@ l’auteur

J’ai beaucoup de respect pour ceux qui s’accrochent (la ténacité est une valeur rare en ce moment) et pour ceux qui se lancent (les nouveaux entrants du MoDem) et je n’étais pas loin de faire le pas moi-même. Mais dès lors que NS met en oeuvre une part importante des idées de FB, mon enthousiasme s’est fortement érodé (c’est sûrement le but recherché par NS, je ne suis pas dupe).

N’oublions pas que pour faire « bouger les lignes », expression chère à FB et que je traduis par « secouer le cocotier », il ne faut pas seulement un parti vertueux (et je ne doute pas que ce soit une forte aspiration du MoDem) mais aussi un parti fort, très fort même.

Quand les aboyeurs institutionnels que sont les syndicats politiques, vont descendre dans la rue et tenter de bloquer le pays pour la « sauvegarde des acquis sociaux et du service public », traduisez pour la « conservation de leurs privilèges », il faudra que le gouvernement puisse compter sur un très large raliement des Français pour désamorcer la crise, sinon, ce sera comme d’hab.

Le problème que je perçois au travers de votre article est celui d’un parti à cheval sur le fléau d’une balance : c’est certainement une position d’arbitrage des plus ambitieuse mais c’est aussi la plus instable.

Le choix d’un côté ou de l’autre se fera toujours à la marge et vous serez donc toujours divisés. Entre la défense de l’individu (liberté, esprit d’entreprise, mérite, ascenseur social) et celle du groupe (égalité, solidarité, lutte des classes), chaque question politique ne sera tranchée qu’au niveau du ressenti personnel et non de la raison collective.

Je ne suis pas pour autant un défenseur acharné du bi-partisme, même s’il faut bien reconnaître que des grandes démocraties ont adopté ce modèle (USA, GB), mais il me semble que la capacité à dire non, le refus de choisir un camp où tout ce qui se passe dans l’autre est mauvais, appartient à l’électeur (et il ne s’en prive pas d’ailleurs), de-là à en faire un parti...