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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy : pragmatisme ou oubli des valeurs ?

Sarkozy : pragmatisme ou oubli des valeurs ?

Le jour où il déclara devant les médias « j’ai changé », Sarkozy se mit à changer vraiment. Ce qu’il fallait entendre en réalité dans cette affirmation c’est « je vais changer ». Et l’on vit en effet l’homme une fois élu se montrer plus affable, ouvert, jusqu’à l’ouverture à gauche. On lui reproche toujours néanmoins son opportunisme, son omniprésence et son pragmatisme excessif.

Les mérites et qualités de Sarkozy :

Nicolas Sarkozy n’est pas dépourvu de mérites ni de qualités. Le démon que l’on craignait voir surgir de la boîte de la "France d’après" n’a pas jailli.

Les mérites de Sarkozy ? Avoir remisé au placard les idées rétrogrades et fallacieuses du socialisme (entre autres l’extension forcée des 35 heures, l’augmentation spectaculaire des allocations d’assistance, du SMIC...) Ségolène Royal a admis le caractère irréaliste de ces propositions qu’elle avait défendues lors de sa campagne. Si bien que Sarkozy est parvenu à mettre en route un mouvement de modernisation de la droite (avec un bémol pour les idées venant du FN) et de la gauche ! Pour être honnête, il faut aussi admettre que Bayrou lui a bien préparé le terrain en dénonçant comme stérile et dépassé le clivage gauche-droite et en prônant l’esprit d’ouverture.

Les qualités de Sarkozy ? Sa présence médiatique forte, ses discours bien troussés imprégnés de parler vrai. C’est un acteur ! Ses efforts de parité et de représentation des minorités dans son gouvernement sont aussi à mettre à son crédit. Sa culture du résultat et sa volonté de réformer vite présentent des avantages utiles surtout après l’immobilisme que la France a connu sous les années Chirac (pas dans tous les domaines).

Là où cela pèche, c’est sur les valeurs :

1 - Sarkozy n’est pas un intellectuel

On le savait. Il l’a dit. Mais pis ! Sa pensée ne repose pas sur un socle de valeurs bien définies et cohérentes. Proche du Français moyen (il regarde la télé, vénère Johnny, possède une vie familiale qui ressemble à celle de beaucoup de gens ordinaires...), il est soumis comme ce Français moyen à la dictature douce des "temps de l’immédiateté". Pas de mise en perspective historique ou philosophique de sa politique qui vole pour ainsi dire au ras des pâquerettes. Dans certains cas, cela peut révéler un esprit concret et permettre de dénouer des situations difficiles, tendues et rendues compliquées par des conflits d’intérêts, l’inaction des gouvernements précédents.

Mais, au nom de l’opportunisme électoral et du pragmatisme de l’action du gouvernement, toutes les valeurs sont bonnes à prendre le temps utile - électoral - (et à jeter sitôt qu’elles ont servi). Mais qui embrasse trop mal étreint. Passer de Jean Jaurés, de Léon Blum aux valeurs nationalistes et ultra libérales, témoigne d’une absence totale de référence à un système de valeurs. Sarkozy n’a pas seulement bougé les lignes, il a brouillé les cartes et les valeurs.

2 - Sarkozy se pose en chef d’entreprise

Il est aisément qualifié de patron par les gens de l’UMP et les journalistes. C’est en patron qu’il s’adressa aux ouvriers durant sa campagne. Il a revêtu les habits d’un chef d’entreprise pour réhabiliter et relancer le travail, mais aussi pour mieux faire de l’immigration une source de main-d’oeuvre. Le chef d’entreprise France veut produire plus et permettre aux patrons de licencier ceux qui refusent de faire des heures supplémentaires. En effet, lors de la discussion sur l’article 1er du projet de loi, il a été rappelé qu’un arrêt de 1997 de la Cour de cassation n’admet le refus du salarié que de manière exceptionnelle : "Le refus d’exécuter des heures supplémentaires ne peut être considéré comme fautif lorsqu’il est exceptionnel et motivé par le fait que le salarié n’a pas été prévenu suffisamment tôt". Dans tous les autres cas, le refus sera donc fautif.

