Il ne suffit pas de les déclarer compatibles, voire théoriquement indissociables, pour qu’ils le soient en réalité dans le cadre de nos sociétés pluralistes dans lesquelles les individus et les groupes sociaux peuvent leur donner des contenus concrets différents voire antagonistes ;
Et vous ne devriez pas juste croire que les principes du Droit Naturel sont cohérents en toute situation juste parce que je vous le dis, mais parce que vous pouvez le vérifier vous-même par raisonnement, ainsi que le fait Murray Rothbard dans le texte dont j’ai donné le lien 
L’argument naturaliste des droits de l’homme était un argument non pas philosophique (rationnnellement fondé) mais polémique
En fait, le premier à avoir établi une base philosophique acceptable pour le Droit Naturel est Ludwig von Mises dans « l’Action Humaine ». Le fait que ses principes soient fondés dans la raison font que l’évolution vers ces principes par la société jusque là se faisait par tâtonnement et correction progressive. C’est à dire par induction empirique. Par exemple, si vous comparez le droit commun en vigueur en Irlande médiévale avant la conquête de Cromwell, où le droit était construit au fur et à mesure par des agents juridiques privés indépendants, le modèle ainsi construit avait beaucoup de points communs avec le modèle purement déductif proposé depuis par von Mises et Rothbard.
Autrement dit, vous attaquez juste l’une des deux méthodes historiques permettant d’arriver au modéle du Droit Naturel.
En plus vous vous focalisez sur les « droits de l’homme » alors que ceux-ci ne sont pas l’aboutissement actuel du Droit Naturel. Je l’ai dit plus haut, je le répète, il ne s’agit pas d’avoir une vérité absolue complète tout faite, mais d’avoir une méthode absolue de découvrir cette vérité petit à petit, exactement comme la méthode scientifique pour découvrir les lois de l’Univers. Au lieu de jeter le bébé avec l’eau du bain, de rejeter le Droit Naturel dès que l’une de ses formes pratiques contient une incohérence, il faut raisonner et comprendre la cause de l’erreur pour corriger le modèle.
La raison pratique ne peut être elle-même décisive sans affirmation d’intérêts et de désirs : la raison est toujours au service de la régulation des désirs et une raison sans désir est aboulique (indéfiniment indécise) ; un désir peut être plus ou moins raisonnable et raisonné mais il n’ y a pas de raison, dans la domaine pratique, indifférente. Elle resterait impuissante car elle renverrait à l’infini la possibilité même de la décision
Je vous renvois à Kant, qui a montré comment une décision ne peut être une décision si elle est prédéterminée 