Tout ça est une vaste blague ! Ouvrir le dimanche, c’est mettre en concurrence le dimanche les commerces de détail et les grandes surfaces. A votre avis, qui augmentera son chiffre ? Au nom des petits, une fois de plus, on favorise les gros.
C’est un peu du même genre que le prix unique du livre de Jack Lang en 1982 : au nom de la sauvegarde des petites librairies, on a bloqué le prix du livre vers le haut, ce qui a permis à des monstres comme la FNAC de doubler ou de tripler leur marge et donc de conforter leur quasi monopole. D’ailleurs dans la foulée, on a vu apparaître Virgin Megastore et les Espaces Culturels Leclerc, ce qui prouve bien que vendre du bouquin en gros était devenu du coup très rentable. En revanche le nombre de librairies « vraies » (c’est-à-dire sans papeterie, calculettes, lotos, magazines de fesses, etc.) a continué sur sa lancée, c’est-à-dire à baisser (il doit en être au nombre de 200 en France (oui, oui, 200), aux dernières nouvelles).
D’autant que cette mesure démago au possible passe sous silence que le porte-monnaie des ménages n’est pas extensible à l’infini (comme le notait très justement Emile Red plus haut) : ce n’est pas parce qu’on va ouvrir plus que les clients vont acheter plus, ils sont déjà fauchés.
Je trouve un peu suspecte la faveur dont jouissent les grandes surfaces auprès de notre bien-aimé Président. Peut-être l’ont-elles aidé dans sa difficile campagne ? Il avait bien besoin d’aide, le pauvre ...