L’immigration, Sarkozy ne va pas la restreindre. Au contraire, il veut l’amplifier car les besoins en main-d’oeuvre actuels et à venir dans de nombreux secteurs ne sont pas satisfaits. Dans l’avenir, le pays devra donc recourir davantage à l’apport d’immigrés. Simplement, l’immigration sera moins généreuse, moins humaine aussi d’ailleurs : elle sera fermée à la plupart des demandeurs d’asile et des arrivants au titre du regroupement familial.

3 - Sarkozy se pose en chef de parti

Le président ne respecte pas la tradition républicaine de la Ve République qui veut que le chef de l’Etat se place au-dessus des partis. A tel point que Didier Mathus, député PS de Saône-et-Loire, a adressé une lettre au CSA demandant à ce que son temps d’intervention soit intégré au temps de parole global.

Sarkozy s’implique personnellement dans la préparation des élections municipales. Lors de son intervention devant 2 000 cadres de l’UMP réunis à Paris, un militant s’exprime : "Il se pose plutôt en président de l’UMP. Il sort de sa réserve présidentielle. Ce n’est pas la première fois et sans doute pas la dernière", dit-il, approuvé par une jeune femme, également conseillère nationale de l’UMP. "Il s’éloigne de l’héritage de la famille politique de l’UMP."

Cette attitude partisane se montre même revancharde envers le Modem :

Ainsi le TGV atlantique est-il en panne. Pourtant, comme le souligne le quotidien Le Télégramme dans son édition du 5 juillet «  Plus rien techniquement ne s’oppose à ce que le ministre signe le décret de chemin de fer entre Le Mans et Rennes  ». Les élus locaux s’en émeuvent et un élu de l’UMP qui connaît bien le dossier leur répond sans complexe «  On sait comment la Bretagne a voté  ! ». Voilà qui est clair : la célèbre phrase de Sarkozy «  On est avec moi ou contre moi  » s’applique ici dans tout son esprit de discrimination. La politique des tarifs ferroviaires et aériens prohibitifs est maintenue pour punir les usagers bretons. C’est ce que dénoncent, entre autres, les élus de l’UDF-Modem Mikaël Cabon et Albert Sparfel.

4 - Sarkozy abandonne les valeurs fondamentales de la construction européenne

Par pragmatisme, Sarkozy a repris l’idée du traité simplifié que proposait le Modem. Seulement, voilà : les valeurs ne figurent plus dans le projet. Les symboles de l’Union européenne - l’hymne à la joie, le drapeau et la journée de l’Europe - sont passés à la trappe. Le traité n’aura pas de caractère constitutionnel. C’était un reproche qui était fait au TCE rejeté par le "non" français : il était bien trop long et n’avait par les caractéristiques d’une constitution. On s’attendait donc à ce qu’il soit remédié à ce défaut. Ce ne sera pas le cas ! Quant aux symboles de l’Europe qui ont disparu, les Français y sont pourtant attachés.

Selon un sondage, 78 % des Européens interrogés affirment que le drapeau européen est une bonne chose. L’idée d’une Constitution recueille également un soutien majoritaire presque partout dans l’Union (66 %), y compris en France (68 %). Et cela est ignoré. Phénomène curieux dans une société où l’audiovisuel prime pourtant sur le politique (source : blog de Valréry Giscard d’Estaing).

Enfin Sarkozy ne se pose pas non plus en chef historique. Il rejette une partie du devoir de mémoire qu’il nomme "esprit de la repentance", déclare son mépris total pour la génération de Mai-68. Un peu comme s’il faisait un tri dans notre histoire et dans les valeurs des Français, alors que nos présidents précédents (et avant eux, Napoléon) nous avaient plutôt habitués à montrer qu’ils assumaient tout le passé.

N’est-il pas temps alors de se poser la question de l’équilibre à trouver entre le pragmatisme et le respect des valeurs ?


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43 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 12:32

    Merci. Un article qui fait autour de 50%-50% dans les votes, une situation comme je les aime car les plébiscites sont suspects. La discussion est ouverte donc.


  • tvargentine.com lerma 23 juillet 2007 09:54

    Permettez moi de souligner quelques points :

    Vous dites : « 1 - Sarkozy n’est pas un intellectuel : »

    Et alors,depuis quand un "intellectuel a toujours raison ?

    Combien d’intellectuel se sont retrouvé au PC du temps de Staline,combien ont soutenu les régimes de Mao en 68 et combien ont soutenu les khmers rouges ?

    Tous,sans exception se sont trompé de chemin

    Bien sur,l’intellectuel fait parfois avancer les choses mais attention de ne pas le prendre pour un messie.

