quelques années dans un quartier dit sensible. Et ce que j’y ai vu m’a plus rappelé ce que pouvaient être les campagnes d’autrefois que ces reportages racoleurs à la Charles Villeneuve.
Je suis tout à fait intéressé pour poursuivre cette conversation, je vous communique donc mon mail [email protected].
Je viens de relire « la Guerre des Boutons » et de revoir le film, et j’ai l’impression que les enfants n’étaient pas beaucoup plus tendres.
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Romain de Pescara 13 juillet 2007 00:42@Masuyer
Avec plaisir !
Si on se disait tu ! je te rassures ça nous empêchera pas de nous engueuler comme des saligauds
Je t’envoie un mail dans le week-end pour te communiquer mon adresse mail et je crois que je t’enverrais le bouquin directement à demeure.
Tous les tu peuvent être remplacés par des vous
Cordialement
Romain
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Je suis plus âgé que vous deux, et les bagarres de bal populaire existaient déjà du temps de mes parents (sans lame, heureusement) ; mais pareil pour moi, je ne me rappelle pas avoir entendu parler de racket ni de ces jeux idiots de sadisme de groupe où on se choisit un bouc émissaire à bastonner, ou des jeux morbides, et j’étais pourtant dans un grand lycée.
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Comme je le rappelais ailleurs, il y a une quarantaine d’année les banlieues étaient déjà fortement échauffées.
Les blousons noirs n’étaient pas un mythe, et a contrario de ce que dit Krocodilo, il y avait des lames dans quasi toute les poches, les cran-d’arrêt étaient aussi communs que les nintendos aujourd’hui, les bals de quartier ou de campagne drainaient moins de monde que les boîtes de nuit mais ce n’est pas un hasard s’ils ont disparu depuis bientôt 20 ans, ils étaient un constant nid de violence où cul de bouteille, couteaux, chaîne de vélo et même arme de chasse trônaient en maître.
La violence n’a pas augmenté proportionnellement mais elle est beaucoup plus médiatisée, une chaîne de tv sans concurrence alors, combien maintenant et sous quelles conditions d’auditoire.
D’autre part, autrefois, on prenait une gifle à l’école, le patriarche vous considérez si vous l’aviez rendue, aujourd’hui les parents portent plainte, une agression dans la rue ou dans un bar finissait souvent en pugilat, de nos jours les flics sont là en 2 minutes et coffrent tout ce petit monde.
Je pose toujours la question aux gens qui réclament plus de sécuritaire s’ils ont été victimes d’actes délictueux graves, je m’aperçois que neuf fois sur dix ce n’est qu’une peur sous jacente qui gouverne ce besoin de sécurité et que le quidam n’a subi aucune agression hormis celle de ses chefs au travail.
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Le fait que la violence ne soit pas née hier matin n’implique pas qu’elle a toujours eu les mêmes formes, la même gravité et la même diffusion parmi la jeunesse.
A titre d’exemple, les vols de véhicule automobile n’étaient pas monnaie courante dans les années 1980. Les vols de vélos et d’autoradios oui - mais pas les véhicules entier. On ne brulait pas des milliers de véhicules chaque année. La police pouvait circuler partout sans être systématiquement cailassée.
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« A titre d’exemple, les vols de véhicule automobile n’étaient pas monnaie courante dans les années 1980. Les vols de vélos et d’autoradios oui - mais pas les véhicules entier. On ne brulait pas des milliers de véhicules chaque année »
Je n’arrive pas à retrouver les chiffres exacts, mais en ce qui concerne les vols de voitures il semble qu’il sont en stagnation et plutôt décroissants (entre 200 000 et 180 000, pour exemple) depuis les années 80, les autoradios on n’en parle même plus, quant aux véhicules brulés ils ont toujours été aussi nombreux depuis les années 70 à part quelques fièvres comme pendant les émeutes de 2005 et encore celà a peu influé sur le nombre.
La seule évolution flagrante reste les atteintes aux personnes, cependant il y a une très forte baisse des cambriolages et autres vols divers. (lire entre 1995 et 2000/2001)
Dommage que je ne trouve pas plus récent, mais j’ai eu en main des stats bien plus flagrantes et récentes qui cassent les idées reçues, depuis 1998 la délinquance hors atteintes y était en très forte baisse.
