« Amoureuse », plutôt qu’amatrice (trop faible) de littérature, j’ai souvent du mal à me délecter de ce qui se « produit » depuis quelques longues années.
J’en viens, bien souvent, à reprendre nos « classiques » pour le plaisir pur de lire : du XVIII° à la première moitié du XX°, je trouve toujours de quoi satisfaire mes désirs... Relire ne m’ennuie pas, je découvre toujours quelque chose de nouveau !
Par contre, dans les écrits récents, je suis toujours déçue... ou très souvent déçue.
La question qui me taraude est le SENS de ce qui se publie, et les liens existants entre ceux qui écrivent et ceux qui mettent en scène leur écrit (roman, essai, nouvelles, mais aussi, réflexions plus philosophiques). Je ne saisis toujours pas l’intérêt de la longue saga Harry Poter... j’ai lu les deux premiers (pour savoir si je pouvais les suggérer à mon petit fils)... je me suis profondément ennuyée... ce n’est pas de la littérature, c’est de la bouillie bien présentée, bien montée... mais cela n’apporte rien, en tant que « richesse » personnelle ou intellectuelle.
Le problème actuel, c’est qu’on met sur le podium des oeuvres sans intérêt, qu’on publie des auteurs parce qu’ils connaissent les « bonnes personnes », les bonnes adresses, ou parce qu’eux-mêmes ont une notoriété surfaite. Là, comme ailleurs, on est dans la surproduction, dans la consommation et dans le « clientélisme »... c’est peut-être pourquoi les auteurs véritables ne peuvent « ouvrir les bonnes portes » et vivre de leur écriture !