@ l’auteur
Donner la parole à quelqu’un qui estime subir une injustice est honorable de la part d’une radio. Donner la parole à quelqu’un qui est hors la loi par la faute de ses parents, l’est nettement moins. Il aurait été plus juste d’exposer, preuves à l’appui, comment cette jeune personne en était arrivée à subir la situation qu’elle connaît aujourd’hui.
Vous dites vous même que ses « ses dix-sept ans ne représentent peut-être pas un capital de maturité suffisant pour répondre à une telle question », alors quel était votre but exact ? Faire pleurer dans les chaumières ?
D’après ce que vous avez indiqué vous-même, la jeune Samira est avant tout victime de la décision prise par ses parents, il y a deux ans, de tricher avec la loi française et de profiter d’un visa touristique pour rester dans le pays en se servant de son statut d’étudiante pour détourner la loi à leur profit. Belle leçon d’honnêteté familiale et civique.
Vous dites vous même que ce sujet n’a pu être abordé. Alors où se situe la véritable information ? Dans le fait que Samira est la victime innocente d’une loi « injuste » ou de la manipulation de ses parents ?
Et que vient faire le fait « qu’un de ses aïeuls a combattu, en son temps pour l’armée française » ou que son père ait lutté pour l’indépendance ? Vous avez l’amalgame facile, et la culpabilisation sousjacente passablement hypertrophiée. Difficile de faire le rapprochement avec la situation présente. La France doit-elle ouvrir ses portes à tous les descendants de ceux qui ont combattu pour elle ou avec elle. Il conviendrait alors de le dire clairement. Et jusqu’à quelle génération faudrait-il les prendre en charge ? Avec les mameluks égyptiens qu’est-ce qu’on fait ?
Vous dites « que la meilleure manière de tarir la source de l’immigration, c’est d’aider les pays pauvres à se développer ». Mais vous savez très bien que l’Algérie est un pays immensément riche aujourd’hui (nettement plus de 100 milliards de dollars d’excédent commercial par an). Que faut-il de plus pour l’ « aider » ?
Bien à vous Patrick Adam