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J’attend avec impatience vos chiffres des années 1980 tout comme vos chiffres sur les véhicules incendiés qui auraient toujours été aussi nombreux depuis les années 1970.
Quant à dire que la délinquance était en baisse en 1998, alors que c’est l’époque même où se sont installées les habitudes aujourd’hui manifestes qui font que certains quartiers vivent la loi des bandes avant celles de la République, cela ferait presque sourire.
Quoi qu’il en soit, en matière de délinquance, ce qui intéresse la société n’est pas tant de savoir si le fait est neuf ou ancien mais de savoir si le fait est acceptable, supportable, ou pas.
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La pirouette est aisée mais vous pouvez chercher toutes les stats que vous voudrez elle montre que toutes les formes de délinquance, hormis les atteintes à la personne, sont en régression.
Maintenant que la caste politique dirigeante se gargarise en affichant des résultats positifs et continue à maintenir la peur comme régulateur sécuritaire ne se comptabilise pas, que les prisons soient un des éléments de ce régulateur est classique comme l’augmentation du contingent policier.
Or on s’aperçoit que ces deux éléments sont en progression, par contre on ne voit aucune amélioration de la prévention qui est le seul régulateur acceptable et probant, maintenant il ne faut pas se leurrer ce ne sont ni la police, ni la justice, ni les prisons qui diminueront la délinquance, seuls l’éducation, l’encadrement et l’instruction en amont peuvent jouer le moteur dégressif, à la seule condition que les moyens nécessaires y soient affectés et là on est très loin du compte.
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L’image de la cocotte-minute par Daniel Dreus ,et reprise par l’auteur de l’article, me semble quand même présenter quelques limites ,car lorsque mon épouse nous prépare un plat au moyen de la cocotte-minute ,j’en perçois clairement l’utilité. Par contre j’ai toujours trouvé une difficulté extrême à comprendre l’intention de la Justice quand elle condamnait les délinquants et les criminels à la prison ferme,voire maintenant de simples contrevenants récidivistes.
Je comprends naturellement les victimes et le souci sécuritaire d’une société disciplinaire,mais jamais la logique pénitentiaire des autorités Judiciaires.
Les milieux carcéraux américians sont un échec total. Aucune des raisons pour lesquelles les prisons ont été créées ne permettent aujourd’hui de se satisfaire de cette peine sans autres alternatives. Tous ceux qui espéraient de la case prison la rééducation à une vie sociale postcarcérale se sont vus opposer l’unique priorité d’une société victimaire.
Donc on enferme parce que tel est la volonté de vengeance de la société ,et nous,les politiques, n’avons aucune autres solutions valables à proposer aux problèmes de la délinquance et du crime que pose une société ouverte et démocratique.
Actuellement,les prisons américianes, sont les seuls endroits du monde démocratique où les individus incarcérés n’ont plus aucune chance de réinsertion.
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Romain de Pescara 13 juillet 2007 00:16Je ne reviendrais pas sur la cocotte minute que vous évoquez, si ce n’est que je crois qu’il faut que vous relâchiez la soupape
Je ne connais pas de simples contrevenants récidivistes, par contre je crois connaître des êtres qui font de la violence et la délinquance un véritable savoir faire, et que malheureusement la justice puisse être amenée à les condamner fermement. Quoi que malheureusement ne soit pas le terme, j’opterais finalement pour heureusement !
Si vous ne comprenez pas la logique pénitentiaire des autorités judiciaires, c’est que finalement vous ne comprenez pas aussi naturellement les victimes dont vous parlez. Car oui vous faites bien d’employer le terme de victime qu’il est en général de bon ton de ne pas oublier.
Quant à proposer d’autres alternatives à l’incarcération, la médecine, la psychologie voir même la religion n’y sont pas parvenus. Certes certains bien-pensants vous diront en toute honnêteté que les délinquants sont aussi des victimes. Victimes de la société, de l’origine, des conditions d’éducation etc. etc. Mais le libre arbitre, la volonté de vivre en paix, le respect de l’autre disparaissent de toute analyse dans ces cas là. Un chimpanzé pourrait certes se satisfaire de cette explication, un être humain j’ai de sérieux doutes !
Incarcérer une personne est forcément un échec. Mais il l’est avant tout pour celui qui finit dans ces conditions. Il est peut-être temps d’arrêter de penser que la société doit se substituer à toutes les déviances de l’être humain.
