« N’avez-vous pas aussi perdu la bataille des valeurs ? » demande un journaliste du Monde à François Hollande. Ce dernier répond :
« Nous avons perdu la bataille présidentielle, mais pas le combat sur les valeurs. Sur le travail, la propriété, la cohésion nationale, Nicolas Sarkozy a su se faire entendre en délivrant une philosophie consumériste : »Je vais vous permettre de réussir individuellement là où le collectif vous en empêche.« Il a installé une machine à rancunes ! En mettant en cause les valeurs collectives et en contestant les principes de solidarité, la droite installe la concurrence partout. Quand on est dans une logique individuelle, alors chacun demande à »en avoir pour son argent« . Ce sera la question dans les mois qui viennent : est-ce que chacun en a pour son argent, pour son vote ? La gauche, pour sa part, doit concilier les mécanismes de solidarité avec ceux de la performance personnelle. Il faut en terminer avec l’image d’une gauche qui serait simplement dans la redistribution ou dans la sanction de la réussite. »