    Donc,Sarkozy n’est pas un intellectuel comme 95% de la population française dont vous faites parti.

    2 - Sarkozy se pose en chef d’entreprise :

    Si dans votre vie vous etes amené à vous mettre à votre compte vous comprendrez qu’en France la difficulté de créér de la richesse et des contraintes administratives et des charges à payer. Renseignez vous ,vous comprendrez

    3 - Sarkozy se pose en chef de parti :

    Faux,il rassemble des gens de droite et de gauche et il dispose du soutien d’une grande majorité des français aujourd’hui (droite & gauche)

    4 - Sarkozy abandonne les valeurs fondamentales de la construction européenne :

    NON,il adapte l’Europe à ce que l’Europe doit être et l’Europe c’est pas la Turquie de l’islam radicale ni l’intégration des pays du magrheb en Europe comme les « socialistes » l’ont toujours voulu

    Il rejette une partie du devoir de mémoire qu’il nomme « ’esprit de la repentance », et il a raison car nous n’avons pas à nous repentir du passé qui appartient au passé sans parlé que ce qui demande cela sont mal placé pour en parler car généralement ils ne respectent pas les droits de l’homme,les libertés individuelles et ont du sang sur les mains

    Nicolas Sarkozy est un grand Président et nous irons loin avec lui


    • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 11:51

      lerma : Quand je dis que Sarkozy n’est pas un intellectuel, cela n’est pas une critique en soi. Ce que je pointe du doigt c’est la conséquence : le pragmatisme, l’esprit pratique l’emportent largement sur la capacité d’incarner des valeurs, une vision. Toutes les valeurs sont subordonnées à cet esprit pragmatique. Mon propos n’est pas non plus critique à l’égard des entreprises. Simplement, la France ne doit pas se gouverner comme une entreprise.


    • Bouli Bouli 23 juillet 2007 13:30

      « Nicolas Sarkozy est un grand Président et nous irons loin avec lui »

      droit dans le mur...

      (oui je sais c pas constrcutif, c gratuit, c mon opinion perso mais j’ai pas pu résister)


    • Djanel 23 juillet 2007 15:06

      Tout le monde est dans les négatifs. Il ne faut pas dire de méchanceté sur Sarkozy ici.

      On finira par s’ennuyer.

      Branle-bas de combat. Tirons-nous d’ici avant que la contagion nous envahisse.


    • NPM 23 juillet 2007 10:21

      « Pas de mise en perspective historique ou philosophique de sa politique qui vole pour ainsi dire au ras des pâquerettes. »

      Il n’est pas intello ? Encore heureux ! C’est un gestionnaire, IL DOIT ETRE AU RAS DES PAQUERETTES.

      « Enfin Sarkozy ne se pose pas non plus en chef historique. Il rejette une partie du devoir de mémoire qu’il nomme »esprit de la repentance« , déclare son mépris total pour la génération de Mai-68. Un peu comme s’il faisait un tri dans notre histoire et dans les valeurs des Français, alors que nos présidents précédents (et avant eux, Napoléon) nous avaient plutôt habitués à montrer qu’ils assumaient tout le passé. »

      On assume les collabo et Mai 68, mais on vomis dessus aussi.


      • NPM 23 juillet 2007 10:23

        « Pas de mise en perspective historique ou philosophique de sa politique qui vole pour ainsi dire au ras des pâquerettes. »

        Il n’est pas intello ? Encore heureux ! C’est un gestionnaire, IL DOIT ETRE AU RAS DES PAQUERETTES, c’est là que ca se passe, et pas du tout dans les « grandes idées » (sauf si elles sont débiles, genre le socialisme, évidement).

        « Enfin Sarkozy ne se pose pas non plus en chef historique. Il rejette une partie du devoir de mémoire qu’il nomme »esprit de la repentance« , déclare son mépris total pour la génération de Mai-68. Un peu comme s’il faisait un tri dans notre histoire et dans les valeurs des Français, alors que nos présidents précédents (et avant eux, Napoléon) nous avaient plutôt habitués à montrer qu’ils assumaient tout le passé. »

        On assume les collabo et Mai 68, mais on vomis dessus aussi.


        • Djanel 23 juillet 2007 11:32

          Pas le bol,Sarkozy avait 20 ans dans les années 70, c’est à dire qu’il est le petit frère cadet des soixantehuitards.