Quant à la volonté de vengeance que vous évoquez comme seule raison de l’incarcération me semble un peu raccourci, quid de la protection des autres, de la préservation de ceux qui n’ont pas demandé à figurer sur une liste de victimes. C’est un raisonnement un peu tiré par les cheveux !
Certes il est évident que l’univers carcéral n’offre quasiment aucune chance de se sortir de la spirale de l’échec, mais ça n’est pas une raison suffisante pour condamner aussi aveuglement la justice et son fonctionnement.
A ce sujet je vous rappelle que l’univers carcéral a ses propres lois, parfois bien plus rudes que la justice elle-même, qui oblige à séparer par exemple les violeurs d’enfants des autres détenus sous peine de se voir affliger une sentence bien plus définitive que l’incarcération.
Cela donne matière à réflexions.
Cordialement
Romain
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L’un n’empêche pas l’autre : la proportion de délinquants victimes de mauvais traitements dans l’enfance ou de la misère sociale, est très élevée, mais c’est justement en raison du libre-arbitre (excepté irresponsabilité mentale au moment des faits)qu’ils sont condamnés, l’un n’empêche pas l’autre.
Dire que nos sociétés fabriquent des monstres à la pelle ne fait pas de moi un « bien-pensant ». Quand des enfants assistent au massacre de leurs parents, sont eux-mêmes recrutés par des milices, ou sont violés, ou maltraités régulièrement, privés de relation affective depuis tout petits, bref un développement mental chaotique qu’il nous est difficile d’imaginer, il y a peu de probabilités que ça fasse un adulte équilibré et à la fibre humaniste. Certes, ils ont leur libre-arbitre, et certains d’entre eux pourront surmonter ces graves traumatismes psychiques(résilience), surtout s’ils sont aidés, mais d’autres tourneront mal.
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La prison est une peine relativement récente,il faut donc la restituer à son histoire si on veut comprendre les conditions de son apparition. Je crois qu’un jour la peine prison disparaîtra, et nos sociétés s’en remettront.
La vengeance est au coeur du dispositif judiciaire.Pour s’en convaincre il suffit de regarder la condition faite aux détenus.
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La prison est en effet une invention récente. Auparavant, on privilégiait les chatiments corporels et la mise à mort. Suggerez-vous que nous y revenions ?
Croyez-vous que sans prison il n’y aurait pas de criminalité ni de déliquance ?
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Où avez vous pêché que les prisons sont une invention récente ? Enfin tout dépend de ce que vous appelez récent...
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la prison comme peine centrale dans l’économie des chatiments a peut-être deux siècles en Occident.
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Si vous persistez à juger le présent en focntion du passé, vous vous condamnerez à poser les mauvaises questions. Et il est pas sûr que les prisons aient d’abord été conçues pour humaniser les peines. C’est de la réthorique sécuritaire,sans doute justifiée.
Nous devons simplement rester vigilants sur ces forteresses bâties au coeur de nos villes modernes.
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Dès le XIème siècle la prison était communément utilisée, comme moyen d’isolation et comme chatiment judiciaire, à la différence de certaine civilisation, le châtiment corporel était peu pratiqué en justice civile au contraire de l’enfermement.
« Si vous persistez à juger le présent en focntion du passé, vous vous condamnerez à poser les mauvaises questions »
C’est parcequ’on connaît les erreurs passées qu’on peut éviter qu’elles ne se renouvellent. L’histoire est l’assise du présent et du futur et c’est parcequ’il y a un ordre chronologique qu’on évolue plus ou moins vers une modernité par l’agrégat des connaîssances.
La réthorique sécuritaire est l’exemple même de l’oubli historique et la répétition d’erreurs catastrophiques, l’enfermement n’a jamais transformé un tigre en lapin et a contrario le confinement a toujours accéléré la transmission de la rage.
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Voir l’histoire comme un grand cheminement vers le progrès est une approche historiographique commode. Reste encore à démontrer qu’aujourd’hui est forcément mieux qu’hier et moins pire que demain.
Vous parlez de justice civile : il n’en est pas question ici, nous parlons de justice pénale. Quant à dire que la prison était privilégiée aux chatiments corporels, que dire sinon qu’une telle proposition ne nous permettrait guère de comprendre le sens de la rédaction du traité des Délits et des peines de Cesare Beccaria, plaidoyer pour l’enfermement au dépend des châtiments corporels.
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