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Commentaire de Dora

sur Université : « ce qui est gratuit n'a pas de valeur »


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Dora 24 juillet 2007 15:00

D’où viennent ces données ?

Effectivement, la participation financière de l’Etat est largement plus importante pour un élève CP (+ GE), ce qui est une grave anomalie. Le manque de moyens des universités, y compris pour les filières scientifiques, est un scandale. Mais il faut rester crédible dans son discours.

Coût : « Cp, Grandes Ecoles : 1300 euros de salaire payé à l’ élève (oui ! oui !) ». Faux. smiley
- les élèves GE ne sont pas remunérés (sauf ceux à statut fonctionnaire comme ENS, X et autres écoles militaires, avec une clause d’engagement au service de l’Etat) et certaines sont payantes (voire très chères).
- Les CP sont dans les lycées, statut similaire au BTS, donc pas payés.
- Les GE sont souvent financées par des industries du secteur (genre fondation), ce qui augmente leur budget de fonctionnement sans apport de l’Etat.

Le risque que je vois dans les réformes de Valérie Pécresse et dans les discours que je lis, c’est de rendre l’université payante (comme dans les pays anglo-saxons). Cela remplacerait l’orientation (et donc dispenserait d’y consacrer les moyens adéquats), car à moins d’avoir des parents aisés, il ne sera plus question de prendre le risque de s’endetter pour des études aux débouchés « incertains », même si l’on dispose d’une vraie vocation et de réelles dispositions dans un domaine. Et nous ne pouvons pas garantir que les débouchés d’aujourd’hui seront ceux de demain.

Logement : S’il y a des internats pour le CP et des residences dans beaucoup de GE, cela ne suffit pas à la demande et de nombreux étudiants se logent en ville. Les boursiers sont prioritaires pour les places en internat et le revenu des parents sont pris en compte pour l’affectation de ces places.

Bilan avenir : Il y a également des échecs en CP/GE. Mais pourquoi regarder le nombre de doctorats (Bac + 8) comme seul critère de succès à l’université ? D’autres orientations que la recherche sont possibles, et beaucoup quittent l’université avec un diplôme de bon niveau (DESS) sans passer par cette filière.

Population : La question de l’orientation en fin de terminale se pose. Pourquoi les élèves de milieux moins favorisés hésitent-ils tant à se lancer en CP ? Cela reste encore mystérieux pour moi, peut-être lié à l’imaginaire social, la représentation que l’on a de soi.

Mais il faut parler aussi des filières IUT, qui font partie de l’Université, qui disposent, je crois, de davantage de moyens que les filières « classiques ». Elles offrent à la fois des débouchés professionnels et la possibilité de poursuite d’études plus longues.


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