          Avoir eu vingt ans dans les année 70, c’est pire que tout le reste parce que, pour ces branleurs aux quels j’appartiens, le slogan de l’époque : c’était la révolution permanente.

          Led Zep. Quoi ? Mais oui. Le hard rock, la défonce et les manifs et les festivals pop, l’autogestion lip, le Larzac Plogoff. et j’en passe.


        • Djanel 23 juillet 2007 11:52

          j’oubliais, les hippies, Katmandou , les trips, voyage-voyage,les bijoux de la Castaphiore retrouvés chez Giscard. Bref on se marrait bien. Que faisait Sarko ? Il était du mauvais coté de la barricade comme toujours. Il devait s’ennuyer bougrement à rêver qu’il deviendrait un jour Président d’un pays de je ne sais où qui ressemble à la France d’aujourd’hui.


        • NPM 23 juillet 2007 12:00

          « Pas le bol,Sarkozy avait 20 ans dans les années 70, c’est à dire qu’il est le petit frère cadet des soixantehuitards. »

          Bein non, les 68, ce sont les connards qui ont tapé sur les flic aux quartier latin, et tous cassé pour s’amuser, pas les gens biens dont fait parti Sarkozy.

          La pédophilie pour tous (suivez mon regard..) trés peu pour Sarkozy !


        • Djanel 23 juillet 2007 12:23

          Il se pose sur qui ton regard de lynx ? Je ne pige pas.


        • NPM 23 juillet 2007 12:36

          « Il se pose sur qui ton regard de lynx ? Je ne pige pas. »

          Cohen Ben’dit et son livre.... (Heureusment pour lui, il est de gauche, sinon, il aurait finis en tôle).


        • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 12:41

          Djanel : des intellectuels de ces années-là avaient défendu une honteuse théorie selon laquelle les enfants ont droit aussi à la sexualité dès le plus jeune âge avec des adultes et qu’il fallait libérer cette forme de sexualité. Bref une apologie de la pédophilie. Parmi les valeurs héritées de 1968, cette sordide idée doit être sévèrement réprouvée. Il y a des intellos qui ne méritent pas ce nom.


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 14:35

          Oui, j’ai su ça aussi. Et pour être aussi réducteur que certains, pour faire une association simpliste, j’en profiterai pour rappeler que VGE disait de Cohn Bendit pendant la campagne du TCE : « Il est bien ce Cohn Bendit ».

          Bon, ça soulage.


        • Djanel 23 juillet 2007 16:59

          Dans les années soixante dix j’avais vingt ans, j’ai connu cette époque où j’étais actif. Je n’ai pas le souvenir d’avoir entendu et vu ce que vous me dites. Vous devriez vous informer un peu plus sur cette période qui a influencé vos modes vestimentaires, la musique que vous aimez, même le rap trouve son origine dans ses années, les punks aussi, le rock et toutes les libertés dont vous jouissez aujourd’hui etc.... viennent de nos revendications.

          Je n’ai pas envie de polémiquer sur les idées de l’affreux NPM, vous devriez réfléchir avant de parler Monsieur la Taverne et vous n’êtes pas à l’abri de nos répliques qui peuvent être parfois cinglantes. Demander donc à Adama lorsqu’il reviendra, ce qu’est une polémique quand tous les quinquagénaires vous tombe dessus.

          Je vais vous donner un lien qui vous fera remonter aux années 50. C’est une chanson de Boris Vian chantée par Magali Noël. Vous serez surpris par sa modernité et vous comprendrez que le combat pour la liberté est un combat éternel sans cesse à recommencer. Il y a beaucoup d’audace dans les paroles pour l’époque et en plus c’est marrant. http://www.youtube.com/watch?v=6LQWo_mhGXQ&mode=related&search=

          Sadique Boris Vian ?

          Quant aux déclarations NPM, je le croirais le jour où il parviendra à publier un article sans se faire attaquer en diffamation.

          .


        • Djanel 23 juillet 2007 17:23

          A JL pour son commentaire.

          Je ne vous crois pas pour deux raisons.

          La première ce n’est pas le style de Giscard d’insulter les gens.

          La deuxième : Cohn Bendit était pour la constitution Européenne et en fin politique Giscard ne peut attaquer un allier même si idéologiquement, il est son adversaire.

