Un appel en ligne pour prendre en compte les votes blancs et/ou nuls avait circulé sur Internet avant le premier tour de ces dernières présidentielles. Il avait recueilli bon nombre de signatures. Cela semble bien prouver que les citoyens aspirent à pouvoir exprimer leur refus de candidats qui ne leur correspondent pas.
Quant à la prise en compte du quotat de votes blancs (15 ou 25%)pour annuler une élection... je ne vois pas ce que cela signifie : il est admis que l’Etat prend en charge une partie des frais de campagne des candidats en lice à partir de 5% de suffrages en leur faveur. Cela semblerait donc prouver que 5% soit un chiffre significatif. Pourquoi les votes blancs n’auraient-ils pas la même signification ?
Pourquoi, également, limiter au seul premier tour la prise en compte des votes blancs ? D’ailleurs, si ces votes blancs pris en compte annulaient une élection, y aurait-il un second tour ? avec quels candidats ? devrait-on reconsidérer totalement la question ?
Cet article pose de réels problèmes d’expression de notre démocratie mais montre aussi la complexité de la question.
Peut-être faudrait-il rendre le vote obligatoire, cela se fait dans certains pays (non totalitaires) et comptabiliser les votes blancs au même titre que les autres, à partir des 5% réglementaires... Si tous les Français avaient voté, notre actuel président n’aurait sûrement pas obtenu 53% des voix... et si les blancs avaient eu une valeur au second tour, peut-être que le résultat aurait été tout autre... Comptabiliser les « blancs », c’est comptabiliser les refus, c’est donner du sens, c’est permettre à la démocratie de s’exprimer en tant que telle.