Cher Armand,
Définitions : Antisionisme & Antisémitisme.
L’arabo-musulman peut être antisioniste, mais point antisémite, à cause de différentes raisons : étymologique, identitaire, et religieuse.
A- Parmi les juifs il existe bel et bien des orthodoxes et des libéraux antisionistes (qui des fois vont jusqu’à clamer haut et fort la dissolution pacifique de l’entité sioniste) ; l’antisionisme de ceux-ci n’en fait pas des antisémites ; ils ne sont pas non plus des pacifistes, mais des messianiques (càd ils attendent de réclamer un jour, avec le retour du messie, la terre de la Palestine, quitte à user de la force, tels leurs prédécesseurs // pour eux le sionisme retarderait la venue du messie) ;
B- quantitativement parlant, la majeur partie des sionistes est constituée de chrétiens fondamentalistes (plutôt que de juifs) ; or les chrétiens fondamentalistes sionistes sont foncièrement antisémites : par leur sionisme ils voudraient accélérer le retour de Jésus (leur messie), et précipiter le monde dans un armaguedon où ils auront l’occasion de convertir de force ceux rejetant (les juifs) ou ne déifiant pas (avec eux) Jésus (les musulmans), et juger (voire se venger) des sémites récalcitrants (rappellons-nous que de tels chrétiens fondamentalistes considèrent l’ensemble des juifs comme étant un « peuple déicide » ) ;
C- Attention, n’oublions pas que les arabes eux-mêmes sont des sémites. Les accuser d’antisémitisme à cause de leur antisionisme est un non sens : un sémite hébreu ferait preuve (d’ethnocentrisme et) d’antisémitisme (à leur égard) s’il les excluerait des peuples sémites ;
D- L’antisionisme « arabe » ne pourrait être confondu à de la judaïophobie, mais juste à un rejet d’une entreprise coloniale : d’un point de vue purement dogmatique le croyant ne peut être considéré comme musulman s’il renierait les prophétes de tradition mosaïque.
Signé : Paradisial
Autres définitions que celles-là ou manipulations ou détours de sens je ne saurais jamais les accepter.