          J’ai remarqué la couleur bleue de votre post. Aurais-je le droit de généraliser en disant qu’à la rédaction d’agora vox, il n’y a que les imbéciles à pouvoir s’exprimer librement.


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 17:26

          @ Djanel, d’abord merci pour ce clip de la chanson du regretté Boris Vian. Son ’Le déserteur’ est l’anti Jonnhy smiley (JH dont je ne déteste pas les chansons, soit dit en passant).

          Pour ce qui concerne ce que l’on pourrait qualifier de rumeurs, de diffamations concernant Cohn Bendit, je l’ai entendu moi-même à la radio faire des confidences choquantes (*)... Et je n’ai pas eu besoin de connaître son engagement aux cotés de Giscard dans cette affaire du TCE pour le mépriser à tout jamais.

          (*) Les moins de 50 ans qui écoutaient DCB ce jour là à la radio ont pu se faire sur ’68’ des idées fausses : je travaillais à Paris depuis déjà un moment lors de ces événements que j’ai vécus de très très près.


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 17:27

          Djanel, vous manquez furieusement de mémoire, il me semble que vous m’avez déjà fait des excuses pour un posts un peu vif. smiley


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 17:29

          Puisque vous lisez en diagonale, j’explique : mon post faisait référence au jugement de Giscard concernant l’implication de Cohn Benfit pour le Oui au TCE !


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 17:31

          Je n’ai jamais dit que VGE insultait DCB en faisant référence à cette affaire soulevée par l’infâme NPM, et sur laquelle j’ai rebondi pour mettre des points sur les ’i’..


        • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 17:38

          Djanel, j’attends vos excuses, vous m’avez traité d’imbécile ! smiley


        • Djanel 23 juillet 2007 19:29

          Peut-être bien que je me suis trompé une nouvelle fois. Vous disiez donc que Giscard aurait dit » : il est bien ce Cohn Bendit". Il n’y a pas d’insulte là-dedans. J’ai cru en voir une à cause de la manie que j’ai de voir des calembours partout. A la relecture, je me rencontre que je dois encore une fois de plus faire mes excuses. Entre nous je crois que nous devrions passer au stade de l’abonnement pour éviter de répéter ce genre de désagrément à chaque fois que nous nous rencontrions.

          J’étais agacé aussi par les accusations de MPN qui disait que dans ces années on revendiquait l’amour libre avec les enfants. C’est une provocation, il le fait exprès et c’est vous qui avez pris les foudres de ma colère. Tant pis, c’est fait. Je ne vous promets pas que je ne recommencerais pas mais il faudra à l’avenir que je fasse un peu plus attention avant de réagir.

          Quant à l’insulte, je vise aussi la rédaction agora vox contre laquelle j’aurais quelque reproche à formuler sur les retraits de commentaire qu’elle effectue sans prévenir et sans attendre que les choses se régularisent d’elles-mêmes.

          .

          Quant au lien, ce n’est pas cette chanson que j’aurais voulu mettre mais celle-ci. « Ne vous mariez pas les filles » mais je ne l’avais pas trouvée.

          Quant aux revendications sexuelles, à l’amour libre, il n’était pas question d’y inclure les enfants mais il y a des pédophiles à toutes les époques.

          Quant à Cohn Bendit, je n’ai rien de commun avec lui d’autant plus qu’il a reçu les compliments de Giscard et de l’ancien ministre des affaires étrangères avec lequel il s’est rendu à la Sorbonne.

          Je vous refais donc toutes mes excuses pour vous avoir une nouvelle fois offensé.


        • mandrier 23 juillet 2007 21:52

          Moi aussi j’ai entendu conh-bandit raconter ses tendances, et pulsions vis a vis des jeunes enfants... J’aimerais bien réécouter cet extrait sous youtube...


        • Algunet 23 juillet 2007 11:00

          Que voila un article de qualité.

          Je m’attendais à un article partisan, encore un, dans la dérive de la fausse neutralité… que nenni, agréable à lire, pertinent, au raisonnement juste. Il met en lumière une réalité évidence que nos esprits, fidèles à des habitudes politiques archaïques, peinent à analyser sans esprit polémique. Que l’on soit ou non de son bord politique, il faut admettre que ce président est différent de ceux que l’on a connu précédemment : c’est un chef pragmatique intelligent puisqu’il n’est pas intello !


