@ paul lombard
« paranoïa légère.. »
Encore un effet désagréable, n’allant pas jusqu’à une grave manie de la persécution, que l’on peut observer, à la longue chez les très grands usagers..
J’avais été étonné de ne pas trouver mentionné cet effet dans l’ouvrage, très bien écrit du Dr Sami Ali « Le haschish en Egypte » où il prend le point de vue de la psychanalyse sur ce produit.
Par contre, si cette drogue ne provoque jamais d’accès de violence quand elle est consommée seule.. le mélange avec l’alcool est plus que fortement déconseillé.
J’ai été consommateur durant de nombreuses années de ce produit, en garde d’excellents souvenirs mais jamais ne n’ai bu la moindre goutte d’alcool durant cette période.
Il existe des effets sur la personnalité, c’est sûr.
Le Dr Sami Ali a décrit l’humour particulier des consommateurs réguliers et exclusif du cannabis et, à cette époque, j’ai remarqué que les fumeurs se reconnaissent entre eux immédiatement, même quand ils ne sont pas l’effet du produit.
J’ai vécu cette expérience en Turquie plusieurs fois avec des gens originaires des régions kurdes, qui en en consomment plus que les Turcs..
Quoi qu’il en soit, le jour où j’ai décidé d’arrêter (il y a bien dix ans maintenant), le sevrage s’est passé sans difficulté malgré une consommation régulière et modérée d’une dizaine d’années.
Des difficultés à s’endormir durant la première semaine de sevrage (sans anxiété), une sorte de dérégulation thermique- la nuit aussi (transpiration) - puis au bout de quinze jours, plus d’effets particuliers.
L’envie revenait de temps en temps durant les six premiers mois, mais un peu comme la nostalgie d’une habitude agréable et sans commune mesure avec les effets de manque que provoquent des drogues plus dures.
Je ne ferai pas de propagande pour l’usage du cannabis mais je ne le diaboliserai pas. Pour moi, il reste un produit moins dangereux que l’alcool..
gAZi bORAt