@ Cyril de Guardia
Etant moi-même co-employeur dans un cabinet médical de groupe en SCM , au départ opposé au CNE en tant qu’électeur de gauche , j’aimerais vous faire part d’une expérience personnelle qui m’a fait changer d’avis .
Il y a deux ans , notre secrétaire a trouvé un emploi public nettement mieux payé pour moins d’heures de travail , nous avons donc du en trouver une autre . Le choix s’est porté sur une jeune française « issue de l’immigration arabo-musulmane » , dans une volonté de moi et de mes associés de favoriser l’intégration , et parce qu’elle nous avait été recommandée .
J’avais voulu que notre SCM l’emploie en CDI , mais mes associés ont préféré le CNE , j’ai donc été mis en minorité lors du vote .
Dès le 2ème jour de son contrat , elle a du se rendre à l’enterrement de son oncle . Ensuite de quoi elle a pris une semaine d’arrêt de travail , en raison d’un « malaise avec choc nerveux » consécutif à ce décès . Ensuite , son travail , à peu près bon au départ , devint progressivement moyen , avec de nombreuses erreurs , qui n’ont donné lieu de notre part qu’à des observations courtoises occasionnelles . Nous lui avons accordé , six mois après son embauche , quinze jours de vacances d’été , alors que nous n’y étions nullement obligés vu qu’elle débutait .
A son retour de vacances , ses absences se multiplièrent de façon exponentielle , et toujours inopinée : un jour , son homme lui avait collé un oeil au beurre noir , puis absence pour le choc nerveux consécutif , puis ce fut le bouquet final : nouvelle absence inopinée pour le décès de sa tante , suivi d’un arrêt de " maladie ( diplomatique ? ) de trois mois ( pour choc nerveux consécutif ? ) !
Imaginez la pagaille que provoque dans un cabinet médical de groupe un lundi matin sans secrétaire , multipliez cela par plusieurs fois en quelques mois , ajoutez que cette secrétaire n’a jamais appelé elle-même pour faire part de son absence mais faisait téléphoner sa soeur ( elle ne répondait pas à nos coups de fils ) , et qu’en plus dans un courrier , après un entretien courtois avec le gérant de la SCM, elle s’est lancé dans une diatribe contre notre « manque de respect aux morts » !!!
Nous n’avons pas attendu la fin de son arrêt de travail pour lui signifier son licenciement , sans le motiver comme la loi nous y autorisait , et en lui donnant sans discuter les indemnités contractuelles , qui s’élevaient à un mois de salaire environ ( plaie d’argent n ’est pas mortelle )
Il faut préciser que notre précédente secrétaire ne s’était absentée qu’une seule journée en neuf ans de travail !
Il est certain que , si elle avait été en CDI , notre cabinet aurait été obligé de garder ce « canard boiteux » jusqu’à l’âge de sa retraite , sauf à se lancer dans une coûteuse procédure et à régler des fortunes en indemnités de licenciement !
Alors , oui , le CNE est un mal rendu malheureusement nécessaire par l’absence de conscience professionnelle de certains salariés , à l’origine de dysfonctionnements graves dans une petite SCM ou toute autre petite entreprise !
24/08 09:14 - ClaudeF
Enfin un commentaire à raz la terre, pragmatique, qui ose dire la réalité telle qu’elle (...)
24/08 09:00 - ClaudeF
Bonjour, Le CNE, comme le CPE, comme un certain nombre d’autres contrats CIE / CES / (...)
24/07 10:55 - docdory
@ Cyril de Guardia Etant moi-même co-employeur dans un cabinet médical de groupe en SCM , au (...)
18/07 13:17 - FredSud37
La Cour d’Appel de Paris vient de rendre un jugement très important sur le CNE : la Cour (...)
11/07 17:33 - Stef
Il est bien évident qu’il faut réformer le droit du travail mais pas n’importe (...)
11/07 12:56 - Fred
Justement si le CNE etait pour tous ca marcherait beaucoup mieux. Le probleme du CNE comme le (...)
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