          • ZEN ZEN 23 juillet 2007 11:11

            HP (Hyper-Président) est un grand recycleur devant l’éternel, il siphonne tout ce qu’il peut(jusqu’à Jaurès !) pour paraître un esprit « moderne » et universel, adapté au plus grand nombre dans la forme. Nous sommes encore dans la phase des signaux envoyés au bon peuple. Les choses sérieuses se passent en coulisses et débuteront seulement sérieusement dans deux mois...


            • Vilain petit canard Vilain petit canard 23 juillet 2007 11:30

              Je suis d’accord avec Zen, attendons quelques mois avant de juger l’action de l’HP. On n’est pas au bout de nos surprises (ou de nos peines)...


              • moebius 23 juillet 2007 11:42

                Trés bon article. Non Sarko n’est ni un intello ni meme un intellectuel. Il nous a prouvé qu’en politique pour « gagner » mieux vaut ne pas avoir d’idées du tout et, avoir la vue suffisamment courte pour savoir apprecier la délicate structure de la paquerette. Ne pensons plus, contentons nous de brouter toutes ces appétissantes fleurettes, ruminons et boussons dans nos prés carrés jusqu’a l’heure de la traite.


                • moebius 23 juillet 2007 11:53

                  Enfin un soixante-huitard au pouvoir, il était temps ! Toutes ces bonnes paquerettes de mai, ont va se régaler... Meuh !


                • koton 23 juillet 2007 13:00

                  c’est un opportuniste,alors ?


                  • MagicBuster 23 juillet 2007 13:47

                    « Les mérites et qualités de Sarkozy » Franchement, avec tout ce qu’on nous rabache sur lui a longueur de secondes, de minutes, d’heures, de journées, de semaine, j’en ai rien à foutre de ses qualités. Par contre, j’attend des résultats. Qu’il soit doux, gentil, patient, OU TOUT SON CONTRAIRE ce n’est pas le problème des Français.

                    Il a la main, il fait ce qu’il veut : Il est élu. A ce jour, tout est contre productif la dette explose, le trou de la sécu pareil, le chomage est truqué, ... Plus que 1800 jours de Sarko !!

                    « Sarkozy n’est pas un intellectuel » No comment smiley

                    « Sarkozy se pose en chef d’entreprise » Dommage car un état n’est pas une entreprise. La raison d’entreprise n’existe pas.

                    « Sarkozy se pose en chef de parti » Dommage, les Français ne sont pas un parti.

                    « Sarkozy abandonne les valeurs fondamentales de la construction européenne » C’est Faux, il veut seulement aller contre le vote des Français pour faire l’europe qu’il veut. ( càd celle dont les Français ne veulent pas).


                    • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 14:33

                      « N’avez-vous pas aussi perdu la bataille des valeurs ? » demande un journaliste du Monde à François Hollande. Ce dernier répond :

                      « Nous avons perdu la bataille présidentielle, mais pas le combat sur les valeurs. Sur le travail, la propriété, la cohésion nationale, Nicolas Sarkozy a su se faire entendre en délivrant une philosophie consumériste : »Je vais vous permettre de réussir individuellement là où le collectif vous en empêche.« Il a installé une machine à rancunes ! En mettant en cause les valeurs collectives et en contestant les principes de solidarité, la droite installe la concurrence partout. Quand on est dans une logique individuelle, alors chacun demande à »en avoir pour son argent« . Ce sera la question dans les mois qui viennent : est-ce que chacun en a pour son argent, pour son vote ? La gauche, pour sa part, doit concilier les mécanismes de solidarité avec ceux de la performance personnelle. Il faut en terminer avec l’image d’une gauche qui serait simplement dans la redistribution ou dans la sanction de la réussite. »


                      • Francis, agnotologue JL 23 juillet 2007 15:07

                        Ne trouvez-vous pas que des propos aussi pertinents ne se soient pas faits entendre pendant la campagne électorale ?

                        Ségolène Royal n’était qu’un bouffon, n’en déplaise aux militants socialistes, presque tous des bobos, qui se sont trompés deux fois de suite.


                      • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 16:14

                        Je pense que la bataille des valeurs se fera avec le MoDem. Le PS est fini.


                      • MagicBuster 23 juillet 2007 15:23

                        Je rejoins l’auteur à la différence près que nous savons déjà quels seront les gagnants et quels seront les perdants.

                        En ce qui me concerne c’est déjà écrit !

                        Ceux qui ont cru y gagner vont certainement se faire entendre la prochaine fois.

