Oui, notre image nous échappe, mais plus généralement je crois que les images épuisent le monde et cela, aux différents sens du terme : Dans celui de « vider (quelque chose) de son contenu ou de sa substance » tout d’abord, mais également dans celui de « rendre stérile ou d’user jusqu’au bout », et même de « réduire à un affaiblissement complet ». Si le monde est constamment sous le feu des caméras, comme face à un omniprésent miroir, comment pourrait-il ainsi se reposer ?
On a besoin de mystère, de choses à découvrir, de nouvelles images et pas d’un incessant bavardage visuel qui finit par ...épuiser le monde. De plus, ...l’image du monde que tout un chacun conserve en soi à chaque instant se nourrit de ce flot ininterrompu ...d’images et comme on parle rarement des trains qui arrivent à l’heure, ...l’image du monde qui est véhiculée par toutes ces ...images finit par peser sur les consciences, et par former une... image peut-être un peu négative de notre bonne vieille terre.
Bref, pour se guérir, il faudrait probablement commencer par se sevrer, et regarder moins ...
Et ne pas confondre polyphonie avec cacophonie...
Peut-être que nos contemporains sentent aussi confusément cela lorsqu’on les photographie. D’où leur hire.