Le chômage de masse est irréversible.
On ne devrait pas appeler les exclus du travail chômeurs ni demandeurs d’emploi, on devrait plutôt les appeler disponibles, c’est plus valorisant et cela correspond mieux à la réalité.
Le problème n’est plus de donner du travail aux disponibles - il n’y a plus de travail et il n’y en aura plus jamais - il est de leur accorder une allocation de survie de échange de leur disponibilité.
Le travail est une forme de pouvoir et le pouvoir a une caractéristique très simple : il se prend, il ne se donne pas. C’est pourquoi, arrivé à un certain âge, les plus malins (ou forts ou sociaux ou astucieux ou ayant un instinct de survie plus prononcé) créent leur propre société et prennent ainsi un certain pouvoir. Mais tout le monde n’a pas cet état d’esprit qui implique d’une part, d’exploiter l’autre, et d’autre part, de se faire très vite spolier par l’État.
Pour obtenir un emploi, la valeur propre d’un candidat est secondaire au regard de son degré de soumission. C’est pourquoi, on raffole soit des jeunes, soit d’immigrés ou assimilés tels, parce qu’ils jouent profil bas. Mais on écartera toujours les talents car ceux qui sont en place craignent évidemment pour leur propre place. C’est ce qui me fait dire que nous vivons une période que j’appelle le triomphe de la ganache.