Le SMS ou les accents locaux ne me choquent pas, mais le snobisme servile de certains milieux qui se régalent de coller des anglicismes (dont certains sont de faux anglicismes) est souvent ridicule.
C’est étonnant comme j’ai l’analyse rigoureusement inverse. Pour ma part, ça ne me choque en rien qu’on écrive « parking » au lieu de je ne sais quel volapük barbare issu de la masturbation intellectuelle d’un ramassis de vieux barbons engraissés par l’état pour se somnoler autour d’un radiateur en émettant sporadiquement des fulgurances réglementaires sensées régir la manière dont on est autorisé à parler. Ça ne me choque pas, parce que ce mot « parking », faux anglicisme en effet, est surtout un authentique et vrai nom commun de la langue française, avec un genre, un pluriel, une prononciation, un sens bien défini et un usage consacré. Ce mot se glisse dans la mécanique de la langue.
Il me gêne beaucoup plus que se généralise le langage SMS pour lequel vous avez tant d’indulgence, et qui lui, ne fait aucun cas de la logique linguistique du français. C’est un magma illisible pour quiconque ne l’a pas écrit, et qui introduit chez la jeunesse une confusion regrettable de la langue, dont la manifestation la plus visible est la fusion irréversible entre l’infinitif des verbes du premier groupe et leur participe « passer ». Ces pratiques devraient être bannies et sanctionnées de redoublement systématique par le corps enseignant. Il est quand même navrant qu’on donne le brevet - voire le bac - à de tels ânes.