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Commentaire de Bulgroz

sur Ainsi l'univers carcéral serait une cocotte-minute


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Bulgroz 13 juillet 2007 09:15

Forest Ent,

J’enregistre vos réponses sans être convaincu.

Quand vous évoquez l’incident du transfo (personne ne les a poussés à y pénétrer), je comprends que votre indignation est très sélective. Je vous relate le premier mort des incidents de Novembre 2005. Mais la mort d’un blanc français vous importe peu.

Après avoir été plongé dans un coma profond, Jean-Claude Le Chenadec, 61 ans, avait perdu la vie, trois jours plus tard, le 7 novembre 2005 des suites de ses blessures. Même si aucun lien n’était établi avec celles-ci, c’était le premier mort des émeutes qui avaient embrasé les banlieues pendant l’automne.

Le drame s’était déroulé le soir du 4 novembre 2005.

L’ancien carrossier dormait paisiblement. Il avait été sorti de son sommeil vers 23 heures par son voisin, Jean-Pierre Moreau. Ce dernier lui avait demandé de l’accompagner pour surveiller les conteneurs placés derrière leur immeuble situé boulevard Maxime-Gorki. Les deux membres du conseil syndical de l’immeuble avaient d’ailleurs dû éteindre un feu de poubelles. Ce qui leur avait valu d’être pris à partie, peu avant minuit, par une bande de jeunes. La situation avait rapidement dégénéré lorsque l’un des membres du groupe, le visage caché sous une capuche, s’était rapproché d’eux.

Jean-Pierre Moreau avait été assommé par un coup de poing. Il s’en était tiré avec une minerve autour du cou. Jean-Jacques Le Chenadec avait quant à lui été frappé en pleine figure. Il était tombé à la renverse et avait violemment heurté un portail avant de s’effondrer au sol. Sans jamais plus se réveiller. La mort du sexagénaire avait suscité une vive émotion. Des centaines d’habitants de Stains avaient défilé pour clamer leur « refus de la violence » et rendre hommage « à un grand gaillard que tout le monde adorait ».

À l’époque, Nicole Le Chenadec, la veuve de la victime, avait été reçue par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Elle avait raconté que son époux se faisait « provoquer depuis un an » tout en parlant de la piste « d’une vengeance préméditée ». Elle souhaitait que les personnes responsables de cet acte criminel soient punies. Elle pourra peut-être bientôt commencer son deuil.

Figaro du 13/07/07

http://www.lefigaro.fr/france/20070713.FIG000000221_agression_de_stains_tro is_hommes_places_en_garde_a_vue.html


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