Après avoir écrit avant l’opération un encouragement nuancé et critique, j’ai voulu essayer.
J’ai donc voulu prendre un ticket 1 jour 1 euro à une borne désertée. Ok je prends ça sur ce satané navigo, je paye par Carte bleue la caution, et hop je prends....ah ben non, pas de vélo malgré les 3 présents à cet emplacement. Il faut aller ailleurs et on m’affiche un plan.
Ok me voilà donc parti pour 5 minutes de marche et je réitere mon opération. On me dit de prendre un vélo...je présente mon passe, le voyant est vert, et j’appuie sur le bouton indiqué, sans succès. Après 3 essais j’ai compris : il faut rester 3 ou 4 secondes avec le pass dessus.
Me voilà sur le vélo. Avec mon metre 90, difficile de trouver une bonne position. Mais la selle est confortable, les vitesses passent bien et il est maniable. Seulement je dois passer de l’emplacement à droite de la route à la voie de gauche pour remonter sur la Pigalle, PLace de clichy. Je me glisse entre les voitures, me prends les gaz d’échappement d’un car de touriste et parvient à rejoindre ma rue. Je remonte vers Pigalle dans les voies de bus. Je double les livreurs mal garés, et me fait enfumer par des scooteristes (notez que je n’ai pas dit motard, espèce très différente de la faune parisienne). Encore une camionnette qui m’enfume et j’arrive péniblement aux premiers contreforts de Montmartre.
Je commence à les sentir les 22kg. Et surtout à m’apercevoir que les vitesses ne me conviennent pas. La 1ere demande de mouliner pour faire du sur place. La 2eme est un peu trop dure pour ce type de cote en plein soleil avec un sac sur le dos. Et la troisième est parfaite pour faire des descentes à fond, chose quasi impossible à Paris.
Question de gout.
J’arrive sur Pigalle et je m’apperçois qu’il y a une piste cyclable sur le terre plein central. Magnifique mais mal matérialisée faute de couleurs vives. Arrivé en bout de piste, on ne sait plus trop bien si on est considéré comme un piéton ou une moto. Je traverse un peu au dessus de La Place Clichy pour profiter des raccourcis que je connais jusqu’à la station velib visée. Oui on a interet à savoir où il y en a car aucun prospectus aux bornes ou plan sur le vélo. Vue la stupidité des sens uniques du coin, je me vois obligé de prendre un sens interdit afin de ne pas passer dans un coupe gorge. Une camionette s’impatientait justement derrière moi en faisant vrombir le moteur.
ça y est j’ai atteint mon but en 20 minutes, soit un peu moins de temps qu’en bus mais pour plus cher et dégoulinant de sueur. J’ai la scéance de fitness pour le même prix me direz vous ! Pour déposer le vélo, il suffit de le présenter à la borne et d’enclencher celui ci dedans. Là encore c’est lent.
C’était un besoin exceptionnel et je me suis fait pas mal de frayeurs entre les taxis et les scooters. Rien à voir avec mes experiences passées chez nos voisins d’outre rhin. Je ne suis donc pas encore convaincu.