                        Ca n’empêche qu’ils (et moi pareil) seront bien embêtés pour trouver un candidat qui leur ressemble.

                        2000 milliards de dette... et si on vendait la France sur Ebay ?


                        • MagicBuster 23 juillet 2007 15:25

                          NB : Perso, je suis dans la France qui perd, normal , ingénieur informatique chez Orange (avec les fonctionnaires)... C’est immonde.


                        • NPM 23 juillet 2007 15:27

                          « 2000 milliards de dette... et si on vendait la France sur Ebay ? »

                          Pourquoi pas. Les évaluations officiel montre que l’Etat français vaut 300 milliard environ, c’est à dire l’équivalent de GazProm. Il vallait le double avant Mai 81, et ses emprunts..


                        • MagicBuster 23 juillet 2007 15:41

                          Pas sur que les ricains nous rachètes ?? Les indiens peut être ? les russes ? les chinois ?

                          Ou sont donc nos valeurs ? Quelles sont-elles ? Disposons nous finallement de valeurs ?

                          Si ça continue, les valeurs autres que monétiques vont disparaitre et ce sont les banques (les créanciers) qui vont diriger les états.

                          ... l’étape d’après c’est quoi .... http://www.syti.net/Topics2.html

                          Mouai Mouai .... ce lien n’est pas top mais je ne retrouve pas le truc que j’ai lu hier .... je fouille ....


                        • Sarro 23 juillet 2007 16:09

                          Avec Sarkozy, c’est la baisse de la valeur esprit aurait dit Paul Valery


                          • Marianne Marianne 23 juillet 2007 16:51

                            Très bon article, intéressant ! Pire qu’un oubli de valeurs, je pense que tout le discours et l’attitude de Nicolas Sarkozy transpirent des valeurs non explicitement avouées : la prédominance de l’argent, le matérialisme, la société de consommation, le règne de l’« avoir » et du « paraître », du « chacun pour soi », du « sauve-qui-peut », de l’individualisme et de l’égoïsme décomplexé. Il arrive à convaincre les couches populaires, en parlant « peuple » et en faisant rêver le peuple sur des valeurs sans cesse ressassées en boucle sur les chaînes télévisées, surtout sur TF1 et M6 : l’appât du gain facile (qui veut gagner des millions !), la consommation et le sexe, la peur de l’autre (les feuilletons laissent penser que nous sommes sans cesse baignés dans un monde de dealers et de délinquants), en même temps que sa politique est surtout favorable aux puissances financières et industrielles, qui sont ses amis personnels.


                            • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 17:25

                              Marianne, vous prêchez un convaincu. Voici d’ailleurs des liens vers quelques articles que j’ai rédigés dans ce sens :

                              Le grand « marché au plus » :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=26431

                              L’être et l’avoir : deux conceptions politiques  :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=25263

                              Crises et châtiments : une critique du sarkozysme :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=24797

                              Le vindictateur :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=23716

                              Quelle France voulons-nous ? :

                              http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=22164


                            • patroc 23 juillet 2007 19:09

                              Sarko0 chef de l’entreprise france : Très exact et c’est ce qu’il va faire : Transformer la france et son actuel système par répartition en système de capitalisation où ce qui ne rapporte pas n’a pas lieu d’exister, social compris. Ce n’est pas très « intellectuel », mais augmenter la dette de la france par des cadeaux aux riches et aux entreprises pour ensuite nous faire croire que notre système est obsolète et le « privatiser » peu à peu n’est pas très honnète non plus, encore que pas dangereux. Sarko0, c’est le pouvoir aux grands patrons qui maîtrisent médias et sondeurs (donc la pensée d’une majorité de français), mais qui fabriquent aussi les armes qu’il faut bien vendre ou se servir. Là, pour moi, est le danger Sarko0...


                              • La Taverne des Poètes 23 juillet 2007 23:44

                                Le Furtif : effectivement votre dernier post a été supprimé ainsi que celui contenant le smiley disgrâcieux. Je n’ai rien demandé du tout.


                              • acha.qandisha 28 juillet 2007 22:54

                                Sarkozy refuse cet esprit de repentance pour les peuples victimes des dérives de la colonisation, des massacres et ses pillages et nage en pleine repentance concernant les juifs de la 2e guerre. Pourquoi, sommes-nous responsables des crimes commis par les nazis ?

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